CSE du 8 juin 2017

22 Juin, 2017Non clas­sé

Décla­ra­tion de la confé­dé­ra­tion CGT-FORCE OUVRIERE 

Mon­sieur le Ministre,

C’est en toute indé­pen­dance que la Confé­dé­ra­tion Force Ouvrière, avec sa fédé­ra­tion de l’enseignement la FNEC FP-FO, entend rap­pe­ler ici briè­ve­ment ses posi­tions et revendications.

A Force Ouvrière, notre atta­che­ment répu­bli­cain à l’école publique et laïque est indé­fec­tible. Oui, l’école est répu­bli­caine et l’ensemble des réformes de ces der­nières années visant à tou­jours plus de ter­ri­to­ria­li­sa­tion de l’école vont à l’encontre de ce prin­cipe tant via une auto­no­mie crois­sante des éta­blis­se­ments, les réformes des rythmes sco­laires et du col­lège, que par la régio­na­li­sa­tion de l’enseignement et notam­ment de l’enseignement pro­fes­sion­nel. La réforme ter­ri­to­riale ne fait que ren­for­cer notre oppo­si­tion, trans­for­mant peu à peu l’Education natio­nale, une et indi­vi­sible, en une mul­ti­tude d’établissements et de pro­grammes. Or, quand l’école est affai­blie, la Répu­blique l’est tout autant et la pri­va­ti­sa­tion n’est jamais bien loin.

Nous ne pou­vons qu’être inquiets d’un cer­tain nombre d’orientations du Pré­sident de la Répu­blique confir­mées par le Ministre de l’Action et des Comptes publics : sup­pres­sion de 120.000 postes dans la Fonc­tion publique, dont 50.000 dans la Fonc­tion publique de l’Etat ; réta­blis­se­ment du jour de carence ; pour­suite de la contrac­tua­li­sa­tion de la fonc­tion publique ; remise en cause du Code des pen­sions civiles et mili­taires de retraite…

Pour Force Ouvrière, la Fonc­tion publique, ses fonc­tion­naires et agents, ne sont pas des postes de dépense bud­gé­taire, des variables d’ajustement des comptes publics ; ce sont bien au contraire les garants de notre richesse à tous : le ser­vice public répu­bli­cain. Il nous a été rap­por­té l’objectif de 20.000 postes à sup­pri­mer dans l’E­du­ca­tion natio­nale, le confirmez-vous ?

L’attachement de Force Ouvrière à l’école de la Répu­blique a pour corol­laire le sou­ci que ses per­son­nels res­tent des fonc­tion­naires d’Etat – seuls à même d’assurer la dimen­sion répu­bli­caine natio­nale et laïque de l’enseignement sur tout le ter­ri­toire de la Répu­blique. FO réaf­firme son atta­che­ment indé­fec­tible au sta­tut géné­ral de la fonc­tion publique et aux sta­tuts par­ti­cu­liers. Or les garan­ties sta­tu­taires des per­son­nels ont été gra­ve­ment mises à mal ces der­nières années, mis­sions et salaires ont été indi­vi­dua­li­sés par de mul­tiples décrets décli­nant les réformes, et par l’ins­tau­ra­tion du RIFSEEP qui oppose le mérite à la notion de carrière.

FO condamne la pré­ca­ri­sa­tion crois­sante dans l’Education natio­nale, le recours mas­sif au recru­te­ment de contrac­tuels en lieu et place de fonc­tion­naires et constate que le plan Sau­va­det n’a pas répon­du au sou­hait de mil­liers de contrac­tuels d’être titu­la­ri­sés. Enfin, la nou­velle éva­lua­tion-PPCR des per­son­nels ensei­gnants, d’éducation et d’orientation, dont les textes ont été publiés par l’ancienne Ministre en toute hâte, repré­sente aus­si un dan­ger contre les garan­ties sta­tu­taires des personnels.

La Confé­dé­ra­tion Force Ouvrière consi­dère au contraire que dans tous les sec­teurs, l’urgence est à la créa­tion des postes sta­tu­taires néces­saires et à l’augmentation des salaires. Il s’agit d’une urgence sociale et éco­no­mique. Dans la Fonc­tion publique, FO exige l’augmentation de 16% de la valeur du point d’indice, qui doit res­ter com­mun aux trois versants.

Force Ouvrière res­te­ra vigi­lante quant au main­tien des diplômes natio­naux recon­nus dans les conven­tions col­lec­tives et les sta­tuts, avec des épreuves natio­nales, ter­mi­nales et ano­nymes. FO rap­pelle éga­le­ment son atta­che­ment aux dis­ci­plines, aux pro­grammes et horaires natio­naux et reste oppo­sée à l’inversion de la hié­rar­chie des normes qui, en recon­nais­sant la pri­mau­té du local, remet gra­ve­ment en cause les garan­ties col­lec­tives et statutaires.

Pour Force Ouvrière, il est urgent que le gou­ver­ne­ment revienne sur les contre-réformes suc­ces­sives et ouvre les négo­cia­tions sur la base des reven­di­ca­tions des per­son­nels dont nous sommes porteurs.

Nous nous expri­me­rons d’ailleurs tout à l’heure sur vos pro­jets de décret et d’arrêté.

Comme vous nous l’avez dit, Mon­sieur le Ministre, les per­son­nels sont fati­gués. Face à la dégra­da­tion de leurs condi­tions de tra­vail et aux attaques inces­santes et indé­centes contre leurs actions publiques, ils attendent des mesures d’urgence.

En toutes cir­cons­tances, nous conti­nue­rons de por­ter nos reven­di­ca­tions. C’est notre rôle. C’est notre concep­tion de l’indépendance syndicale.

Je vous remer­cie pour votre écoute.

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