Retrait du « pacte » Macron-Ndiaye !

21 Avr, 2023Action, Com­mu­ni­qué, Reforme retraites, Salaires

Le pré­sident Macron a effec­tué ses annonces concer­nant les ensei­gnants hier à Ganges et le gou­ver­ne­ment a com­mu­ni­qué à grand ren­fort de lettre aux ensei­gnants et de dos­sier de presse. Mal­gré la colère des sala­riés qui mani­festent à chaque dépla­ce­ment pré­si­den­tiel et minis­té­riel, mal­gré l’opposition una­nime de toutes les fédé­ra­tions de l’Éducation natio­nale, le gou­ver­ne­ment entend pour­suivre ses réformes et mettre en œuvre son « pacte » !

Plu­tôt que d’augmenter les salaires de tous les per­son­nels en reva­lo­ri­sant la grille indi­ciaire des fonc­tion­naires et en aug­men­tant la valeur du point d’indice, le pré­sident Macron, avec son ministre Ndiaye, conti­nue de pro­po­ser des aug­men­ta­tions indem­ni­taires (qui ne comp­te­ront donc pas pour la retraite). Cela cor­res­pon­drait à une aug­men­ta­tion de 4 % en moyenne pour les ensei­gnants, ce qui ne com­pense même pas l’augmentation de l’inflation de cette année ! Et tou­jours rien pour les autres per­son­nels, en par­ti­cu­lier les AESH et les AED !

Il fau­drait donc se féli­ci­ter de conti­nuer à perdre de l’argent et se voir pro­po­ser des mis­sions à la carte qui s’articulent avec les mesures de dis­lo­ca­tion du Sta­tut et du cadre natio­nal : expé­ri­men­ta­tion dans le cadre du CNR édu­ca­tion « notre École fai­sons-la ensemble », Loi Ril­hac, réforme de la voie pro­fes­sion­nelle, pro­po­si­tion de loi Bris­son au Sénat…

La FNEC FP-FO n’accepte pas la réforme des retraites Macron-Borne. Avec sa Confé­dé­ra­tion, dans l’unité

syn­di­cale, elle en exige l’abrogation et refuse de « pas­ser à autre chose » !

Elle n’acceptera pas plus le plan Macron-Ndiaye d’éclatement de l’Éducation nationale !

Un « dou­ble­ment de l’ISAE/ISOE » et rien d’autre pour une majo­ri­té d’enseignants !

Le minis­tère tenait à pou­voir effec­tuer cet effet d’annonce de dou­ble­ment de l’ISOE/ISAE (+ 92 € net men­suel pour l’ISOE et + 96 € net pour l’ISAE). Enve­loppe fer­mée oblige, cela se ferait au détri­ment de l’augmentation de la prime d’attractivité qui est revue à la baisse et s’élèverait par exemple (ISOE/ISAE incluse) à + 215 € à 5 ans de car­rière (au lieu de +258 € pré­vu ini­tia­le­ment), à + 207 € à 10 ans de car­rière (au lieu de + 284 € pré­vu ini­tia­le­ment), à + 139 € à 15 ans de car­rière (au lieu de + 223 € pré­vus initialement).

Cette prime d’attractivité ne concer­ne­rait que les 15 pre­mières années de car­rière (jusqu’au 7e échelon).

Hors-classe et classe excep­tion­nelle : adap­ter les pro­mo­tions aux 64 ans de la réforme Macron !

Le ministre laisse entre­voir une légère aug­men­ta­tion des taux de pas­sage à la hors-classe tout en conser­vant l’arbitraire de l’évaluation PPCR. Le pas­sage à la classe excep­tion­nelle ne serait à terme plus limi­té à 10 % de l’effectif du corps (sans que l’on sache plus pré­ci­sé­ment com­ment cela s’organisera). Le ministre explique que « le double effet d’un rajeu­nis­se­ment pro­gres­sif des per­sonnes pro­mues et d’un allon­ge­ment des car­rières aurait for­te­ment limi­té à terme les pos­si­bi­li­tés de pro­mo­tion ». Hé oui ! Comme on sera coin­cé au bou­lot 2 ans de plus avec la réforme Macron-Borne, il fau­drait entre­voir des pos­si­bi­li­tés de pro­mo­tion pour les plus âgés ! Quel cynisme !

