Alerte ! C’est tout le sta­tut qui est visé !

31 Août, 2017Non clas­sé

Après l’é­va­lua­tion selon le pro­jet d’é­ta­blis­se­ment mise en place par N. Val­laud-Bel­ka­cem, Blan­quer veut que les ensei­gnants soient recru­tés par le chef d’établissement.

Alerte ! C’est tout le sta­tut qui est visé !

Dans une inter­view don­née au Nou­vel Obser­va­teur (édi­tion du 23 au 30 août), Jean Michel Blan­quer déclare : “Mon objec­tif est simple : des éta­blis­se­ments avec des équipes unies, par­ta­geant un pro­jet édu­ca­tif fort. Dans ce cadre, oui, il est logique que le chef d’établissement ait un rôle à jouer en matière de recru­te­ment. (…) Les pro­fes­seurs auraient tout à gagner à ces évolutions”.

C’est en totale cohé­rence avec l’i­dée déve­lop­pée dans son livre “L’é­cole de demain”, publié en 2016 : “Il faut repen­ser les méca­nismes d’af­fec­ta­tion et de mou­ve­ment qui consti­tuent l’un des freins majeurs à la trans­for­ma­tion du sys­tème édu­ca­tif”, écrit-il.“Le recru­te­ment sur pro­fil pour­rait être géné­ra­li­sé… comme c’est le cas dans l’en­sei­gne­ment privé”.

C’est aus­si en totale cohé­rence avec la volon­té affir­mée de ren­for­cer encore l’au­to­no­mie des éta­blis­se­ments, sur les horaires, les pro­grammes et les diplômes, la réforme annon­cée du bac­ca­lau­réat per­met d’en faire un diplôme d’établissement.

Pour cela il faut aus­si détri­co­ter toutes les garan­ties sta­tu­taires des ensei­gnants et faire du pro­jet d’é­ta­blis­se­ment ‑la loi locale- contre les droits et garan­ties natio­nales. Le droit à muta­tion, pré­vu par le sta­tut de la fonc­tion publique d’État dans cette logique est de trop !

Le recru­te­ment sur la base du pro­jet d’é­ta­blis­se­ment et du pro­fil n’est-il pas la suite logique de l’é­va­lua­tion mise en place par la ministre pré­cé­dente, pré­vue pour s’ap­pli­quer dès cette année sco­laire ? La nou­velle grille d’é­va­lua­tion fait l’im­passe sur l’ap­pli­ca­tion des pro­grammes natio­naux, réduit à la por­tion congrue les conte­nus dis­ci­pli­naires, mais accorde une impor­tance déci­sive à la « diver­si­té des élèves » et à des cri­tères tels que « Coopé­rer à l’ac­tion de la com­mu­nau­té édu­ca­tive et coopé­rer avec les parents d’élèves et les par­te­naires de l’école/l’établissement ».

C’est le pro­jet d’é­ta­blis­se­ment qui devient de fait le cri­tère essentiel.

D’autres ques­tions essen­tielles vont de pair. Les concours de recru­te­ment, après vali­da­tion du stage ouvrent droit à l’af­fec­ta­tion sur un poste. Devien­dront-ils autre chose qu’une habi­li­ta­tion à ensei­gner, à charge à l’en­sei­gnant de se faire recru­ter localement ?

Qui déci­de­ra de la paie et de l’a­van­ce­ment ? Va-t-on vers le salaire au mérite, comme évo­qué pen­dant la cam­pagne élec­to­rale par Emma­nuel Macron ? D’ores et déjà l’é­va­lua­tion Val­laud-Bel­ka­cem a un poids déci­sif dans l’at­tri­bu­tion des réduc­tions d’an­cien­ne­té pour un avan­ce­ment accé­lé­ré, et la mise en place de la classe excep­tion­nelle ouvre la voie à une fonc­tion publique d’emploi.

Un tel sys­tème ne passe-t-il pas par la mise en place d’une direc­tion élar­gie, d’une hié­rar­chie inter­mé­diaire dans le corps ensei­gnant ? Mais la mise en place des indem­ni­tés pour mis­sions par­ti­cu­lières (IMP) et de coor­don­na­teurs divers par madame Val­laud-Bel­ka­cem n’en est-il pas un avant goût ?

Dans le pre­mier degré un tel sys­tème ne passe-t-il pas par la mise en place d’é­ta­blis­se­ments publics d’en­sei­gne­ment pri­maire ou par cir­cons­crip­tion avec les col­lèges, sur le modèle de l’é­cole du socle com­mun de la loi de refon­da­tion de l’école ?

Les obli­ga­tions de ser­vice ne devraient-elles pas être com­plè­te­ment annua­li­sées pour être décli­nées loca­le­ment ? Le décret Hamon sur les obli­ga­tions de ser­vice des ensei­gnants du second degré et celui sur celle des rem­pla­çants dans le pre­mier degré n’ouvrent-ils pas la porte ?

JM Blan­quer veut aller jus­qu’au bout : c’est ce qu’il écrit dans son livre. JM Blan­quer fus­tige l’é­ga­li­ta­risme pour mieux com­battre l’é­ga­li­té répu­bli­caine, celle des droits. La concur­rence devient la règle, « régu­lée » par des audits d’é­ta­blis­se­ment et des éva­lua­tions diverses.

Les pro­jets du ministre de l’Education natio­nale et le pro­jet de loi Tra­vail XXL s’inscrivent dans une même logique. D’un côté, l’au­to­no­mie ren­for­cée des éta­blis­se­ments et le pro­jet d’é­ta­blis­se­ment qui s’im­pose dans tous les domaines ; de l’autre, l’ac­cord d’en­tre­prise sup­plan­tant la loi et l’ac­cord de branche, le conseil d’en­tre­prise fusion­nant les ins­tances de repré­sen­ta­tion des per­son­nels (Comi­té d’entreprise, DP, CHSCT) pour asso­cier les syn­di­cats aux déci­sions du patron.

Pour pré­ser­ver nos droits et garan­ties et celles de tous les sala­riés, une seule et même réponse sont à l’ordre du jour : pré­pa­rer le rap­port de force.

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