Qu’y a‑t‑il der­rière l’évaluation des élèves, des éta­blis­se­ments et des personnels ?

5 Sep, 2018Non clas­sé

Le ministre de l’Éducation sou­haite faire bas­cu­ler l’école dans la « culture de l’évaluation ». A tra­vers ce chan­tier, pré­sen­té comme « un puis­sant outil de trans­for­ma­tion de l’école », se déclinent toutes les orien­ta­tions gou­ver­ne­men­tales du nou­veau « contrat social dans la Fonc­tion publique » et de CAP 22 : c’est-à-dire le déman­tè­le­ment de la Fonc­tion publique.

L’évaluation, c’est la géné­ra­li­sa­tion des éva­lua­tions natio­nales des élèves, déjà mis en place en CP, CE1, 6ème et 2nde. Ce sont aus­si les classes « 100% réus­site », et les per­son­nels du 1er degré sou­mis à des obli­ga­tions de résul­tats. Mais Jean-Michel Blan­quer et Édouard Phi­lippe ont éga­le­ment annon­cé le 1er août la créa­tion au 1er tri­mestre 2019 d’une agence natio­nale de l’évaluation « pour assu­rer une éva­lua­tion régu­lière et trans­pa­rente des éta­blis­se­ments sco­laires ». Il s’agit de mettre en place un pilo­tage des éta­blis­se­ments et de ses per­son­nels par les résultats.

Ce chan­tier est tota­le­ment imbri­qué dans celui de la réforme ter­ri­to­riale et par­ti­cipe aux mêmes objec­tifs : la fin du cadre natio­nal de l’école, la fin des garan­ties sta­tu­taires de ses per­son­nels, la marche à la pri­va­ti­sa­tion de l’école.

En annon­çant la fusion des aca­dé­mies pour jan­vier 2020, le ministre n’a pas caché les visées de la réor­ga­ni­sa­tion ter­ri­to­riale : ren­for­ce­ment de l’autonomie des EPLE, recru­te­ment des agents par le chef d’établissement, par­te­na­riat ren­for­cé avec les col­lec­ti­vi­tés de rat­ta­che­ment. Pour y par­ve­nir, le Ministre sait qu’il va lui fal­loir s’attaquer à toutes les garan­ties sta­tu­taires des per­son­nels, ins­crites dans un cadre col­lec­tif natio­nal. C’est à cette fin qu’il a pré­sen­té aux orga­ni­sa­tions syn­di­cales son « agen­da social », qui, selon lui, devrait enca­drer toutes les dis­cus­sions jusqu’à la fin 2019. Par­mi les mesures annoncées :

- une prime d’intéressement col­lec­tif, la prime REP +, dis­tri­buée en fonc­tion du mérite et des résul­tats au regard du pro­jet local,
– le déve­lop­pe­ment des postes à profils,
– des dis­po­si­tifs de « RH de proxi­mi­té », déployés au sein même des établissements,
– une « pro­fes­sion­na­li­sa­tion » de la for­ma­tion ini­tiale, avec un recru­te­ment d’AED-enseignants, sous contrat de droit public, cor­véables et jetables à merci…

L’évaluation PPCR contre les règles col­lec­tives et le droit à la carrière

Le ministre entend exploi­ter à fond les outils mis en place par ses pré­dé­ces­seurs : les mesures PPCR et en par­ti­cu­lier l’évaluation des per­son­nels ensei­gnants, que FO a tou­jours com­bat­tues. Conçus dès le départ comme des outils de ges­tion des Res­sources Humaines pour indi­vi­dua­li­ser les rému­né­ra­tions et confor­mer les per­son­nels au pro­jet ter­ri­to­rial, l’évaluation des per­son­nels est au cœur de l’agenda social du ministre pour mettre en place la fameuse « RH de proxi­mi­té ». Les récentes cam­pagnes de pro­mo­tion à la Hors-Classe et à la Classe excep­tion­nelle ont d’ailleurs confir­mé les ana­lyses de FO : PPCR, c’est l’intronisation d’une ges­tion indi­vi­duelle de la car­rière au détri­ment des règles col­lec­tives. En clair, c’est l’arbitraire local, ouvrant la voie à une contrac­tua­li­sa­tion et à un devoir de résultat.

L’agenda social du gou­ver­ne­ment n’est pas le nôtre

Dans l’audience inter­syn­di­cale convo­quée par le minis­tère sur l’agenda social, la FNEC FP-FO est inter­ve­nue en défense des sta­tuts, des salaires, du droit à la car­rière, et de défense de toutes les garan­ties col­lec­tives de toutes les caté­go­ries, titu­laires et contrac­tuels. Elle a indi­qué qu’elle n’accompagnerait pas les contre-réformes dans l’Education natio­nale, ce qui n’a pas été le cas de toutes les fédé­ra­tions qui ont cher­ché à trou­ver un consen­sus, y com­pris pour jus­ti­fier la rému­né­ra­tion au mérite dans le cadre de la classe exceptionnelle.