« Pacte » : une petite frite, un bur­ger, et un coca moyen…

Autre nou­veau­té de ces annonces : des mis­sions à la carte ! On pour­rait « choi­sir » 1, 2 ou 3 ensembles de mis­sions. Chaque ensemble de mis­sions serait rému­né­ré 1250 € brut annuel (3750 € brut annuel maxi­mum donc).

Un pre­mier ensemble de mis­sions s’effectuerait sur la base d’un volume horaire annuel :

  • 18h/an pour les rem­pla­ce­ments de courte durée (pour les ensei­gnants du 2d degré) ou les ses­sions heb­do­ma­daires de sou­tien en fran­çais et mathé­ma­tiques en 6e (pour les ensei­gnants du 1er degré).
  • 24h/an pour un sou­tien ren­for­cé à l’école élé­men­taire, pour les stages de réus­site pen­dant les

vacances, pour par­ti­ci­per au dis­po­si­tif « devoirs faits ».

Un second ensemble de mis­sions s’effectuerait sous la forme d’un « enga­ge­ment annuel » (un enga­ge­ment à être cor­véable à merci) :

  • Coor­don­ner les « pro­jets inno­vants » du CNR édu­ca­tion « notre École fai­sons-la ensemble » pour les écoles et les éta­blis­se­ments qui s’y sont enga­gées. À noter qu’il n’y aura pas de « mis­sions » pour tout le Là aus­si, la pro­messe de rému­né­rer tous les per­son­nels n’a enga­gé que ceux qui y croyaient !
  • « Accom­pa­gne­ment ren­for­cé des élèves à besoins édu­ca­tifs par­ti­cu­liers ». Ces mis­sions effec­tuées par des ensei­gnants ordi­naires en charge de classe pour­raient se sub­sti­tuer aux mis­sions déjà exis­tantes des ensei­gnants spé­cia­li­sés (en classes et struc­tures adap­tées, de RASED…) ou les mis­sions des AESH. Ces annonces confirment la volon­té d’accélérer le déman­tè­le­ment de l’enseignement spécialisé.
  • pour les pro­fes­seurs du 2d degré, « la coor­di­na­tion du dis­po­si­tif de décou­verte des métiers de la 5e à la 3e : prise en charge des élèves par niveau, coor­di­na­tion et ani­ma­tion du dis­po­si­tif et lien avec les entreprises. »
  • Pour les PLP : dans le cadre de la réforme de la voie pro­fes­sion­nelle Macron-Grand­jean, les PLP pour­raient effec­tuer les accueils et la pré­sen­ta­tion de leur dis­ci­pline au col­lège, mais aus­si suivre l’insertion pro­fes­sion­nelle de leur élève après l’obtention du diplôme, une sorte de « ser­vice après-vente » selon l’expression du minis­tère. Ces mis­sions seront pré­ci­sées avec la réforme en cours de la voie pro­fes­sion­nelle dont FO demande le retrait.

De l’usine à gaz à la foire d’empoigne !

Chaque année, « le direc­teur d’école, en lien avec l’inspecteur de la cir­cons­crip­tion, ou le chef d’établissement connaî­tra avant le mois de juin les moyens mis à sa dis­po­si­tion pour les mis­sions com­plé­men­taires. Dans le cadre d’un dia­logue avec la com­mu­nau­té péda­go­gique, il répar­ti­ra les mis­sions entre les pro­fes­seurs volon­taires pour répondre aux besoins prio­ri­taires de l’école ou de l’établissement (prio­ri­tai­re­ment le rem­pla­ce­ment de courte durée). Chaque pro­fes­seur rece­vra une lettre de mis­sion pour l’année. »

On ima­gine aisé­ment l’ambiance délé­tère que peut créer ce type de situa­tion. Du copi­nage pour l’attribution de l’enveloppe jusqu’aux pres­sions exer­cées pour « dési­gner des volon­taires », on vou­drait mettre en concur­rence les per­son­nels et explo­ser les équipes qu’on ne s’y pren­drait pas autrement…

FO reven­dique une reva­lo­ri­sa­tion indi­ciaire pour tous les per­son­nels, sans contrepartie !

