Après le pas­sage des ministres à Mayotte : les per­son­nels tou­jours livrés à eux-mêmes !

31 Déc, 2024Com­mu­ni­qué

Lors du dépla­ce­ment de F. Bay­rou avec 5 ministres à Mayotte lun­di 30 sep­tembre, soit 16 jours après le pas­sage dévas­ta­teur du cyclone Chi­do, E. Borne a reçu les orga­ni­sa­tions syn­di­cales de per­son­nels de direc­tion et d’enseignants. Cette jour­née s’est ter­mi­née par une série d’annonces faites par le Pre­mier ministre dans le cadre de ce qu’il appelle le plan « Mayotte debout ». Le gou­ver­ne­ment a‑t-il appor­té des réponses à la hau­teur de la catas­trophe en cours ? Ce n’est pas le point de vue de nos syn­di­cats. Vous trou­ve­rez en lien ici le cour­rier que la FNEC FP-FO avait adres­sé à la ministre le 24 décembre.

Une « ren­trée » à par­tir du 13 janvier ?

Depuis le 18 décembre, FO a aler­té le minis­tère : la ren­trée le 13 jan­vier est impos­sible. Nombre d’écoles, de col­lèges et de lycées sont très for­te­ment impac­tés, voire rasés. Nom­breux sont pillés, van­da­li­sés. Seul un tiers des per­son­nels de l’Éducation natio­nale a pu être contac­té d’après le Rec­to­rat… L’ur­gence reste la mise en sécu­ri­té de tous, l’accès à une eau potable, à la nour­ri­ture, aux soins, à l’élec­tri­ci­té. Les com­mu­ni­ca­tions ter­restres, aériennes et mari­times, les télé­com­mu­ni­ca­tions ne sont pas tota­le­ment réta­blies sur l’ensemble de l’île.

La ministre de l’Éducation natio­nale a pré­ci­sé pen­dant l’audience que les déci­sions concer­nant la ren­trée se feraient col­lec­ti­ve­ment et que les syn­di­cats y seraient asso­ciés. Pour­tant, le soir même le Pre­mier ministre a main­te­nu la ren­trée « à par­tir du 13 jan­vier » pour les per­son­nels, puis pour les élèves dans un deuxième temps, en fonc­tion des éta­blis­se­ments… évo­quant même l’arrivée de « tentes-écoles » : beau­coup de bri­co­lage, mais aucune garan­tie pour l’accès de tous à l’instruction.

Faut-il com­prendre que, pour l’État, il est pos­sible de conti­nuer comme avant et dans des condi­tions encore plus chao­tiques ? Pour rap­pel : à Mayotte, plus de la moi­tié des élèves sont concer­nés par un sys­tème d’enseignement en rota­tion, tan­dis que plu­sieurs mil­liers ne sont pas sco­la­ri­sés. La FNEC FP- FO a tou­jours dénon­cé cette situation.

La FNEC FP-FO réaf­firme : le préa­lable, c’est la recons­truc­tion, avec tous les moyens néces­saires, inté­grant la pré­sence de per­son­nels en nombre suf­fi­sant, leur relo­ge­ment et leur pro­tec­tion. Or, le minis­tère n’a pas appor­té réponse concrète. Il parle de faire appel à des per­son­nels de métro­pole sans que l’on sache qui (des étu­diants, des retrai­tés ?), com­bien, et dans quelles conditions.

On nous parle de pré­pa­ra­tion col­lec­tive de la ren­trée. Cela ne peut se faire qu’à la condi­tion que l’État prenne ses res­pon­sa­bi­li­tés, que tous les repré­sen­tants des ser­vices de l’État soient pré­sents dans les réunions, pour répondre aux demandes des per­son­nels et de leurs syn­di­cats. Venir faire de la com­mu­ni­ca­tion le temps d’une visite, et lais­ser les per­son­nels se débrouiller seuls avec les élus locaux ensuite, ce n’est pas acceptable.