Pour la FNEC FP-FO, il y a urgence à mettre un coup d’arrêt au sac­cage de l’école répu­bli­caine et au déman­tè­le­ment des sta­tuts. Face aux mesures de ce gou­ver­ne­ment qui, miné par les affaires et les crises, annoncent la pour­suite de ses contre-réformes, et en par­ti­cu­lier une réforme sys­té­mique des retraites, la FNEC FP-FO entend pré­pa­rer la mobi­li­sa­tion des per­son­nels de l’Éducation natio­nale dans un cadre inter­pro­fes­sion­nel, en défense du sta­tut de fonc­tion­naire d’État et du Code des Pen­sions civiles et militaires.

Stop à la remise en cause des liber­tés publiques !

La FNEC FP-FO dénonce la dérive liber­ti­cide en cours qui vise à faire taire, à stig­ma­ti­ser, à cri­mi­na­li­ser toutes les voix qui s’élèvent pour exi­ger un ces­sez-le-feu à Gaza, la fin des mas­sacres et des bom­bar­de­ments de popu­la­tions civiles, l’arrêt du génocide…

Annonces de Gabriel Attal à Viry-Châ­­tillon : Non à la mise au pas de la jeu­nesse, de l’École et de ses personnels !

Plu­tôt que de répondre à la colère géné­rale pro­vo­quée par les sup­pres­sions de postes et les fer­me­tures de classes, les 700 mil­lions de coupes bud­gé­taires, les contre-réformes, le « choc des savoirs », Gabriel Attal a déci­dé d’accentuer la pres­sion sur la…

Pour blo­quer le « choc des savoirs » et les plans du gou­ver­ne­ment contre le Sta­tut, pour nos reven­di­ca­tions : AG par­tout dès la rentrée !

Réforme des lycées pro, « choc des savoirs », SNU, uni­forme, acte 2 de l’école inclu­sive, sup­pres­sions de postes, ter­ri­to­ria­li­sa­tion : le gou­ver­ne­ment mul­ti­plie les mau­vais coups contre l’École publique. En face, les per­son­nels et les parents d’élèves…

Concours et for­ma­tion des ensei­gnants : un pro­jet inacceptable !

Dans son dis­cours du 5 avril, le pré­sident de la Répu­blique a annon­cé la mise en place d’« écoles nor­males du XXIe siècle ». Rien de plus trom­peur que cette for­mule publi­ci­taire, qui cache en réa­li­té la pour­suite de la des­truc­tion de la formation…

Acte 2 de l’École inclu­sive : vote majo­ri­taire CONTRE le déman­tè­le­ment des éta­blis­se­ments sociaux et médico-sociaux

Lors du Conseil Supé­rieur de l’Éducation du 3 avril, le minis­tère a pré­sen­té un pro­jet de décret fixant les moda­li­tés de fonc­tion­ne­ment en « dis­po­si­tif inté­gré » des éta­blis­se­ments et ser­vices médi­co- sociaux (ESMS) qui signe­raient une conven­tion-cadre au…

Le « choc des savoirs », c’est aus­si la des­truc­tion de nos statuts !

Confron­té à une résis­tance achar­née des per­son­nels et des parents d’élèves, en Seine-Saint- Denis et ailleurs, le gou­ver­ne­ment, seul contre tous, a publié le décret et la note de ser­vice rela­tifs à la mise en place des groupes de niveau en mathé­ma­tiques et en…

Appel à la grève le 2 avril : Contre le pas­sage en force du gou­ver­ne­ment, AG pour déci­der la grève et sa reconduction !

Le gou­ver­ne­ment Macron-Attal mul­ti­plie les coups de force ! Après avoir déci­dé de tailler à la hache dans les bud­gets publics – 10 mil­liards de coupes – le gou­ver­ne­ment a publié les textes sur le « choc des savoirs » le 17 mars. Ce nou­veau coup de force ne…

Seuls contre tous, Attal et Bel­lou­bet publient les textes sur le « choc des savoirs » ! Le pas­sage en force, le mépris, ça suffit !

Alors que depuis jan­vier, à tra­vers tout le pays, les per­son­nels se mobi­lisent avec les parents d’élèves, par tous les moyens (motions, opé­ra­tions « éta­blis­se­ment désert », grèves, ras­sem­ble­ments…), pour expri­mer leur refus du « choc des savoirs » et de ses…

Face au rejet que sus­citent ses déci­sions, iso­lé, Gabriel Attal mul­ti­plie les pro­vo­ca­tions et enfonce le clou sur le « choc des savoirs »

Plu­tôt que de répondre à la colère géné­rale pro­vo­quée par les sup­pres­sions de postes et les fer­me­tures de classes, les 700 mil­lions de coupes bud­gé­taires, les contre-réformes, le gel du point d’indice, Gabriel Attal conti­nue de mettre la pres­sion sur l’École…

Soli­da­ri­té totale avec les per­son­nels du lycée B. Cen­drars à Sevran (93) Annu­la­tion des convocations !

Absence de pla­fond, manque de tables, chaises en mau­vais état, pas de lumière dans les toi­lettes, ascen­seur en panne depuis plus d’un an, pas de chauf­fage dans les salles de cours ni de rem­pla­çants lorsque les pro­fes­seurs sont absents, classes surchargées,…