Le minis­tère des sports médaillé de CAP22

11 Sep, 2018Non clas­sé

Dans la famille des ser­vices publics déman­te­lés par le comi­té d’action publique 2022 (CAP22), je vou­drais le plus rapide : le minis­tère des sports gagne une médaille en étant ampu­té de la moi­tié de ses effectifs !

La nou­velle est effec­ti­ve­ment tom­bée ven­dre­di matin : une lettre de cadrage datée du 26 juillet et déni­chée par l’Agence France Presse demande au minis­tère des sports de sup­pri­mer 1600 postes d’ici 2022 et annonce un bud­get en baisse de 30 mil­lions d’euros.

Après la démis­sion de Lau­ra Fles­sel du minis­tère pour cause de déboires fis­caux, la nou­velle ministre Roxa­na Mara­ci­nea­nu, fraî­che­ment nom­mée depuis le 4 sep­tembre, doit gérer cette sai­gnée. 1600 postes, c’est envi­ron le nombre de CTS. 1600 postes, c’est la moi­tié des effec­tifs du minis­tère des sports : c’est une mise à mort pure et simple !

Alors que la can­di­da­ture de Paris pour l’organisation des JO de 2024 a été vali­dée et que l’objectif des 80 médailles pour la France a été posé, l’ordre de Mati­gnon de déca­pi­ter le minis­tère des sports semble un non-sens.

Le rap­port CAP22 tom­bé cet été du camion pré­voyait pour­tant bien l’extinction pro­gres­sive du corps des Conseillers Tech­niques Spor­tifs. Ces sup­pres­sions de postes entrent dans le cadre de l’objectif fixé par Mati­gnon de sup­pri­mer 50 000 postes dans la fonc­tion publique d’Etat d’ici 2022. Le Pre­mier Ministre, qui s’est expri­mé récem­ment sur le futur pro­jet de Loi de Finances pour 2019, a d’ailleurs annon­cé la sup­pres­sion de 4500 postes de fonc­tion­naires l’an pro­chain (après 1600 en 2018) et plus de 10 000 en 2020. A l’aulne de l’économie à tous prix, on en oublie les rai­sons d’être de la fonc­tion publique !

Com­ment tenir l’objectif assi­gné de ces 80 médailles en se sépa­rant des fonc­tion­naires qui encadrent les équipes de France, qui éduquent les futurs cham­pions dans les pôles espoir, qui pilotent les équipes tech­niques régio­nales ? Com­ment ima­gi­ner que les fédé­ra­tions aient toutes les reins assez solides pour palier à ces suppressions ?

Mais les mis­sions du minis­tère des Sports ne s’arrêtent pas au haut niveau : tout le tra­vail d’éducation par le sport, de démo­cra­ti­sa­tion de l’accès au sport, de pré­ven­tion et d’éducation à la san­té par le sport, de sécu­ri­té dans la pra­tique, de for­ma­tion des enca­drants… Tout ce tra­vail est éga­le­ment mis en dan­ger. 1600 postes sup­pri­més, c’est la moi­tié des effec­tifs du minis­tère ! Autant dire que l’objectif est don­né : tuer le ministère.

Com­ment, en effet, ima­gi­ner mener ces mêmes mis­sions avec la moi­tié des effec­tifs en moins ?

Ce sac­cage du minis­tère ne date pas d’hier. Tout a été fait depuis quelques années pour sa des­truc­tion : dis­lo­ca­tion de l’ex minis­tère Jeu­nesse et Sports en un seul minis­tère des sports, plus faible, ges­tion par la DRH des minis­tères sociaux (un non- sens), de mul­tiples réor­ga­ni­sa­tions au niveau ter­ri­to­rial (RGPP, REATE, MAP, réforme ter­ri­to­riale…) en dépit du bon sens, noyant les mis­sions et les per­son­nels dans un glou­bi­boul­ga sans aucun sens, démem­bre­ment des CREPS don­nés aux régions avec la loi NOTRE, les ren­dant plus per­méables aux influences éco­no­miques au détri­ment de leurs mis­sions premières…

Et der­niè­re­ment annonce de la créa­tion d’une agence (public)/privé des sports dès 2019 pour reprendre l’ensemble des mis­sions de ce minis­tère : un pas vers la pri­va­ti­sa­tion ! (voir notre tract : « coup de sif­flet final pour le ser­vice public du sport ? »).

L’annonce de la sup­pres­sion de la moi­tié des effec­tifs du minis­tère semble donc aller dans cette même logique.

Si la ministre des Sports Roxa­na Mara­ci­nea­nu, qui a ren­con­tré ce lun­di le Pre­mier ministre Edouard Phi­lippe, a assu­ré qu’ ”aucun” des 1600 conseillers tech­niques spor­tifs de son minis­tère ne per­drait son emploi, il ne fait aucun doute que ces postes seront de toutes façons per­dus pour le ser­vice public. La pri­va­ti­sa­tion est en marche.

La ministre des Sports a annon­cé le lan­ce­ment d’une “concer­ta­tion” (avec qui ? Si cette concer­ta­tion est du même type que celle menée pour abou­tir à la créa­tion de l’agence du sport, on est en droit de s’inquiéter…) sur l’“évolution” de la ges­tion des CTS (la pri­va­ti­sa­tion ?). Elle a pré­ci­sé qu’elle en pré­sen­te­rait les résul­tats “fin octobre”.

Dans ce contexte, FO rap­pelle son atta­che­ment à la fonc­tion publique, garante d’une Répu­blique en bonne san­té, et réaf­firme sa reven­di­ca­tion d’un minis­tère dédié à la Jeu­nesse et aux Sports à part entière, avec une DRH propre, pour des mis­sions publiques d’éducation popu­laire et d’éducation au sport !

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