Alerte sur les diplômes natio­naux : Blan­quer attaque le Bac, Vidal attaque tous les autres grades universitaires !

25 Oct, 2021Com­mu­ni­qué, Diplômes-qua­li­fi­ca­tions

Rap­pel : La loi du 27 février 1880 est fon­da­trice de l’Université publique en France, et plus lar­ge­ment est consi­dé­rée par les juristes comme l’une des « lois consti­tu­tion­nelles » de la Répu­blique. Elle éta­blit ce qu’on appelle le mono­pole de la col­la­tion des grades, seul l’État (répu­bli­cain) pou­vant déli­vrer les diplômes natio­naux et les grades uni­ver­si­taires, au sein des seules uni­ver­si­tés, qui ne peuvent être que publiques et dont l’accès était à cette époque gra­tuit. Citation :

« Article premier

Les exa­mens et épreuves pra­tiques qui déter­minent la col­la­tion des grades ne peuvent être subis que devant les facul­tés de l’État. (…)

Article 3

Les ins­crip­tions prises dans les facul­tés de l’É­tat sont gratuites.

Article 4

Les éta­blis­se­ments libres d’en­sei­gne­ment supé­rieur ne pour­ront, en aucun cas, prendre le titre d’universités.

Les cer­ti­fi­cats d’é­tudes qu’on y juge­ra à pro­pos de décer­ner aux élèves ne pour­ront por­ter les titres de bac­ca­lau­réat, de licence ou de doctorat.

Article 5

Les titres ou grades uni­ver­si­taires ne peuvent être attri­bués qu’aux per­sonnes qui les ont obte­nus après les exa­mens ou concours régle­men­taires subis devant les pro­fes­seurs ou jurys de l’État »

« À bas bruit », pro­fi­tant de la pan­dé­mie, la ministre Vidal tente de sup­pri­mer le mono­pole de la col­la­tion des grades

Elle a pris en effet l’arrêté sui­vant, concer­nant la licence et le master :

« Les diplômes natio­naux de licence et licence pro­fes­sion­nelle, d’une part, et le diplôme natio­nal de mas­ter, d’autre part, confèrent de plein droit à leurs titu­laires res­pec­ti­ve­ment le grade de licence et le grade de mas­ter. Les grades uni­ver­si­taires peuvent éga­le­ment être accor­dés à d’autres diplômes déli­vrés au nom de l’État ou à des diplômes d’établissements publics ou pri­vés, dès lors qu’ils contri­buent aux objec­tifs du ser­vice public de l’enseignement supé­rieur défi­nis à l’article L. 123–2 du code de l’éducation. Ces diplômes sont sou­mis soit à la régle­men­ta­tion natio­nale qui les défi­nit, soit, lorsqu’il s’agit de diplômes d’établissement, aux règle­ments d’études fixés par les ins­tances com­pé­tentes ».

Pre­miers béné­fi­ciaires : les éta­blis­se­ments d’enseignement supé­rieur catho­liques (frau­du­leu­se­ment appe­lés « uni­ver­si­tés catho­liques » depuis l’époque de Pétain, en vio­la­tion de l’article 4 ci-des­sus), les « Cathos », qui auront main­te­nant le droit de déli­vrer des licences et mas­ters, voire le doc­to­rat. Mais aus­si : la plu­part des éta­blis­se­ments pri­vés, qui n’auront qu’à rem­plir un dos­sier. Mais encore : un nombre incal­cu­lable de « for­ma­tions » pri­vées, par­fois éphé­mères, très sou­vent de très mau­vaise qua­li­té et tou­jours très chères (de 5000 à 12000 euros envi­ron, pour l’instant).

C’est un recul aus­si pour l’ensemble des sala­riés du public comme du pri­vé, puisque les bases mêmes de l’existence des sta­tuts natio­naux et des conven­tions col­lec­tives natio­nales sont vouées à disparaître.

