Décla­ra­tion de la FNEC FP-FO et compte ren­du du CTMEN du 7 décembre 2020

7 Déc, 2020CSA/CSE

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Le same­di 5 décembre 2020, un an jour pour jour après le début des mobi­li­sa­tions contre le pro­jet de réforme des retraites, des cen­taines de mil­liers se sont à nou­veau ras­sem­blés dans toutes les villes de France pour le retrait du pro­jet de loi de sécu­ri­té glo­bale. Les sala­riés, la popu­la­tion, la jeu­nesse ont encore un fois expri­mé leur volon­té de pré­ser­ver leurs liber­tés fon­da­men­tales à com­men­cer par celles de mani­fes­ter et revendiquer.

La FNEC FP-FO condamne avec la plus grande fer­me­té la volon­té du gou­ver­ne­ment d’empêcher l’expression des reven­di­ca­tions et la vio­lence per­pé­trée à l’encontre des mani­fes­tants dont le cor­tège syn­di­cal a été blo­qué, encer­clé par la police et bom­bar­dé à outrance de gaz lacry­mo­gène dans la mani­fes­ta­tion pari­sienne. La FNEC FP-FO exige l’arrêt de la répres­sion à l’encontre des manifestants !

Alors que nos condi­tions de tra­vail dans les écoles, éta­blis­se­ments et ser­vices ne cessent de se dégra­der, la FNEC FP-FO reven­dique le recru­te­ment immé­diat des postes sta­tu­taires néces­saires. En éten­dant la pos­si­bi­li­té pour les IA-DASEN et les rec­teurs de recru­ter des per­son­nels contrac­tuels dans le pre­mier degré et des AED, sur des CDD de 3 mois dans les deux cas, vous recon­nais­sez l’urgence d’un recru­te­ment pour faire face à la situa­tion, mais vous choi­sis­sez la voie de l’uberisation de l’Education natio­nale, ce que nous ne pou­vons accep­ter. Tous les per­son­nels contrac­tuels recru­tés doivent être sta­giai­ri­sés et titu­la­ri­sés. Des recru­te­ments doivent être déci­dés dans le second degré. Tous les AED doivent pou­voir béné­fi­cier d’un vrai sta­tut et d’un vrai salaire. Non aux contrats de 3 mois !

Plus de 110 000 d’AESH attendent l’augmentation de leur salaire. Nous sou­hai­tons obte­nir une date pour le GT rému­né­ra­tion deman­dé par l’ensemble des orga­ni­sa­tions syn­di­cales dans un cour­rier envoyé début novembre. Nous deman­dons que tous les agents béné­fi­cient de l’indemnité com­pen­sa­trice de la CSG quelle que soit leur date de recru­te­ment confor­mé­ment au vœu pro­po­sé par l’UIAFP-FO au Conseil Com­mun de la Fonc­tion publique du 17 novembre.

La volon­té de géné­ra­li­ser la pré­ca­ri­té dans l’Education Natio­nale se retrouve dans les annonces concer­nant les places au concours. Dans le pre­mier degré, 9 890 places sont pro­po­sées aux concours de recru­te­ment de pro­fes­seurs des écoles en 2021. Cela confirme la baisse du nombre de places depuis plu­sieurs années : près de 2000 places de moins en 3 ans ! Dans le second degré, c’est depuis 2017 : moins 1 690 postes offerts au CAPES, moins 340 postes offerts à l’agrégation, pour une aug­men­ta­tion consi­dé­rable et constante des effec­tifs (+ 116 573 élèves en 4 ans). Com­ment ne pas y voir la volon­té de déve­lop­per la contrac­tua­li­sa­tion alors que c’est de postes sta­tu­taires que nous avons besoin dès maintenant !

Comme l’indique le com­mu­ni­qué FSU-FO-CGT-SUD-SNCL du 3 décembre : « Il faut en urgence enga­ger les recru­te­ments néces­saires, notam­ment en recou­rant aux listes com­plé­men­taires. »

De plus, dans cer­taines aca­dé­mies (Nantes…), nous consta­tons que des ensei­gnants contrac­tuels se voient bru­ta­le­ment signi­fier la non-recon­duc­tion de leurs contrats. C’est incom­pré­hen­sible. Serait-ce dû aux injonc­tions des recru­te­ments évo­qués pré­cé­dem­ment (contrac­tuels 1er degré, AED…) dans le cadre d’une enve­loppe bud­gé­taire fer­mée ? La FNEC FP-FO demande des expli­ca­tions et exige le renou­vel­le­ment de ces personnels !