L’intersyndicale FSU-UNSA-FNEC FP-FO-CFDT-CGT-SUD-SNALC s’est adres­sée aux ministres Borne et Ndiaye le 12 avril 2023 en indi­quant : « Quant au pacte, nous réfu­tons le terme de reva­lo­ri­sa­tion pour cet ins­tru­ment qui ne répond en rien aux attentes des col­lègues. Loin de contri­buer à la reva­lo­ri­sa­tion atten­due par toutes et tous, il va conduire à un alour­dis­se­ment de la charge de tra­vail des per­son­nels… Nos orga­ni­sa­tions refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le bas­cu­le­ment de l’enveloppe du pacte dans celle pré­vue pour le Socle. »

Ces annonces confir­mées consti­tuent une attaque sans pré­cé­dent contre notre Sta­tut et l’École publique. Elles sont inac­cep­tables ! La FNEC FP-FO pro­pose l’action com­mune aux autres organisations.

Face au pré­sident Macron et à ses ministres Borne et Ndiaye qui font feu de tout bois pour tour­ner la page des retraites, pour­sui­vons la mobi­li­sa­tion pour les faire reculer !

Orga­ni­sons un raz de marée popu­laire le 1er mai !

Réunis­sons-nous dans les écoles, éta­blis­se­ments, ser­vices et déci­dons la grève par­tout où c’est pos­sible pour l’abrogation de la réforme des retraites et le retrait du « pacte » Macron-Ndiaye !

Appel à la grève le 2 avril : Contre le pas­sage en force du gou­ver­ne­ment, AG pour déci­der la grève et sa reconduction !

Le gou­ver­ne­ment Macron-Attal mul­ti­plie les coups de force ! Après avoir déci­dé de tailler à la hache dans les bud­gets publics – 10 mil­liards de coupes – le gou­ver­ne­ment a publié les textes sur le « choc des savoirs » le 17 mars. Ce nou­veau coup de force ne…

Seuls contre tous, Attal et Bel­lou­bet publient les textes sur le « choc des savoirs » ! Le pas­sage en force, le mépris, ça suffit !

Alors que depuis jan­vier, à tra­vers tout le pays, les per­son­nels se mobi­lisent avec les parents d’élèves, par tous les moyens (motions, opé­ra­tions « éta­blis­se­ment désert », grèves, ras­sem­ble­ments…), pour expri­mer leur refus du « choc des savoirs » et de ses…

Face au rejet que sus­citent ses déci­sions, iso­lé, Gabriel Attal mul­ti­plie les pro­vo­ca­tions et enfonce le clou sur le « choc des savoirs »

Plu­tôt que de répondre à la colère géné­rale pro­vo­quée par les sup­pres­sions de postes et les fer­me­tures de classes, les 700 mil­lions de coupes bud­gé­taires, les contre-réformes, le gel du point d’indice, Gabriel Attal conti­nue de mettre la pres­sion sur l’École…

Soli­da­ri­té totale avec les per­son­nels du lycée B. Cen­drars à Sevran (93) Annu­la­tion des convocations !

Absence de pla­fond, manque de tables, chaises en mau­vais état, pas de lumière dans les toi­lettes, ascen­seur en panne depuis plus d’un an, pas de chauf­fage dans les salles de cours ni de rem­pla­çants lorsque les pro­fes­seurs sont absents, classes surchargées,…

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La mobi­li­sa­tion s’organise contre la casse de l’École Per­son­nels et parents d’élèves se réunissent et dis­cutent des moyens de faire plier la ministre

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