Compte ren­du du CSE du 28 juin 2023

6 Juil, 2023Compte ren­du, CSA/CSE

Décla­ra­tion de la FNEC FP-FO

Le dia­logue social a été for­te­ment abî­mé par le pré­sident de la Répu­blique et son gou­ver­ne­ment, res­tés aveugles et sourds aux mobi­li­sa­tions des tra­vailleurs qui demandent tou­jours l’abandon de la réforme des retraites. L’exécutif tente de détour­ner l’attention avec sa feuille de route visant un apai­se­ment social. Mais nous ne tour­nons pas la page. FO porte et por­te­ra fer­me­ment ses reven­di­ca­tions. Dans ce contexte de contes­ta­tion qui per­dure, la confé­dé­ra­tion FO ne par­ti­ci­pe­ra pas à l’opération de com­mu­ni­ca­tion orches­trée par le pré­sident Macron.

Tout comme la réforme Macron-Borne des retraites, le « pacte » consti­tue un pas­sage en force inacceptable !

En main­te­nant son « pacte » contre l’avis una­nime des orga­ni­sa­tions syn­di­cales, le ministre pour­suit sa volon­té de divi­ser les ensei­gnants. Le « pacte » ins­ti­tue des blocs de mis­sions sup­plé­men­taires qui remettent en cause les sta­tuts et le cadre natio­nal de l’École. Il trans­forme les direc­teurs d’école et les chefs d’établissement en pilotes des contre-réformes et ins­ti­tue une hié­rar­chie inter­mé­diaire avec des ensei­gnants « pac­tés » inté­res­sés finan­ciè­re­ment avec la volon­té de leur impo­ser un rôle de « capo­ra­li­sa­tion » de leurs col­lègues. Alors que nous sommes le 28 juin, la cir­cu­laire minis­té­rielle n’est tou­jours pas parue, les infor­ma­tions sont tou­jours contra­dic­toires. C’est le plus grand chaos.

Les per­son­nels d’encadrement FO demandent un mora­toire pour sur­seoir à cette usine à gaz que consti­tue le « pacte ». La FNEC FP-FO refuse cette logique du « tra­vailler plus pour perdre moins » et reven­dique le retrait du « pacte ». Toute l’enveloppe dévo­lue au pacte doit être uti­li­sée pour reva­lo­ri­ser tous les per­son­nels sans contrepartie.

Loin d’entendre le rejet de cette poli­tique, le pré­sident Macron pour­suit ses pro­vo­ca­tions par le biais d’annonces toni­truantes et de rideaux de fumée. En visite à Mar­seille, il réaf­firme que les expé­ri­men­ta- tions menées dans le cadre du plan “Mar­seille en grand” ont voca­tion à être décli­nées au niveau natio­nal. Cer­taines le sont déjà, comme l’ ”école du futur”. Il confirme sa volon­té de cas­ser le cadre natio­nal de l’École en mul­ti­pliant les pro­jets locaux don­nant à leurs direc­teurs la pos­si­bi­li­té de par­ti­ci­per au recru­te­ment de leur équipe péda­go­gique, d’obtenir des cré­dits pour l’a­chat de maté­riel péda­go­gique, de recru­ter des inter­ve­nants exté­rieurs. Il pré­ci­se­ra que les col­lèges devront ouvrir de 8 heures à 18 heures dans le cadre de l’application du « Pacte » qui sub­sti­tue des primes aux créa­tions de postes et aux aug­men­ta­tions de salaire pour tous.

Mais à Mar­seille comme ailleurs, ces annonces sont reje­tées. La cam­pagne pour le retrait du « pacte » et pour l’aug­men­ta­tion des salaires bat son plein. Des cen­taines de motions ou prises de posi­tion ont été remon­tées suite aux réunions syn­di­cales orga­ni­sées par FO dans les écoles et éta­blis­se­ments. De nou­velles réunions sont pro­gram­mées jus­qu’à la fin de l’année.

La colère des per­son­nels en cette fin d’année est à son comble. Les annonces du ministre Gue­ri­ni sur les salaires appa­raissent comme une nou­velle marque de mépris : 1,5 % du point d’indice et une « prime de pou­voir d’achat » pour les plus bas salaires. Alors que l’inflation sur 2 ans est à 10 %. Avec la FGF- FO, la FNEC FP-FO reven­dique l’augmentation géné­rale des salaires à hau­teur de l’inflation, avec 10% d’augmentation de la valeur du point d’indice immé­dia­te­ment, puis l’ouverture de négo­cia­tions pour le rat­tra­page du pou­voir d’achat per­du depuis 2000, à hau­teur de 25% du point d’indice.

La FNEC FP-FO se féli­cite de l’unité des orga­ni­sa­tions syn­di­cales pour le retrait du « pacte » et appelle les per­son­nels à expri­mer col­lec­ti­ve­ment le refus du « pacte » et leur exi­gence de retrait.

