Rup­ture conven­tion­nelle ou com­ment dégui­ser les licen­cie­ments de fonctionnaires

8 Jan, 2020Non clas­sé

Le décret 2019–1593 rela­tif à la pro­cé­dure de rup­ture conven­tion­nelle dans la fonc­tion publique est paru le 31 décembre 2019.

Une pro­cé­dure extrê­me­ment rapide et définitive

L’article 2 de ce décret pré­voit que « La rup­ture conven­tion­nelle peut être conclue à l’initiative du fonc­tion­naire ou de l’administration, de l’autorité ter­ri­to­riale ou de l’établissement dont il relève. ».

Ain­si, l’agent concer­né reçoit alors, par lettre recom­man­dée, la demande de l’employeur d’une rup­ture conven­tion­nelle. L’agent est convo­qué à un entre­tien préa­lable. La signa­ture de la conven­tion peut inter­ve­nir au moins 15 jours francs après l’entretien. Dès lors, le fonc­tion­naire ne dis­po­se­ra plus que d’un délai de quinze jours francs pour exer­cer son droit de rétractation.

Une fois tous ces délais enté­ri­nés, l’agent est radié des cadres et perd sa qua­li­té de fonctionnaire.

Dès lors, il ne pour­ra pas être recru­té en tant qu’agent public dans la fonc­tion publique dans les 6 ans qui suivent sauf à devoir rem­bour­ser inté­gra­le­ment l’indemnité per­çue dans le cadre de sa rup­ture conventionnelle !

Une indem­ni­té qui se révèle infé­rieure à celle des dis­po­si­tifs exis­tants comme l’actuelle indem­ni­té de départ volontaire

C’est le décret n°2019–1596 qui s’applique. Le mon­tant acté lors de la rup­ture dépen­dra de l’indice auquel l’agent par­ti­ra et de son ancien­ne­té dans la limite de 24 ans.

Par exemple :

  • Un admi­nis­tra­tif caté­go­rie C de 30 ans d’ancienneté, éche­lon 11 du garde AP 2ème classe, indice majo­ré 418 per­ce­vra une indem­ni­té mini­mum de 28 206 euros et maxi­mum de 47 010 euros.
  • Un pro­fes­seur de 15 ans d’ancienneté, 7ème éche­lon de la classe nor­male, indice majo­ré 511 per­ce­vra une indem­ni­té mini­mum de 14 367 euros et maxi­mum de 35 918 euros.

A noter que, d’après nos pre­mières esti­ma­tions, l’indemnité de la rup­ture conven­tion­nelle sera au-des­sous de celle de l’indemnité de départ volontaire.

Par exemple :

Un PE au 4ème éche­lon, indice majo­ré de 458, avec 6 ans d’ancienneté pou­vait per­ce­voir dans le cadre de l’IDV d’une indem­ni­té maxi­male de 12877 euros.

Le même PE per­ce­vra, dans le cadre d’une rup­ture conven­tion­nelle, entre 3219 euros et 12877 euros.

Ain­si, der­rière la rup­ture conven­tion­nelle, c’est bien la volon­té du gou­ver­ne­ment de se débar­ras­ser des fonc­tion­naires à moindre coût.

La porte ouverte à toutes les pres­sions de l’employeur

Il est indi­qué dans les textes que cette pro­cé­dure ne peut pas être impo­sée à l’une ou l’autre des par­ties et qu’elle doit résul­ter d’un accord. Cepen­dant, on est très loin d’une situa­tion dans laquelle les agents publics et leur auto­ri­té hié­rar­chique seraient sur un pied d’égalité pour dis­cu­ter d’une rup­ture conven­tion­nelle ! Aucun garde-fou régle­men­taire n’est pré­vu pour évi­ter les pres­sions et les désta­bi­li­sa­tions pour pous­ser les fonc­tion­naires à quit­ter la fonc­tion publique.

Alors qu’au quo­ti­dien, les per­son­nels sont confron­tés à des condi­tions de tra­vail et à des pres­sions hié­rar­chiques insup­por­tables, il est évident que cette rup­ture conven­tion­nelle sera uti­li­sée par les employeurs pour désta­bi­li­ser les agents et les pous­ser à quit­ter la Fonc­tion publique !

La fédé­ra­tion géné­rale des fonc­tion­naires FO a voté contre ce pro­jet et reven­dique le retrait de la loi de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publique qui en est à l’origine.

La FNEC FP-FO est plei­ne­ment enga­gée dans la grève pour l’abandon de la réforme des retraites. Faire recu­ler le gou­ver­ne­ment sur sa réforme des retraites, c’est créer les condi­tions pour impo­ser le retrait des autres contre-réformes et défendre notre sta­tut de fonc­tion­naire d’État.

