Décla­ra­tion limi­naire et compte ren­du du CSE du 17 novembre 2020

20 Nov, 2020CSA/CSE

Temps de lec­ture : ( mots)

Madame la Présidente,

Mes­dames et Mes­sieurs les membres du CSE,

Nous avons expri­mé notre émo­tion à de nom­breuses reprises suite à l’assassinat de Samuel Paty et deman­dons tou­jours que l’enquête CHSCT soit menée confor­mé­ment à la réglementation.

Dans le cadre du plan de relance, des cen­taines de mil­liards d’euros ont été déblo­qués en quelques heures. Mais des lits d’hôpitaux conti­nuent à fer­mer quand ce ne sont pas des ser­vices entiers à l’image des urgences de l’Hôtel Dieu.

De la même manière, ledit plan de conti­nui­té péda­go­gique se fait à bud­get constant. 6000 ser­vices civiques seraient embau­chés. Est-ce la réponse aux inquié­tudes légi­times des per­son­nels, des parents et des élèves ? Est-ce une réponse à la hau­teur des enjeux, à savoir don­ner à tous les enfants de ce pays d’être accès à éga­li­té dans les classes ? Un ensei­gne­ment à dis­tance, ce n’est pas de l’enseignement. Un ensei­gne­ment en pré­sen­tiel à mi-temps, c’est un ensei­gne­ment dégra­dé, des pro­grammes amputés.

Ce sys­tème ne peut fonc­tion­ner. D’une part, il remet en cause les obli­ga­tions régle­men­taires de ser­vice et la liber­té péda­go­gique des ensei­gnants. D’autre part, il sup­po­se­rait que l’enseignant puisse dou­bler son temps de tra­vail. Les jour­nées n’ont que 24h.

Nous deman­dons que des mesures urgentes soient prises pour répondre aux reven­di­ca­tions rap­pe­lées dans la décla­ra­tion com­mune de toutes les orga­ni­sa­tions syn­di­cales avec la FPCE et les orga­ni­sa­tions de jeunes, l’UNL et la FIDL. Ce sont aus­si les reven­di­ca­tions por­tées par les per­son­nels qui mobi­lisent dès la ren­trée sco­laire. Nous deman­dons que des mesures soient prises pour appor­ter des solu­tions en matière d’infrastructures. Nous deman­dons éga­le­ment une inter­ven­tion pour assu­rer le recru­te­ment, par les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales, d’agents pour l’entretien des éta­blis­se­ments. On ne sait pas com­ment va évo­luer la pan­dé­mie, mais l’on sait que si aucune solu­tion valable n’est appor­tée dans l’immédiat, la déré­gle­men­ta­tion va se pour­suivre, avec tou­jours plus de décrochages.

Au moment où nous sont pré­sen­tés plu­sieurs articles d’un pro­jet de loi concer­nant la res­tric­tion de l’enseignement dans la famille et un ren­for­ce­ment du contrôle des éta­blis­se­ments sco­laires pri­vés, jamais les mesures prises par un gou­ver­ne­ment et un ministre de l’Éducation n’ont été plus loin dans le sens du désen­ga­ge­ment de l’État et d’une « socié­té sans école ».

Quand la moi­tié des élèves reste à la mai­son, quel para­doxe que de pré­tendre res­treindre l’instruction dans la famille ! Quel para­doxe de pré­tendre contrô­ler davan­tage les éta­blis­se­ments pri­vés quand le ministre pré­co­nise de défi­nir des objec­tifs péda­go­giques éta­blis­se­ment par éta­blis­se­ment en fonc­tion du contexte local !

Rien, dans ce qui nous est pré­sen­té, ne ras­sure sur la volon­té de ren­for­cer l’enseignement public, les pro­grammes natio­naux et les diplômes nationaux.

Les réformes impo­sées ces der­nières années remettent sys­té­ma­ti­que­ment en cause le cadrage natio­nal et le ser­vice public de l’enseignement. La réforme PPCR éva­lue désor­mais les per­son­nels en fonc­tion de leur capa­ci­té à « coopé­rer avec les parents d’élèves et avec les par­te­naires de l’école et de l’établissement », c’est-à-dire en réa­li­té à leur capa­ci­té à se sou­mettre non plus aux exi­gences du savoir, mais aux pré­ju­gés, aux convic­tions, aux croyances des publics. L’article 1 de la loi dite « école de la confiance » va dans le même sens.

La réforme du bac­ca­lau­réat qui accorde une part impor­tante au contrôle conti­nu trans­forme le pre­mier grade uni­ver­si­taire en exa­men mai­son qui n’a d’autre valeur que la répu­ta­tion de l’établissement dans lequel il a été pré­pa­ré. Il consacre un ensei­gne­ment à plu­sieurs vitesses d’où la créa­tion de Par­cour­sup, cen­sé fil­trer les élèves capables de réus­sir dans l’enseignement supérieur.

La créa­tion des 2S2C per­met de sous-trai­ter aux col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales et aux asso­cia­tions des ensei­gne­ments que l’État ne veut plus prendre en charge. La dimi­nu­tion des conte­nus dans l’enseignement public per­met d’ouvrir un lucra­tif mar­ché pour des offi­cines privées.

Com­ment confor­ter les prin­cipes répu­bli­cains lorsqu’est favo­ri­sé le déve­lop­pe­ment d’un ensei­gne­ment pri­vé hors contrat qui échappe à tout contrôle de l’État ?

Il est impos­sible de voter des bribes d’un pro­jet de loi dont nous n’avons pas connais­sance. Cela d’autant plus qu’il n’est pas de notre rôle, en tant qu’organisation syn­di­cale, d’approuver même pour par­tie, un pro­jet de loi dont le nom d’origine est « pro­jet de loi sur les sépa­ra­tismes » et qui véhi­cule une vision poli­tique de la société.

FO est un syn­di­cat libre et indé­pen­dant qui défend les inté­rêts maté­riels et moraux des per­son­nels et des salariés.

Pour FO, confor­ter les prin­cipes répu­bli­cains c’est d’abord mettre un coup d’arrêt, et de manière urgente, aux mesures qui entravent la liber­té d’expression. À com­men­cer par l’article 1 de la loi dite école de la confiance.

C’est inter­ve­nir pour la levée des sanc­tions de nos col­lègues qui ont usé de leur droit de grève ain­si que des lycéens, bru­ta­le­ment ver­ba­li­sé et arrê­tés alors qu’ils mani­fes­taient pour obte­nir de meilleures condi­tions sani­taires et d’apprentissage.

C’est mettre fin aux res­tric­tions de dépla­ce­ment, du droit de se réunir et de se rassembler.

C’est aus­si garan­tir l’égalité répu­bli­caine en aban­don­nant toutes les mesures de ter­ri­to­ria­li­sa­tion de l’Éducation nationale.

C’est garan­tir l’égalité répu­bli­caine en reve­nant sur les réformes du lycée et du bac­ca­lau­réat qui ins­taurent des par­cours indi­vi­dua­li­sés et des bacs maison.

C’est ren­for­cer l’école en créant les postes néces­saires et en reve­nant sur la sup­pres­sion des 1800 postes pré­vue dans le Second degré.

Mer­ci de votre attention.

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