Loi Ecole de la confiance : un amen­de­ment qui pro­gramme la dis­pa­ri­tion de l’école mater­nelle de la République

19 Fév, 2019Non clas­sé

Le ministre avait pro­mis des rebon­dis­se­ments lors de l’examen du pro­jet de loi Blan­quer « Ecole de la confiance », qui a été adop­té en pre­mière lec­ture l’Assemblée Natio­nale le 15 février. On peut effec­ti­ve­ment recon­naître que les rebon­dis­se­ments sont bien orga­ni­sés puisqu’après l’amendement sur la créa­tion des Éta­blis­se­ments Publics des Savoirs Fon­da­men­taux en lieu et place des écoles pri­maire et des col­lèges, c’est au tour de l’école mater­nelle publique d’être dans le viseur de ce gou­ver­ne­ment réactionnaire.

Un amen­de­ment qui auto­rise la sco­la­ri­sa­tion jusqu’à 6 ans dans un « jar­din d’enfant »

L’amendement à l’article 4 adop­té le 30 jan­vier crée un article 4 bis. Ce nou­vel article sti­pule : « Par déro­ga­tion à l’article L. 131–2 du code de l’éducation, l’instruction obli­ga­toire peut, au cours des années sco­laires 2019–2020 et 2020–2021, être don­née aux enfants âgés de trois à six ans dans un éta­blis­se­ment d’accueil col­lec­tif rece­vant exclu­si­ve­ment des enfants âgés de plus de deux ans dit « « jar­din d’enfants. »

L’organisation de la dis­pa­ri­tion de l’école mater­nelle de la Répu­blique rem­pla­cée par des struc­tures pri­vées ou municipales

La FNEC FP-FO rap­pelle le rôle irrem­pla­çable de l’école mater­nelle publique qui occupe une place déter­mi­nante dans l’architecture de l’École de la Répu­blique et le droit à l’instruction.

C’est l’existence de l’école mater­nelle publique qui est à la base de la sco­la­ri­sa­tion des plus larges couches sociales dans ce pays depuis des dizaines d’années.

Ce sont les pro­grammes sco­laires et pré-sco­laires dis­pen­sés à l’école mater­nelle qui ont per­mis l’accession des enfants du peuple aux études supérieures.

C’est pour ces rai­sons, que depuis la créa­tion de l’école publique, ce sont des ensei­gnants du 1er degré, fonc­tion­naires d’Etat qui sont affec­tés dans les écoles maternelles.

Avec le dépôt de cet amen­de­ment, ce qui est visé c’est l’organisation de la mise à mort de l’école mater­nelle de la Répu­blique et l’éviction des Pro­fes­seurs des Ecoles fonc­tion­naires d’Etat de l’école mater­nelle. Bien évi­dem­ment der­rière cette mesure se pro­file la sup­pres­sion de mil­liers de postes de pro­fes­seurs des écoles.

Cette offen­sive a été pré­pa­rée avec la modi­fi­ca­tion du sta­tut des ATSEM qui intro­duit le fait qu’elles « peuvent par­ti­ci­per à la mise en œuvre des acti­vi­tés péda­go­giques ». Elle est confir­mée par les annonces par les DASEN de fer­me­tures mas­sives de classes et de fusions d’écoles mater­nelles avec l’élémentaire dans le cadre de la carte sco­laire 2019.

Il s’agit ni plus ni moins au détour d’un amen­de­ment que de trans­fé­rer les mis­sions rele­vant de l’école mater­nelle publique à des jar­dins d‘enfants muni­ci­paux, inter­com­mu­naux ou gérés par des asso­cia­tions pri­vées, pou­vant être de plus confessionnelles

Ain­si avec sa loi « Ecole de la confiance » le ministre veut en finir avec l’école publique en com­men­çant par l’école maternelle.

Un élar­gis­se­ment consi­dé­rable du finan­ce­ment des écoles privées 

Le gou­ver­ne­ment veut voter la sco­la­ri­sa­tion obli­ga­toire des enfants dès l’âge de 3 ans. A l’évidence ce n’est pas de la sco­la­ri­sa­tion de ces enfants qu’il s’agit car plus de 96 % des enfants de 3 ans fré­quentent l’école mater­nelle à l’heure actuelle.

Il faut donc cher­cher ailleurs. En fait à tra­vers cette obli­ga­tion le gou­ver­ne­ment étend l’application de la loi Debré de 1959 à toutes les struc­tures pri­vées, à com­men­cer par les écoles mater­nelles confes­sion­nelles. Bien évi­dem­ment c’est aus­si une inci­ta­tion en direc­tion de toutes sortes d’associations pri­vées pour qu’elles se portent sur le cré­neau de la sco­la­ri­sa­tion des enfants de mater­nelle. C’est aus­si un cadeau fait aux actuels jar­dins d’enfants rele­vant déjà de struc­tures pri­vées. Ain­si en appli­ca­tion de la loi Debré ce sont les com­munes qui se ver­raient impo­ser de par­ti­ci­per aux frais des jar­dins d’enfants pri­vés et des écoles pri­vées pour les enfants de 3 à 6 ans. Ce sont à nou­veau plu­sieurs mil­lions d’euros publics qui vont être déver­sés dans les caisses de l’école pri­vée, à grande majo­ri­té confes­sion­nelle catholique.

Aban­don du pro­jet de loi « Ecole de la confiance » !

Alors que les mobi­li­sa­tions se mul­ti­plient notam­ment en défense des ser­vices publics, et que la colère popu­laire s’amplifie contre les poli­tiques menées par ce gou­ver­ne­ment, le ministre Blan­quer et son gou­ver­ne­ment seraient bien ins­pi­rés de prendre en compte cette situa­tion en reti­rant ce pro­jet de loi.

Mon­treuil, le 19 février 2019

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