Mon­treuil le 8 jan­vier 2020

Bud­get Macron-Lecor­­nu-Gef­­fray : des mil­liers de postes sup­pri­més dans l’Éducation nationale !

Dans le cadre du bud­get 2026, 5 400 emplois sup­plé­men­taires sont annon­cés dans l’Éducation natio­nale. Der­rière cette annonce trom­peuse, le gou­ver­ne­ment Macron-Lecor­nu-Gef­fray se pré­pare en fait à sup­pri­mer des mil­liers de postes dans l’Éducation natio­nale. En…

Baisse de l’indemnisation des arrêts mala­die : des dizaines, voire des cen­taines d’euros en moins à par­tir de la paye d’octobre : véri­table provocation !

Suite au bud­get Bar­nier dégra­dé par le bud­get Bay­rou, tout agent en Congé Mala­die Ordi­naire (CMO) perd 10% de sa rému­né­ra­tion depuis le 1er mars 2025. En plus du jour de carence qui sanc­tionne injus­te­ment les arrêts mala­die depuis 2018, la ponc­tion de 10%…

Une seule issue : satis­fac­tion des revendications !

Le gou­ver­ne­ment Lecor­nu est tom­bé. Après celui de Bay­rou, après celui de Bar­nier… Tous incar­naient la volon­té du pré­sident Macron de pour­suivre des poli­tiques reje­tées par tous. Les mêmes causes pro­duisent les mêmes effets. Les mêmes causes : c’est Macron et…

Pro­tec­tion sociale com­plé­men­taire : L’affiliation obli­ga­toire com­mence en octobre

À la veille de la publi­ca­tion du mar­ché de la pré­voyance, les opé­ra­tions d’affiliation à la pro­tec­tion sociale com­plé­men­taire de l’employeur vont débu­ter à comp­ter du 8 octobre pro­chain pour une entrée en vigueur au 1er mai 2026. Dès le début, la FNEC FP-FO a…

Du jamais vu : le pré­fet de l’Hé­rault veut déci­der de qui a le droit de manifester !

La FNEC FP-FO a pris connais­sance du com­mu­ni­qué de presse du pré­fet de l’Hé­rault qui veut régen­ter les citoyens et les orga­ni­sa­tions sou­hai­tant rejoindre la mani­fes­ta­tion du 2 octobre à Mont­pel­lier. Le pré­fet déclare avoir pris un arrê­té dis­po­sant que « la…

Face au manque d’AESH, se mobi­li­ser avec FO pour les reven­di­ca­tions, contre l’austérité !

Quelques semaines après la ren­trée sco­laire, le manque d’AESH est encore plus criant que les années pré­cé­dentes… C’est par dizaines, voire par cen­taines que les AESH manquent dans les dépar­te­ments, les aca­dé­mies, les écoles, les EPLE, les EREA et les SEGPA.…

En grève à par­tir du jeu­di 2 octobre !

Les puis­santes mobi­li­sa­tions des 10 et 18 sep­tembre ont expri­mé la colère et la déter­mi­na­tion de cen­taines de mil­liers de tra­vailleurs et de jeunes qui veulent en finir avec les poli­tiques d’austérité et de marche à la guerre du pré­sident Macron. Cette colère…

Stop à la répres­sion des lycéens et étu­diants mobilisés !

Mer­cre­di 10 sep­tembre, un élève du lycée Vol­taire à Paris, mobi­li­sé dans le cadre du mou­ve­ment « Blo­quons tout » a été arrê­té et pla­cé 30 heures en garde à vue. Jeu­di 11 sep­tembre, alors que des élèves du lycée Paul Louis Cou­rier de Tours mani­fes­taient devant…

Le blo­cage, la grève pour gagner ! Satis­fac­tion de toutes nos revendications !

Ce qui s’est expri­mé ce 10 sep­tembre est un rejet total de toutes les poli­tiques d’austérité subies depuis des années. Les per­son­nels et les jeunes y ont pris part mas­si­ve­ment. Ils n’acceptent pas les mil­liards de coupes bud­gé­taires contre les services…

Sous Lecor­nu comme sous Bay­rou ! Macron doit plier ! Stop au bud­get de guerre !

Ce 10 sep­tembre, la FNEC FP-FO et ses mili­tants étaient aux côtés des jeunes et des tra­vailleurs qui se sont ras­sem­blés dans les grèves, les puis­santes mani­fes­ta­tions, les blo­cages, les assem­blées géné­rales pour refu­ser le bud­get de guerre, pour faire valoir…