La FNEC FP-FO condamne éga­le­ment le pas­sage en force concer­nant le Ser­vice Natio­nal Uni­ver­sel et rap­pelle sa ferme oppo­si­tion au SNU que ce soit hors temps sco­laire comme sur temps scolaire.

La tota­li­té des fédé­ra­tions syn­di­cales, avec la FCPE et les orga­ni­sa­tions lycéennes, reven­diquent « l’abandon de la géné­ra­li­sa­tion du SNU et de son déploie­ment sur le temps sco­laire » et « le bas­cu­le­ment de l’enveloppe bud­gé­taire du SNU dans l’Éducation natio­nale, à la Jeu­nesse et aux Sports. »

La FNEC FP-FO refuse la mise en place de « réfé­rents SNU » dans le cadre du « pacte » et condamne la volon­té affi­chée par le gou­ver­ne­ment que la par­ti­ci­pa­tion au SNU soit « davan­tage recon­nue » dans Parcoursup…

La FNEC FP-FO le réaf­firme : la place des jeunes est à l’École pour accé­der à l’instruction et à des qua­li­fi­ca­tions, pour ensuite pré­tendre à un vrai tra­vail, avec un vrai salaire. Le SNU doit être aban­don­né. La FNEC FP-FO ne lais­se­ra pas le pré­sident Macron et son gou­ver­ne­ment trans­for­mer nos lycées en lieux d’embrigadement de la jeunesse.

Alors qu’un texte concer­nant la soi-disant conti­nui­té péda­go­gique est à l’étude de ce CSE, en réso­nance avec les textes sur les rem­pla­ce­ments de courte durée dans le second degré et la mise en place de cours en vidéo enca­drés par des AED, la FNEC FP-FO réaf­firme son oppo­si­tion à ces dis­po­si­tifs tant nui­sibles qu’inefficaces et son exi­gence d’arrêt des plus de 2000 sup­pres­sions de postes à la ren­trée et la créa­tion des postes néces­saires, en par­ti­cu­lier pour assu­rer tous les remplacements.

A ces sup­pres­sions de postes s’ajoutent les dif­fi­cul­tés inhé­rentes au recru­te­ment avec des concours qui ne font pas le plein dans de nom­breuses matières et de nom­breuses aca­dé­mies. Les causes de cette situa­tion sont connues : fai­blesse des salaires, dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail, mas­te­ri­sa­tion des concours, encore aggra­vée par la réforme Blan­quer des concours, qui abou­tit à une titu­la­ri­sa­tion à BAC +6 !

La FNEC FP-FO refuse la géné­ra­li­sa­tion de la contrac­tua­li­sa­tion et les « job dating ». Elle reven­dique le recru­te­ment des per­son­nels sous sta­tut à hau­teur des besoins avec une véri­table for­ma­tion ini­tiale après l’obtention du concours. Elle reven­dique le recru­te­ment de tous les per­son­nels sur les listes com­plé­men- taires. Cer­tains recru­te­ments ont déjà com­men­cé dans le pre­mier degré et nous nous en féli­ci­tons, mais cela doit concer­ner la tota­li­té des listes com­plé­men­taires dans tous les corps et toutes les aca­dé­mies avec l’établissement de listes com­plé­men­taires suf­fi­sam­ment abon­dantes pour pour­voir à la vacance des postes.

La FNEC FP-FO rap­pelle sa reven­di­ca­tion d’abrogation de la mas­te­ri­sa­tion et de retour à un recru­te­ment au niveau licence avec la mise en place de concours excep­tion­nel pour les corps et aca­dé­mies où c’est néces­saire, eux aus­si au niveau licence.

Stop à la répres­sion des lycéens et étu­diants mobilisés !

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Le blo­cage, la grève pour gagner ! Satis­fac­tion de toutes nos revendications !

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Sous Lecor­nu comme sous Bay­rou ! Macron doit plier ! Stop au bud­get de guerre !

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Le jour de la ren­trée, la ministre Borne a décla­ré : « Il manque 2500 pro­fes­seurs ». Et elle ose ajou­ter : « C’est mieux que l’an der­nier ! » 2500 pro­fes­seurs man­quants, 100 000 bache­liers reca­lés par Par­cour­sup, des mil­liers d’élèves en situa­tion de handicap…

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Blo­quons le bud­get de guerre Macron-Bayrou !

Attaques contre les jours fériés, les congés payés, les arrêts mala­die, le rem­bour­se­ment de soins, l’assurance chô­mage, le pou­voir d’achat des fonc­tion­naires (gel du point d’indice) et des retrai­tés (gel des pen­sions, aug­men­ta­tion de la CSG…), sup­pres­sions de…

STOP ! Abro­ga­tion de Par­cour­sup ! Abro­ga­tion du SNU ! Non à l’embrigadement !

103 000 can­di­dats sans affec­ta­tion dans l’enseignement supé­rieur le 10 juillet (dont 50 826 lycéens, 34 826 étu­diants et 17 930 can­di­dats sco­la­ri­sés à l’étranger), soit 18 000 de plus qu’en juillet 2024, c’est le bilan de la prin­ci­pale phase d’admission sur…

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