Tou­jours moins de can­di­dats admis­sibles aux concours ensei­gnants : à qui la faute ?

16 Mai, 2023Com­mu­ni­qué, Défense du sta­tut, Diplômes-qua­li­fi­ca­tions

Per­sonne ne doute de la volon­té du pré­sident Macron et de son gou­ver­ne­ment de remettre en cause les sta­tuts, les garan­ties col­lec­tives et les ser­vices publics, preuve en est le main­tien de la réforme des retraites en dépit de l’opposition de la grande majo­ri­té des sala­riés et de la popu­la­tion et de l’intersyndicale qui en reven­dique plus que jamais le retrait.

L’École publique n’échappe pas à cette poli­tique de terre brû­lée ; ain­si le ministre Ndiaye a déci­dé de sup­pri­mer 2 000 postes d’enseignants pour la ren­trée 2023, uti­li­sant pour cela l’article 49–3 à l’Assemblée nationale.

C’est dans ce contexte que les résul­tats de l’admissibilité aux concours de recru­te­ment des pro­fes­seurs ont été ren­dus publics.

Dans le 1er degré, seuls 11 371 can­di­dats sont admis­sibles pour 8 000 places offertes. Dans trois aca­dé­mies, le nombre d’admissibles est infé­rieur au nombre de postes : 737 can­di­dats admis­sibles pour 1 166 places à Cré­teil, 833 pour 1 285 à Ver­sailles et 80 pour 165 en Guyane, soit au moins 966 postes perdus !

Dans le 2nd degré, on dénombre seule­ment 47 admis­sibles pour 134 places en lettres clas­siques et 101 pour 205 en alle­mand. Sans par­ler des matières où le nombre d’admissibles est à peine supé­rieur au nombre de places au concours, lais­sant craindre un nombre d’admis fina­le­ment bien infé­rieur au nombre de postes pro­po­sés : 761 admis­sibles pour 755 places en lettres modernes, 440 pour 429 en phy­sique-chi­mie, 1 169 pour 1 040 en mathématiques…

Force est de consta­ter que la pseu­do-reva­lo­ri­sa­tion annon­cée par le ministre Ndiaye n’aura pas eu l’effet escomp­té ! Faut-il rap­pe­ler que le salaire brut d’un pro­fes­seur titu­laire du CAPES en début de car­rière était en 1980 de 2,2 fois le SMIC alors que ce rap­port n’est que de 1,14 aujourd’hui ? Faut-il rap­pe­ler qu’entre l’inflation et le blo­cage de la valeur du point d’indice les fonc­tion­naires ont per­du plus de 25% de leur pou­voir d’achat depuis 2000 ?

Et ce ne sont pas les quelques primes – non prises en compte dans le cal­cul des pen­sions – dis­tri­buées ici et là par le ministre, en encore moins son « pacte » pour tra­vailler plus, qui seront de nature à sus­ci­ter des candidatures !

D’autre part, com­ment ne pas voir dans cette dimi­nu­tion conti­nue du nombre de can­di­dats les consé­quences de la mas­te­ri­sa­tion et du pas­sage des concours de Bac+3 à Bac+5 ?

Une chose est sûre : ces chiffres vont conduire le ministre à ten­ter de faire appel à tou­jours plus d’enseignants contrac­tuels, pré­caires et sous-payés ! Ain­si, l’académie de Cré­teil annonce le recru­te­ment de 500 ensei­gnants contrac­tuels 1er et 2nd degré dès le 1er juin !

Le gou­ver­ne­ment est res­pon­sable du chaos qui va per­du­rer et s’aggraver à la pro­chaine ren­trée. La FNEC FP-FO ne peut accep­ter une telle situa­tion. Elle réaf­firme ses revendications :

  • L’abrogation de la loi Macron sur les retraites !
  • L’arrêt des sup­pres­sions de postes et des créa­tions de postes à hau­teur des besoins !
  • L’abandon de la mas­te­ri­sa­tion et le retour à des concours de recru­te­ment des pro­fes­seurs à bac +3 !
  • La mise en place immé­diate de concours excep­tion­nels à Bac+3 pour recru­ter des ensei­gnants sous sta­tut, tout de suite !
  • Le retrait du « pacte » et une aug­men­ta­tion indi­ciaire sans contre­par­tie pour tous les per­son­nels, a mini­ma à hau­teur de l’inflation, et le rat­tra­page du pou­voir d’achat per­du depuis 2 000 !

La FNEC FP-FO appelle les per­son­nels à se réunir dans leurs écoles, éta­blis­se­ments, ser­vices et à prendre toutes les ini­tia­tives, dans l’unité la plus large, pour faire valoir les reven­di­ca­tions, notam­ment le mer­cre­di 31 mai, jour de pré­sen­ta­tion du « pacte » au CSA ministériel.

Elle les appelle à être mas­si­ve­ment en grève mar­di 6 juin à l’appel de l’intersyndicale pour le retrait de la réforme des retraites.

Mon­treuil, le 16 mai 2023

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