Enfin, “France Com­pé­tences” sera char­gée d’é­ta­blir la liste com­mune de tous les mas­ters (grades ou diplômes), publics et pri­vés, qui sera enre­gis­trée dans le Réper­toire Natio­nal des Cer­ti­fi­ca­tions pro­fes­sion­nelles (RNCP), dont la com­po­si­tion et la fonc­tion ont été modi­fiées par la loi « pour la liber­té de choi­sir son ave­nir professionnel ».

Dans le pro­lon­ge­ment de ces dis­po­si­tions, il est pré­vu que le grade de mas­ter déli­vré par un jury uni­ver­si­taire (c’est-à-dire for­mel­le­ment pré­si­dé par un ensei­gnant-cher­cheur) rem­pla­ce­rait les cartes pro­fes­sion­nelles déli­vrées par d’autres minis­tères, telles celles déli­vrées par le Minis­tère de la Jeu­nesse et des Sports aux entrai­neurs de foot for­més par leur Fédé­ra­tion, aux moni­teurs de nata­tion, direc­teurs de salle de sport, etc. Ain­si, dans la dis­cus­sion du « Comi­té de Sui­vi Licence, Mas­ter Doc­to­rat », un par­ti­ci­pant a pré­ci­sé, à titre d’exemple, qu’il fau­drait peut-être exi­ger qu’il y ait au moins un uni­ver­si­taire joueur de foot ama­teur dans le jury de déli­vrance du diplôme d’entraîneur… Sans commentaire !

Pour la FNEC FP-FO, les diplômes natio­naux et les grades uni­ver­si­taires consti­tuent des garan­ties pour les droits des lycéens et des étu­diants futurs sala­riés : droit aux études (accès aux cours per­met­tant la pré­pa­ra­tion du diplôme supé­rieur) ou à la for­ma­tion, droits à une rému­né­ra­tion et une car­rière garan­ties par le Sta­tut (fonc­tion­naires) ou le contrat éta­bli selon le Code du tra­vail et les conven­tions col­lec­tives (sala­riés du privé).

La FNEC FP-FO revendique :

  • Le réta­blis­se­ment plein et entier du mono­pole de la col­la­tion des grades : bac­ca­lau­réat, licence, mas­ter, doctorat.
  • Le réta­blis­se­ment du bac­ca­lau­réat comme diplôme natio­nal fon­dé sur des épreuves natio­nales, ano­nymes, ter­mi­nales, ponc­tuelles et dis­ci­pli­naires, dès 2022 !
  • L’abandon de Par­cour­sup, qui dénie aux bache­liers le droit d’accéder à la licence de leur choix (comme c’était le cas jusqu’en 2017) et l’abrogation de la loi ORE.
  • L’abandon de la sélec­tion à l’entrée en mas­ter et de toutes les sélec­tions non régle­men­taires entre la 1ère et 2ème année de master.

La FNEC FP-FO est aux côtés des per­son­nels qui depuis des années résistent à la des­truc­tion du bac­ca­lau­réat natio­nal et à la mise en place du contrôle conti­nu. Elle sou­tient toutes les ini­tia­tives pour le retour aux épreuves ter­mi­nales, natio­nales et ano­nymes dès la ses­sion de 2022, pour le retrait des pro­jets locaux d’évaluation. A Nantes, à Tours, des ras­sem­ble­ments sont appe­lés par les syn­di­cats sur ces reven­di­ca­tions. FO appelle les per­son­nels à se réunir pour prendre posi­tion et dis­cu­ter des moyens d’agir pour les reven­di­ca­tions : Réta­blis­se­ment du Bac natio­nal ! On ne veut pas d’un diplôme local sans valeur ! On ne veut pas du contrôle continu !

Mon­treuil, le 21 octobre 2021

Stop à la répres­sion des lycéens et étu­diants mobilisés !

Mer­cre­di 10 sep­tembre, un élève du lycée Vol­taire à Paris, mobi­li­sé dans le cadre du mou­ve­ment « Blo­quons tout » a été arrê­té et pla­cé 30 heures en garde à vue. Jeu­di 11 sep­tembre, alors que des élèves du lycée Paul Louis Cou­rier de Tours mani­fes­taient devant…

Le blo­cage, la grève pour gagner ! Satis­fac­tion de toutes nos revendications !

