Le « choc des savoirs », le poids des sup­pres­sions de postes !

7 Déc, 2023Com­mu­ni­qué, Postes

Dans un cour­rier trans­mis le 5 décembre aux per­son­nels de l’Éducation natio­nale, le ministre Attal a pré­sen­té son « choc des savoirs », et sa « mobi­li­sa­tion abso­lue pour l’élévation du niveau de nos élèves ».

Pas ques­tion pour le ministre de rompre avec la poli­tique de sup­pres­sions de postes enga­gée depuis des années. Le gou­ver­ne­ment, avec le 49–3, a confir­mé la sup­pres­sion de 2 500 postes à la ren­trée 2024, qui s’ajoutent aux 2 000 postes sup­pri­més à la ren­trée 2023 et aux 7 900 postes sup­pri­més dans le second degré depuis le pre­mier quin­quen­nat Macron.

Alors que c’est le ministre Attal et tous ses pré­dé­ces­seurs qui ont déla­bré les condi­tions d’apprentissage en impo­sant l’austérité et en mul­ti­pliant les contre-réformes, le ministre pro­pose un modèle d’école du tri, qui sépare les élèves en fonc­tion de leurs dif­fi­cul­tés et va ren­for­cer les inégalités.

À comp­ter de la ren­trée pro­chaine, les élèves de 6e et 5e au col­lège seront répar­tis en 3 groupes de niveaux pour les ensei­gne­ments de fran­çais et mathé­ma­tiques (idem pour les 4e et 3e à la ren­trée 2025). Dans la même veine, des stages de réus­site durant les vacances sco­laires pour­ront condi­tion­ner le pas­sage dans la classe supé­rieure et les élèves n’ayant pas obte­nu leur bre­vet rejoin­dront une classe « pré­pa-lycée » pour conso­li­der leur niveau !

Plu­tôt que d’annuler les sup­pres­sions de postes et de créer les postes néces­saires, le ministre pro­pose d’abandonner les élèves les plus fra­giles en recou­rant à l’IA et en pla­çant ceux qui ont besoin de davan­tage de pro­fes­seurs devant des machines ! Com­ment ne pas voir dans cette annonce un pas de plus vers la des­truc­tion-pri­va­ti­sa­tion de l’École publique ?

Quant aux ren­for­ce­ments des ensei­gne­ments en lycée pro­fes­sion­nel comme des « petits groupes » en fran­çais et mathé­ma­tiques, ils res­tent à moyens constants et posent tou­jours la même ques­tion du recru­te­ment des ensei­gnants. Tout ceci alors que la réforme des lycées pro­fes­sion­nels Macron-Grand­jean pré­voit notam­ment la sup­pres­sion de 6 semaines de cours, réforme dont les orga­ni­sa­tions syn­di­cales, dont le SNETAA-FO, demandent le retrait avec un appel à la grève mar­di 12 décembre !

Le Sta­tut et les obli­ga­tions régle­men­taires de ser­vice mena­cés avec le Pacte

Agi­ter le Pacte, reje­té par les per­son­nels, pour moti­ver ceux qui accep­te­raient de prendre en charge les stages pen­dant les vacances va encore faire retom­ber sur les per­son­nels de direc­tion, les per­son­nels admi­nis­tra­tifs, les ensei­gnants, la res­pon­sa­bi­li­té sup­plé­men­taire, vis-à-vis des familles, de mettre en place des dis­po­si­tifs condi­tion­nant une pour­suite d’études au lycée.

Il s’agit de plus d’une véri­table pro­vo­ca­tion au moment où le ministre Gué­ri­ni annonce le gel du point d’indice pour l’année 2024.

Et que dire de la « sco­la­ri­sa­tion amé­na­gée » des col­lé­giens les plus en dif­fi­cul­té en fran­çais et mathé­ma­tiques ? Com­ment le ministre conçoit-il la « réduc­tion tem­po­raire des cours » dans d’autres dis­ci­plines ? A quelles tâches seront affec­tés ceux qui ver­ront leur ensei­gne­ment dis­ci­pli­naire dimi­nué ? Quid des obli­ga­tions régle­men­taires de ser­vice des ensei­gnants et de l’enseignement disciplinaire ?

Les ensei­gnants du second degré ne sont pas des per­son­nels aux com­pé­tences modu­lables au gré des réformes !

Quant à la pos­si­bi­li­té pour les ensei­gnants « d’avoir le der­nier mot s’agissant du redou­ble­ment de l’élève » ce ne sera qu’un pis-aller dans le cadre de la dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail des per­son­nels et des condi­tions d’apprentissage des élèves orga­ni­sée par le ministre Attal.

Enfin, l’annonce du finan­ce­ment de manuels sco­laires label­li­sés en lec­ture et mathé­ma­tiques pour les élèves de CP et CE1 est une remise en cause inac­cep­table de la liber­té péda­go­gique, et donc du sta­tut des enseignants.

