STOP ! Abrogation de Parcoursup ! Abrogation du SNU ! Non à l’embrigadement !
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103 000 candidats sans affectation dans l’enseignement supérieur le 10 juillet (dont 50 826 lycéens, 34
826 étudiants et 17 930 candidats scolarisés à l’étranger), soit 18 000 de plus qu’en juillet 2024, c’est le bilan de la principale phase d’admission sur Parcoursup pour la session 2025.
Depuis l’ouverture de la plateforme en janvier 2018, ce sont tous les ans des dizaines de milliers de lycéens et étudiants qui sont ainsi laissés au bord de la route. Une honte !
Dans la continuité des déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur, P. Baptiste, le 2 juin dernier, le ministère de l’Éducation nationale continue à considérer que tout va bien puisque « 574 850 bacheliers (sur 649 647 lycéens inscrits) ont reçu au moins une proposition d’admission et 141 796 étudiants (sur 183 012) une proposition de réorientation, soit près de 9 lycéens sur 10 et 8 étudiants sur 10 ».
Pour la FNEC FP-FO, la réalité c’est que Parcoursup n’est rien d’autre qu’une machine à trier, une machine à barrer la route aux études supérieures et à broyer la jeunesse !
Le fait est que pour Macron et ses ministres, à l’heure de la marche à la guerre, la priorité n’est pas de garantir aux jeunes l’égal accès aux études de leur choix.
Dans son discours aux armées, le 13 juillet à l’Hôtel de Brienne, le président de la République, après avoir expliqué que « nous vivons un moment de bascule » marqué par « la permanence d’une menace russe aux frontières de l’Europe », et par le « retour du fait nucléaire, de la prolifération des conflits majeurs », déclarait que « l’on doit donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d’autres modalités, au sein de nos armées » et qu’à ce titre il annoncerait à l’automne ses orientations et décisions « sur l’avenir du SNU, l’organisation, la mobilisation de notre jeunesse comme de nos réserves ».
Publiée le lendemain même des déclarations présidentielles, la Revue Nationale Stratégique 2025, élaborée par le secrétariat général de la défense du Premier ministre (SGDSN), enfonce le clou.
Au nom du « réarmement moral de la Nation pour faire face aux crises », ses auteurs fixent comme objectif
« d’acculturer près de dix millions de jeunes de 13 à 25 ans aux enjeux de la défense et de sécurité nationale », ce qui passe notamment par « l’adaptation des dispositifs adressés aux jeunes (classes et lycées engagés, escadrilles air jeunesse, cadets de la sécurité civile, service civique, etc.), pour répondre au besoin de structurer un continuum de l’engagement tout au long de la vie et faire émerger une culture de la résilience dès le plus jeune âge ».
C’est donc clair : pour Macron et son gouvernement de va-t-en-guerre, l’avenir de la jeunesse, c’est de préparer la guerre !
La FNEC FP-FO refuse catégoriquement la militarisation de la jeunesse. Pour la FNEC FP-FO, la place des jeunes est à l’École, dans les collèges, les lycées, les lycées professionnels et les universités pour accéder à l’instruction et à des diplômes nationaux, des qualifications, pas dans des lieux d’embrigadement dans la logique de préparation à la guerre ! Cela nécessite :
- L’abrogation immédiate de la réforme Blanquer du lycée et du baccalauréat, l’abrogation de Parcoursup et le rétablissement du bac comme premier grade universitaire !
- L’abrogation pure et simple du SNU et abandon des « classes défense » et des « classes engagées » !