Ce qui s’est expri­mé ce 10 sep­tembre est un rejet total de toutes les poli­tiques d’austérité subies depuis des années. Les per­son­nels et les jeunes y ont pris part mas­si­ve­ment. Ils n’acceptent pas les mil­liards de coupes bud­gé­taires contre les services…

Sous Lecor­nu comme sous Bay­rou ! Macron doit plier ! Stop au bud­get de guerre !

Ce 10 sep­tembre, la FNEC FP-FO et ses mili­tants étaient aux côtés des jeunes et des tra­vailleurs qui se sont ras­sem­blés dans les grèves, les puis­santes mani­fes­ta­tions, les blo­cages, les assem­blées géné­rales pour refu­ser le bud­get de guerre, pour faire valoir…

Sui­cide de notre col­lègue Caro­line Grandjean

Lun­di 1er sep­tembre, notre col­lègue Caro­line Grand­jean s’est don­né la mort. La FNEC-FP-FO adresse ses sin­cères condo­léances et tout son sou­tien à sa famille, ses proches, ain­si qu’à tous les col­lègues et per­son­nels la connais­sant. Comme tous les personnels,…

6 sep­tembre : jour­née mon­diale de mobi­li­sa­tions pour Gaza !

À Gaza, la famine vient d’être offi­ciel­le­ment décla­rée par l’ONU. Elle s’ajoute aux bom­bar­de­ments inces­sants qui visent déli­bé­ré­ment la popu­la­tion civile. Elle est sciem­ment orga­ni­sée par l’Etat d’Israël alors que les secours attendent depuis des mois dans…

Ren­trée chao­tique, aus­té­ri­té, marche à la guerre… Blo­quons le bud­get Macron-Bayrou !

Le jour de la ren­trée, la ministre Borne a décla­ré : « Il manque 2500 pro­fes­seurs ». Et elle ose ajou­ter : « C’est mieux que l’an der­nier ! » 2500 pro­fes­seurs man­quants, 100 000 bache­liers reca­lés par Par­cour­sup, des mil­liers d’élèves en situa­tion de handicap…

Indem­ni­tés REP / REP + pour les AESH : déci­sion du Conseil d’État

Madame la ministre, Depuis la créa­tion de la fonc­tion d’AESH, la FNEC FP-FO se bat contre la pré­ca­ri­té que ces agents subissent. Non seule­ment notre fédé­ra­tion reven­dique la créa­tion d’un corps des AESH, un vrai salaire, un temps plein de 24 heures et…

Blo­quons le bud­get de guerre Macron-Bayrou !

Attaques contre les jours fériés, les congés payés, les arrêts mala­die, le rem­bour­se­ment de soins, l’assurance chô­mage, le pou­voir d’achat des fonc­tion­naires (gel du point d’indice) et des retrai­tés (gel des pen­sions, aug­men­ta­tion de la CSG…), sup­pres­sions de…

STOP ! Abro­ga­tion de Par­cour­sup ! Abro­ga­tion du SNU ! Non à l’embrigadement !

103 000 can­di­dats sans affec­ta­tion dans l’enseignement supé­rieur le 10 juillet (dont 50 826 lycéens, 34 826 étu­diants et 17 930 can­di­dats sco­la­ri­sés à l’étranger), soit 18 000 de plus qu’en juillet 2024, c’est le bilan de la prin­ci­pale phase d’admission sur…

Non aux 44 mil­liards d’é­co­no­mies ! À bas le bud­get de guerre Macron-Bayrou !

Mar­di 15 juillet, le Pre­mier ministre Bay­rou a fait ses annonces pour le pro­jet de bud­get 2026. C’est une décla­ra­tion de guerre contre l’ensemble des sala­riés, des chô­meurs et des retrai­tés. 43,8 mil­liards d’euros : une sai­gnée d’une bru­ta­li­té inouïe Parmi…