Face à la nou­velle opé­ra­tion de com­mu­ni­ca­tion du ministre qui, une fois de plus, vise à dres­ser un écran de fumée devant la casse de notre sta­tut et la dégra­da­tion de nos condi­tions de tra­vail, la FNEC FP-FO réaf­firme ses revendications :

  • Annu­la­tion des 2 500 sup­pres­sions de postes pré­vues à la ren­trée ! Créa­tion des postes nécessaires !
  • Aug­men­ta­tion immé­diate de 10% de la valeur du point d’indice et aban­don du « pacte » !
  • Res­pect du Sta­tut, des obli­ga­tions de ser­vice et de notre liber­té pédagogique !

Face à la situa­tion inte­nable liée à l’inclusion sys­té­ma­tique et for­cée et aux nou­velles attaques de l’acte 2 de l’école inclu­sive, d’ailleurs confir­mées par le ministre Attal dans son cour­rier, la FNEC FP-FO appelle tous les per­son­nels à pré­pa­rer la grève et la mon­tée à Paris le 25 jan­vier en direc­tion du ministère.

Stop à la répres­sion des lycéens et étu­diants mobilisés !

Mer­cre­di 10 sep­tembre, un élève du lycée Vol­taire à Paris, mobi­li­sé dans le cadre du mou­ve­ment « Blo­quons tout » a été arrê­té et pla­cé 30 heures en garde à vue. Jeu­di 11 sep­tembre, alors que des élèves du lycée Paul Louis Cou­rier de Tours mani­fes­taient devant…

Le blo­cage, la grève pour gagner ! Satis­fac­tion de toutes nos revendications !

Ce qui s’est expri­mé ce 10 sep­tembre est un rejet total de toutes les poli­tiques d’austérité subies depuis des années. Les per­son­nels et les jeunes y ont pris part mas­si­ve­ment. Ils n’acceptent pas les mil­liards de coupes bud­gé­taires contre les services…

Sous Lecor­nu comme sous Bay­rou ! Macron doit plier ! Stop au bud­get de guerre !

Ce 10 sep­tembre, la FNEC FP-FO et ses mili­tants étaient aux côtés des jeunes et des tra­vailleurs qui se sont ras­sem­blés dans les grèves, les puis­santes mani­fes­ta­tions, les blo­cages, les assem­blées géné­rales pour refu­ser le bud­get de guerre, pour faire valoir…

Sui­cide de notre col­lègue Caro­line Grandjean

Lun­di 1er sep­tembre, notre col­lègue Caro­line Grand­jean s’est don­né la mort. La FNEC-FP-FO adresse ses sin­cères condo­léances et tout son sou­tien à sa famille, ses proches, ain­si qu’à tous les col­lègues et per­son­nels la connais­sant. Comme tous les personnels,…

6 sep­tembre : jour­née mon­diale de mobi­li­sa­tions pour Gaza !

À Gaza, la famine vient d’être offi­ciel­le­ment décla­rée par l’ONU. Elle s’ajoute aux bom­bar­de­ments inces­sants qui visent déli­bé­ré­ment la popu­la­tion civile. Elle est sciem­ment orga­ni­sée par l’Etat d’Israël alors que les secours attendent depuis des mois dans…

Ren­trée chao­tique, aus­té­ri­té, marche à la guerre… Blo­quons le bud­get Macron-Bayrou !

Le jour de la ren­trée, la ministre Borne a décla­ré : « Il manque 2500 pro­fes­seurs ». Et elle ose ajou­ter : « C’est mieux que l’an der­nier ! » 2500 pro­fes­seurs man­quants, 100 000 bache­liers reca­lés par Par­cour­sup, des mil­liers d’élèves en situa­tion de handicap…

Indem­ni­tés REP / REP + pour les AESH : déci­sion du Conseil d’État

Madame la ministre, Depuis la créa­tion de la fonc­tion d’AESH, la FNEC FP-FO se bat contre la pré­ca­ri­té que ces agents subissent. Non seule­ment notre fédé­ra­tion reven­dique la créa­tion d’un corps des AESH, un vrai salaire, un temps plein de 24 heures et…

Blo­quons le bud­get de guerre Macron-Bayrou !

Attaques contre les jours fériés, les congés payés, les arrêts mala­die, le rem­bour­se­ment de soins, l’assurance chô­mage, le pou­voir d’achat des fonc­tion­naires (gel du point d’indice) et des retrai­tés (gel des pen­sions, aug­men­ta­tion de la CSG…), sup­pres­sions de…

STOP ! Abro­ga­tion de Par­cour­sup ! Abro­ga­tion du SNU ! Non à l’embrigadement !

103 000 can­di­dats sans affec­ta­tion dans l’enseignement supé­rieur le 10 juillet (dont 50 826 lycéens, 34 826 étu­diants et 17 930 can­di­dats sco­la­ri­sés à l’étranger), soit 18 000 de plus qu’en juillet 2024, c’est le bilan de la prin­ci­pale phase d’admission sur…

Non aux 44 mil­liards d’é­co­no­mies ! À bas le bud­get de guerre Macron-Bayrou !

Mar­di 15 juillet, le Pre­mier ministre Bay­rou a fait ses annonces pour le pro­jet de bud­get 2026. C’est une décla­ra­tion de guerre contre l’ensemble des sala­riés, des chô­meurs et des retrai­tés. 43,8 mil­liards d’euros : une sai­gnée d’une bru­ta­li­té inouïe Parmi…