Ren­trée 2020 : le ministre pour­suit la déré­gle­men­ta­tion et en fait payer le prix aux personnels

6 Juil, 2020Compte-ren­du audiences

La FNEC FP-FO a été reçue le jeu­di 2 juillet par le cabi­net du ministre et la DGESCO sur la ques­tion de la cir­cu­laire de ren­trée 2020. Aucun docu­ment ne nous a été pré­sen­té. « On attend le rema­nie­ment ministériel ».

En pré­am­bule la FNEC FP-FO a indi­qué : les per­son­nels sont excé­dés, les réformes qui s’empilent

sont reje­tées. Le fonc­tion­ne­ment de l’Ecole a été dis­lo­qué et seul le ministre est responsable.

Il faut que ça cesse ! La ren­trée ne peut pas se faire dans ces conditions !

Le pro­to­cole, qui n’a rien de sani­taire, a été un fac­teur de déré­gle­men­ta­tion et de ter­ri­to­ria­li­sa­tion. C’est pour­quoi la FNEC FP-FO en a deman­dé l’abandon. Le minis­tère attend l’avis du Haut conseil de la san­té publique, la semaine pro­chaine. Il part de l’hypothèse d’une ren­trée nor­male, mais envi­sage aus­si la pré­sence de clus­ters, et des fer­me­tures par­tielles ou totales. « Il fau­dra main­te­nir les gestes bar­rières. » Le minis­tère n’exclut pas de faire reve­nir les élèves à temps partiel.

Selon le minis­tère, la cir­cu­laire serait cen­trée sur « la réduc­tion des inéga­li­tés ». La FNEC FP-FO a répon­du que cela pas­sait néces­sai­re­ment par l’arrêt des réformes, notam­ment les 2S2C qui ter­ri­to­ria­lisent l’école et la réforme du bac­ca­lau­réat, qui indi­vi­dua­lise les épreuves et détruit la valeur natio­nale de cet examen.

Quant aux moyens, le minis­tère annonce avoir fait des éco­no­mies sur un volant d’heures sup­plé­men­taires (HSE) pen­dant le confi­ne­ment, qui sera affec­té à l’accompagnement per­son­na­li­sé et au sou­tien, prio­ri­tai­re­ment sur le pre­mier tri­mestre. Il compte déployer le dis­po­si­tif « devoirs faits » le plus tôt pos­sible…. avec la pos­si­bi­li­té d’intégrer les pro­fes­seurs des écoles dans l’aide et remé­dia­tion en 6ème pour l’apprentissage de la lec­ture. Il n’a pas répon­du à notre demande d’arrêt des fer­me­tures de postes et de classes, qui sont annon­cées dans tous les départements.

Pen­dant et après le confi­ne­ment, les per­son­nels ont vu leurs obli­ga­tions de ser­vice explo­ser. Et le ministre vou­drait résoudre le pro­blème des inéga­li­tés par de nou­velles heures sup­plé­men­taires, et par la pour­suite du plan de for­ma­tion obli­ga­toire, y com­pris pen­dant les vacances !

Des éva­lua­tions natio­nales seraient impo­sées dès le 14 sep­tembre en CP, CE1, 6ème, 2nde et CAP. Pour FO, ces éva­lua­tions doivent res­ter facultatives.

Hors de ques­tion que les per­son­nels fassent les frais de la ges­tion désas­treuse de la crise !

Pro­fi­tant de cette crise et de l’état d’urgence, le ministre accé­lère la marche à la déré­gle­men­ta­tion : auto­no­mie des éta­blis­se­ments sco­laires, créa­tion d’un sta­tut de direc­teurs, trans­fert d’une par­tie des ensei­gne­ments sur les col­lec­ti­vi­tés, pour­suite de l’austérité, pré­ca­ri­té et flexi­bi­li­té comme ins­tru­ments de ges­tion de ce qu’il appelle les res­sources humaines.

La répres­sion et les inti­mi­da­tions doivent cesser !

La répres­sion et les inti­mi­da­tions n’ont pas été confi­nées : la FNEC FP-FO est à nou­veau inter­ve­nue pour exi­ger l’arrêt des pour­suites contre les mili­tants syn­di­caux, notam­ment notre cama­rade Alain Rey, convo­qué le 21 juillet au tri­bu­nal. Le ministre botte en touche en ren­voyant les dis­cus­sions au niveau des rectorats.

La FNEC FP-FO est inter­ve­nue pour condam­ner l’application sévère et abu­sive de l’arrêt Omont. Des rec­teurs annoncent des pré­lè­ve­ments durant juillet et août : c’est inac­cep­table ! Aucune négo­cia­tion n’a été ouverte sur la ques­tion des jours de grèves pen­dant le conflit des retraites, des E3C. Des mil­liers de per­son­nels ont été sanc­tion­nés finan­ciè­re­ment pour avoir ren­du hom­mage à notre col­lègue Chris­tine Renon le 3 octobre, et le ministre se refuse à res­ti­tuer les sommes prélevées.