La FNEC FP-FO est à nou­veau inter­ve­nue pour qu’une aide d’urgence soit octroyée sur simple demande à chaque agent a mini­ma à même hau­teur que pour les agents hos­pi­ta­liers (qui tou­che­ront 1 000 euros). FO a deman­dé que la réserve de pré­cau­tion de l’action sociale minis­té­rielle soit uti­li­sée. Le seul enga­ge­ment pris a été de faire par­tir un ques­tion­naire aux agents via la boîte pro­fes­sion­nelle pour récol­ter leur situa­tion en vue d’octroyer des aides finan­cières, sans pré­ci­ser le mon­tant. Un fond social est pré­vu éga­le­ment pour les élèves et les parents, mais rien de pré­cis pour l’instant.

La ques­tion de l’attractivité de Mayotte a été abor­dée. La FNEC FP-FO rap­pelle ses revendications :

  • Aug­men­ta­tion de la valeur du point d’indice et abro­ga­tion de la réforme des retraites Macron-Borne

  • Hausse du taux d’indexation des salaires pour com­pen­ser le coût de la vie

  • Ins­tau­ra­tion de l’A­SA (Avan­tage Spé­ci­fique d’An­cien­ne­té) dans l’en­semble du département

  • Plan mas­sif de titu­la­ri­sa­tion de tous les contrac­tuels qui le souhaitent

  • Prime d’aide loge­ment pour l’ensemble des personnels

  • Reva­lo­ri­sa­tion de la car­rière des anciens agents de l’ex IERM, avec prise en compte de l’AGS

La ministre a seule­ment indi­qué qu’une réunion aurait lieu au niveau natio­nal pour étu­dier les mesures d’attractivité.

Après le pas­sage des ministres, les per­son­nels res­tent livrés à eux-mêmes

Les per­son­nels vont devoir conti­nuer à pré­pa­rer la ren­trée dans des condi­tions chaotiques.

Depuis le pas­sage du cyclone, seule une petite par­tie de la popu­la­tion a pu avoir accès aux dis­tri­bu­tions d’eau et de nour­ri­ture, par­fois un pack d’eau et deux boîtes de conserve pour toute une famille. Cer­tains n’ont rien eu et vivent sans toit, sans élec­tri­ci­té. Les cultures de manioc, de bananes : tout a été détruit. La famine menace la popu­la­tion, les mala­dies aussi.

La situa­tion est explosive

Le Pre­mier ministre veut-il main­te­nir Mayotte dans un état de sous-déve­lop­pe­ment per­ma­nent ? Concer­nant la recons­truc­tion des écoles et des éta­blis­se­ments du dépar­te­ment, le pro­jet de loi qui sera pré­sen­té en conseil des ministres le 3 jan­vier pré­voit « des adap­ta­tions de la construc­tion ini­tiale, dans la limite d’une dimi­nu­tion ou d’une aug­men­ta­tion de 5 % de son gaba­rit ini­tial. » Est-ce que cela signi­fie qu’il n’est pas pré­vu d’augmenter la taille des écoles ou le nombre de classes, alors que des mil­liers d’enfants n’étaient pas sco­la­ri­sés avant le cyclone ?

Dans une telle situa­tion, la FNEC FP-FO tient à expri­mer son sou­tien total à la popu­la­tion et aux per­son­nels de l’Éducation natio­nale et de l’ensemble des ser­vices publics de Mayotte s’efforçant de rem­plir leurs mis­sions au mieux dans des condi­tions chaotiques.

Pour la FNEC FP-FO, cette situa­tion prouve, s’il le fal­lait encore, que l’urgence n’est pas de réduire et encore moins de détruire les ser­vices publics au nom de l’austérité bud­gé­taire et de l’économie de guerre, mais au contraire de mettre en œuvre tous les moyens néces­saires pour pro­té­ger et répondre aux besoins de la popu­la­tion comme dans n’importe quel département.

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