For­ma­tion des ensei­gnants et concours d’enseignement : le Minis­tère refuse toute négo­cia­tion ! La FNEC FP-FO quitte la séance

4 Avr, 2025Com­mu­ni­qué

Mer­cre­di 2 avril, le minis­tère de l’Éducation natio­nale, de l’enseignement supé­rieur et de la recherche a orga­ni­sé un “groupe de tra­vail” pour pré­sen­ter dans ses grandes lignes la réforme de la for­ma­tion des ensei­gnants, en pre­mier lieu les modi­fi­ca­tions des décrets sta­tu­taires des dif­fé­rents corps d’enseignants et CPE.

Or, ce qui a été pré­sen­té est abso­lu­ment inchan­gé par rap­port à ce qui avait été pré­sen­té lors du CSA minis­té­riel du 10 juillet 2024, trois jours après la gifle élec­to­rale des légis­la­tives. Après ce CSA, que la FNEC FP-FO avait quit­té et qui s’était tenu sans quo­rum, la ministre démis­sion­naire Bel­lou­bet avait été contrainte de recu­ler et de sus­pendre le projet.

Éli­sa­beth Borne a, quant à elle, pro­mis qu’un CSA minis­té­riel se tien­drait en bonne et due forme par sou­ci de « dia­logue social ». Mais elle a visi­ble­ment chan­gé d’avis puisque les repré­sen­tants de son minis­tère annoncent que cette réforme sta­tu­taire serait publiée de manière inchan­gée sous forme de décret dès le 15 avril.

Les lau­réats des concours en fin de L3 seront certes élèves fonc­tion­naires durant leur année de M1, ce que la mobi­li­sa­tion de 2024 avait obtenu.

Mais le décret sta­tu­taire qui consti­tue l’ossature même de l’ensemble de la réforme main­tient tous les défauts que nous avions poin­tés il y a 10 mois :

  • Inéga­li­té devant le concours, puisque les étu­diants en licence « PE » seraient dis­pen­sés des épreuves écrites d’admissibilité, ce qui n’est pas le cas pour les étu­diants de licence dis­ci­pli­naire ; inéga­li­té qui gan­grène même la pré­pa­ra­tion aux concours, puisqu’il n’est pas du tout cer­tain que toutes les uni­ver­si­tés auront les moyens de pro­po­ser une telle licence « PE ». La mise ne place d’une telle licence PE met­trait de plus en péril nombre de licences dis­ci­pli­naires en lettres, sciences humaines et sociales ou en mathé­ma­tiques, dont les effec­tifs risquent d’être hap­pés par la licence
  • Aucune garan­tie réelle que l’année de M1 comme élève fonc­tion­naire (à 1400 € net, ce qui n’est pas aus­si « attrac­tif » que le minis­tère semble le croire) soit prise en compte dans la pen­sion ou dans l’avancement de carrière
  • Bar­rage entre le M1 et le M2, tous les lau­réats étu­diants de M1 taxés d’ « insuf­fi­sance mani­feste » (selon des cri­tères et des pro­cé­dures dis­cré­tion­naires) se ver­raient inter­dits de poursuivre.
  • Trai­te­ment inégal des lau­réats déjà déten­teurs d’un M1, cer­tains ayant accès au M2 comme fonc­tion­naires sta­giaires (en res­pon­sa­bi­li­té devant les classes à 50 % et payés envi­ron 1800 € net), d’autres contraints de se réins­crire en M1.
  • Obli­ga­tion d’un enga­ge­ment de 4 ans pour les lau­réats du concours, avec rem­bour­se­ment des sommes per­çues pour ceux qui seraient expul­sés ou qui par­ti­raient avant la fin de cette période. - Main­tien de la mas­te­ri­sa­tion, source d’une sur­charge de tra­vail alors que les étu­diants sont en for­ma­tion pro­fes­sion­nelle ini­tiale et jus­ti­fiant l’exigence d’avoir le diplôme de mas­ter pour être titularisé.

Dans ces condi­tions où le minis­tère uti­lise un « 49–3 » régle­men­taire en refu­sant toute négo­cia­tion sur tous ces points, la FNEC FP-FO a refu­sé de pour­suivre les échanges et a quit­té la séance avec la majo­ri­té des orga­ni­sa­tions syndicales.

Face à ces attaques contre le sta­tut, la FNEC FP-FO entend bien en effet faire valoir toutes ses revendications :

  • Prise en compte de l’année d’élève-fonctionnaire dans les droits à pen­sion, mais aus­si dans la carrière.
  • Abro­ga­tion de la mas­te­ri­sa­tion ; sup­pres­sion du bar­rage pré­vu entre M1 et M2 ; sup­pres­sion de la condi­tion de l’obtention d’un mas­ter pour être titularisé ;
  • Éga­li­té devant le concours : la pré­pa­ra­tion du diplôme natio­nal de licence doit don­ner à tous accès aux mêmes épreuves de concours, quelle que soit la licence suivie ;
  • La même for­ma­tion pour tous ; aucun recul sala­rial et reprise de l’ancienneté pour tous ceux, public-pri­vé, ayant une expé­rience pro­fes­sion­nelle avant le concours ;
  • Sup­pres­sion de l’engagement de quatre ans post titularisation ;
  • Des dota­tions sup­plé­men­taires expli­ci­te­ment flé­chées pour que toutes les uni­ver­si­tés puissent assu­rer les pré­pa­ra­tions aux concours avant la licence.

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