Dans les points à l’ordre du jour de ce CTM figure la ques­tion de l’évaluation de chefs d’établissement prin­ci­paux et pro­vi­seurs adjoints par leur col­lègue prin­ci­paux et pro­vi­seurs. La FNEC FP-FO s’oppose à cette logique « d’évaluation par les pairs » qui est actuel­le­ment prô­née par le minis­tère et demande son aban­don. On retrouve cette ques­tion dans le pro­jet de loi Ril­hac et la délé­ga­tion de com­pé­tence des IEN aux direc­teurs d’école qui pour­raient éva­luer notam­ment les ensei­gnants en début de car­rière, dans les pro­po­si­tions qui ont été faites pour un 4ème ren­dez-vous car­rière pour les ensei­gnants qui pour­raient être éva­lués par les pairs, dans les éva­lua­tions d’établissement sous forme d’auto-évaluation, dans les for­ma­tions en « constel­la­tions » du pre­mier degré.

Sur ce point, la FNEC FP-FO rap­pelle l’avis majo­ri­taire FO-FSU adop­té au CHSCT minis­té­riel du 3 décembre qui indique notamment :

« Le CHSCT‑M a pris connais­sance de la mise en œuvre des for­ma­tions dites en “constel­la­tions” dans les dépar­te­ments. La co-obser­va­tion, l’auto-évaluation, l’évaluation par les pairs, qua­li­fiés d’ami/critique ou de pair/expert, vont avoir des effets sur la san­té de nos col­lègues : stress, culpa­bi­li­sa­tion, déva­lo­ri­sa­tion… Consi­dé­rant le risque de dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail et de san­té des pro­fes­seurs des écoles, le CHSCTM demande la sus­pen­sion de ce dis­po­si­tif. »

Un puzzle de déré­gle­men­ta­tion s’organise à tra­vers le « Gre­nelle » qui sous cou­vert d’une pseu­do- reva­lo­ri­sa­tion indi­gente s’en prend aux garan­ties sta­tu­taires des personnels.

Le com­mu­ni­qué FO-FSU-CGT-SUD-SNCL du 3 décembre réaf­firme que : « Le Gre­nelle du ministre est inac­cep­table, d’autant plus qu’il vise à modi­fier en pro­fon­deur le fonc­tion­ne­ment de l’école, les mis­sions et les sta­tuts des ensei­gnants. »

La FNEC FP-FO a refu­sé de par­ti­ci­per aux « ate­liers » du Gre­nelle, ani­més par des « experts » auto- pro­cla­més issus de la socié­té civile. La CGT et la FSU ont annon­cé leur départ de ces ate­liers, ce dont nous nous félicitons.

Le rôle de nos orga­ni­sa­tions syn­di­cales n’est pas en effet de cau­tion­ner une mas­ca­rade de négo­cia­tion dont les déci­sions sont prises à l’avance mais de por­ter les reven­di­ca­tions des per­son­nels, en toute indé­pen­dance, en par­ti­cu­lier alors que l’indépendance des orga­ni­sa­tions syn­di­cales est actuel­le­ment en débat notam­ment avec le pos­sible finan­ce­ment par l’Etat du syn­di­cat « Ave­nir Lycéen ». Le com­mu­ni­qué FO-SNES-SNUEP-CGT-SUD-FCPE-UNEF-UNL- L’alternative-FIDL rap­pelle : « De l’argent public a mani­fes­te­ment été détour­né de son usage ini­tial, c’est inad­mis­sible… Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blan­quer, des hauts fonc­tion­naires proches de lui au Minis­tère comme dans les Rec­to­rats, auraient été direc­te­ment impli­qués dans la créa­tion de ce syn­di­cat mais auraient aus­si uti­li­sé l’appareil d’État pour favo­ri­ser des expres­sions posi­tives et non contes­ta­taires des réformes menées, en par­ti­cu­lier la réforme du lycée et du bac… Si le rôle du Ministre dans la créa­tion et l’instrumentalisation d’Avenir Lycéen, mais aus­si l’appareil d’État, venait à être confir­mé dans les semaines à venir, toutes les consé­quences devront en être tirées. »