Le ministre n’a pas pris la mesure de la colère des per­son­nels. Ce qu’ils veulent, c’est l’arrêt des contre-réformes, le réta­blis­se­ment de tous les postes sup­pri­més, le res­pect de leurs sta­tuts et de leurs mis­sions. Comme les per­son­nels hos­pi­ta­liers, ils veulent l’augmentation de leur salaire et non tra­vailler plus pour quelques euros de plus !

La FNEC FP-FO a renou­ve­lé son pré­avis de grève, jusqu’au 5 septembre.

Mon­treuil, le 3 juillet 2020

Stop à la remise en cause des liber­tés publiques !

La FNEC FP-FO dénonce la dérive liber­ti­cide en cours qui vise à faire taire, à stig­ma­ti­ser, à cri­mi­na­li­ser toutes les voix qui s’élèvent pour exi­ger un ces­sez-le-feu à Gaza, la fin des mas­sacres et des bom­bar­de­ments de popu­la­tions civiles, l’arrêt du génocide…

Annonces de Gabriel Attal à Viry-Châ­­tillon : Non à la mise au pas de la jeu­nesse, de l’École et de ses personnels !

Plu­tôt que de répondre à la colère géné­rale pro­vo­quée par les sup­pres­sions de postes et les fer­me­tures de classes, les 700 mil­lions de coupes bud­gé­taires, les contre-réformes, le « choc des savoirs », Gabriel Attal a déci­dé d’accentuer la pres­sion sur la…

Pour blo­quer le « choc des savoirs » et les plans du gou­ver­ne­ment contre le Sta­tut, pour nos reven­di­ca­tions : AG par­tout dès la rentrée !

Réforme des lycées pro, « choc des savoirs », SNU, uni­forme, acte 2 de l’école inclu­sive, sup­pres­sions de postes, ter­ri­to­ria­li­sa­tion : le gou­ver­ne­ment mul­ti­plie les mau­vais coups contre l’École publique. En face, les per­son­nels et les parents d’élèves…

Concours et for­ma­tion des ensei­gnants : un pro­jet inacceptable !

Dans son dis­cours du 5 avril, le pré­sident de la Répu­blique a annon­cé la mise en place d’« écoles nor­males du XXIe siècle ». Rien de plus trom­peur que cette for­mule publi­ci­taire, qui cache en réa­li­té la pour­suite de la des­truc­tion de la formation…

Acte 2 de l’École inclu­sive : vote majo­ri­taire CONTRE le déman­tè­le­ment des éta­blis­se­ments sociaux et médico-sociaux

Lors du Conseil Supé­rieur de l’Éducation du 3 avril, le minis­tère a pré­sen­té un pro­jet de décret fixant les moda­li­tés de fonc­tion­ne­ment en « dis­po­si­tif inté­gré » des éta­blis­se­ments et ser­vices médi­co- sociaux (ESMS) qui signe­raient une conven­tion-cadre au…

Le « choc des savoirs », c’est aus­si la des­truc­tion de nos statuts !

Confron­té à une résis­tance achar­née des per­son­nels et des parents d’élèves, en Seine-Saint- Denis et ailleurs, le gou­ver­ne­ment, seul contre tous, a publié le décret et la note de ser­vice rela­tifs à la mise en place des groupes de niveau en mathé­ma­tiques et en…

Appel à la grève le 2 avril : Contre le pas­sage en force du gou­ver­ne­ment, AG pour déci­der la grève et sa reconduction !

Le gou­ver­ne­ment Macron-Attal mul­ti­plie les coups de force ! Après avoir déci­dé de tailler à la hache dans les bud­gets publics – 10 mil­liards de coupes – le gou­ver­ne­ment a publié les textes sur le « choc des savoirs » le 17 mars. Ce nou­veau coup de force ne…

Seuls contre tous, Attal et Bel­lou­bet publient les textes sur le « choc des savoirs » ! Le pas­sage en force, le mépris, ça suffit !

Alors que depuis jan­vier, à tra­vers tout le pays, les per­son­nels se mobi­lisent avec les parents d’élèves, par tous les moyens (motions, opé­ra­tions « éta­blis­se­ment désert », grèves, ras­sem­ble­ments…), pour expri­mer leur refus du « choc des savoirs » et de ses…

Face au rejet que sus­citent ses déci­sions, iso­lé, Gabriel Attal mul­ti­plie les pro­vo­ca­tions et enfonce le clou sur le « choc des savoirs »

Plu­tôt que de répondre à la colère géné­rale pro­vo­quée par les sup­pres­sions de postes et les fer­me­tures de classes, les 700 mil­lions de coupes bud­gé­taires, les contre-réformes, le gel du point d’indice, Gabriel Attal conti­nue de mettre la pres­sion sur l’École…

Soli­da­ri­té totale avec les per­son­nels du lycée B. Cen­drars à Sevran (93) Annu­la­tion des convocations !

Absence de pla­fond, manque de tables, chaises en mau­vais état, pas de lumière dans les toi­lettes, ascen­seur en panne depuis plus d’un an, pas de chauf­fage dans les salles de cours ni de rem­pla­çants lorsque les pro­fes­seurs sont absents, classes surchargées,…