Il est plus que temps que le ministre entende enfin nos reven­di­ca­tions ! Pour la FNEC FP-FO, cela passe par :

  • La créa­tion immé­diate de tous les postes sta­tu­taires néces­saires pour faire face à la situation ;
  • Le main­tien inté­gral de nos sta­tuts : aban­don des contre-réformes minis­té­rielles ; des attaques sta­tu­taires du « Gre­nelle » ; de PPCR, de la loi dite « pour une Ecole de la confiance », de la loi de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publique ;
  • L’augmentation géné­rale des salaires : 183€ pour tous main­te­nant sans contre­par­tie comme les per­son­nels hos­pi­ta­liers et ouver­ture immé­diate de négo­cia­tions pour rat­tra­per nos 20 % de pou­voir d’achat per­du en 20

Ci-joint le CR du CTMEN du 7 décembre

à Mon­treuil, le 7 décembre 2020

Stop à la répres­sion des lycéens et étu­diants mobilisés !

Mer­cre­di 10 sep­tembre, un élève du lycée Vol­taire à Paris, mobi­li­sé dans le cadre du mou­ve­ment « Blo­quons tout » a été arrê­té et pla­cé 30 heures en garde à vue. Jeu­di 11 sep­tembre, alors que des élèves du lycée Paul Louis Cou­rier de Tours mani­fes­taient devant…

Le blo­cage, la grève pour gagner ! Satis­fac­tion de toutes nos revendications !

Ce qui s’est expri­mé ce 10 sep­tembre est un rejet total de toutes les poli­tiques d’austérité subies depuis des années. Les per­son­nels et les jeunes y ont pris part mas­si­ve­ment. Ils n’acceptent pas les mil­liards de coupes bud­gé­taires contre les services…

Sous Lecor­nu comme sous Bay­rou ! Macron doit plier ! Stop au bud­get de guerre !

Ce 10 sep­tembre, la FNEC FP-FO et ses mili­tants étaient aux côtés des jeunes et des tra­vailleurs qui se sont ras­sem­blés dans les grèves, les puis­santes mani­fes­ta­tions, les blo­cages, les assem­blées géné­rales pour refu­ser le bud­get de guerre, pour faire valoir…

Sui­cide de notre col­lègue Caro­line Grandjean

Lun­di 1er sep­tembre, notre col­lègue Caro­line Grand­jean s’est don­né la mort. La FNEC-FP-FO adresse ses sin­cères condo­léances et tout son sou­tien à sa famille, ses proches, ain­si qu’à tous les col­lègues et per­son­nels la connais­sant. Comme tous les personnels,…

6 sep­tembre : jour­née mon­diale de mobi­li­sa­tions pour Gaza !

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Ren­trée chao­tique, aus­té­ri­té, marche à la guerre… Blo­quons le bud­get Macron-Bayrou !

Le jour de la ren­trée, la ministre Borne a décla­ré : « Il manque 2500 pro­fes­seurs ». Et elle ose ajou­ter : « C’est mieux que l’an der­nier ! » 2500 pro­fes­seurs man­quants, 100 000 bache­liers reca­lés par Par­cour­sup, des mil­liers d’élèves en situa­tion de handicap…

Indem­ni­tés REP / REP + pour les AESH : déci­sion du Conseil d’État

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Blo­quons le bud­get de guerre Macron-Bayrou !

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STOP ! Abro­ga­tion de Par­cour­sup ! Abro­ga­tion du SNU ! Non à l’embrigadement !

103 000 can­di­dats sans affec­ta­tion dans l’enseignement supé­rieur le 10 juillet (dont 50 826 lycéens, 34 826 étu­diants et 17 930 can­di­dats sco­la­ri­sés à l’étranger), soit 18 000 de plus qu’en juillet 2024, c’est le bilan de la prin­ci­pale phase d’admission sur…

Non aux 44 mil­liards d’é­co­no­mies ! À bas le bud­get de guerre Macron-Bayrou !

Mar­di 15 juillet, le Pre­mier ministre Bay­rou a fait ses annonces pour le pro­jet de bud­get 2026. C’est une décla­ra­tion de guerre contre l’ensemble des sala­riés, des chô­meurs et des retrai­tés. 43,8 mil­liards d’euros : une sai­gnée d’une bru­ta­li­té inouïe Parmi…