« Pseu­­do-reva­­lo­­ri­­sa­­tion » : La FNEC FP-FO reçue au minis­tère le 27 février 2020

2 Mar, 2020Non clas­sé

La FNEC FP-FO a été reçue en audience par le DGRH le 27 février, dans le cadre des dis­cus­sions sur la réforme des retraites et la
« reva­lo­ri­sa­tion » des ensei­gnants. En intro­duc­tion, le DGRH a indi­qué que les « ate­liers » avaient per­mis aux orga­ni­sa­tions syn­di­cales de déve­lop­per leurs posi­tions et que ces ren­contres bila­té­rales s’inscrivaient dans le cadre de l’étude des pro­po­si­tions por­tées par les syn­di­cats dans le cadre de la « revalorisation. »

La délé­ga­tion a donc mis en avant deux reven­di­ca­tions, en cohé­rence avec les posi­tions de la confé­dé­ra­tion FO et de la FGF-FO :

  • Le retrait de la réforme des retraites, reje­tée de toutes parts et défen­due par le seul gou­ver­ne­ment, réforme qui aurait pour consé­quence une dimi­nu­tion dras­tique des pen­sions pour la plu­part des sala­riés et notam­ment pour les per­son­nels de l’Éducation La délé­ga­tion a par ailleurs insis­té sur l’inquiétude qu’elle avait de voir le gou­ver­ne­ment uti­li­ser le 49–3, ce qui consti­tue­rait un casus bel­li supplémentaire
  • L’augmentation de la valeur du point d’indice de 18%, ce qui per­met­trait d’ailleurs à peine de com­pen­ser ce que les per­son­nels ont per­du depuis des années

Le DGRH a pris acte de nos posi­tions. Le DGRH a ensuite ques­tion­né la délé­ga­tion sur plu­sieurs sujets :

La « revalorisation »

La délé­ga­tion de la FNEC FP-FO a indi­qué que cette « pseu­do-reva­lo­ri­sa­tion » avait été vécue comme une pro­vo­ca­tion par les agents alors que la réforme des retraites va frap­per de plein fouet les per­son­nels de l’Education Natio­nale et que le point d’indice est gelé qua­si­ment sans inter­rup­tion depuis 2010.

La délé­ga­tion a expli­qué qu’à l’exception des éche­lons de début de car­rière – éche­lons d’ailleurs d’une durée très limi­tée – la pseu­do-reva­lo­ri­sa­tion était nulle ou sym­bo­lique pour la qua­si-tota­li­té des ensei­gnants. Les termes de « reva­lo­ri­sa­tion en début et en milieu de car­rière » uti­li­sé par le minis­tère consti­tuaient donc un mensonge.

Le DGRH a indi­qué que 500 mil­lions d’€ était une somme consé­quente d’autant plus qu’elle serait péren­ni­sée jusqu’en 2026. Le DGRH a deman­dé si la FNEC FP-FO était d’accord pour que les PE soient pri­vi­lé­giés dans cette reva­lo­ri­sa­tion par rap­port aux cer­ti­fiés ou aux agrégés.

La FNEC FP-FO a réaf­fir­mé, qu’outre l’augmentation de 18% de la valeur du point d’indice, elle reven­di­quait une reva­lo­ri­sa­tion indi­ciaire consé­quente pour tous les per­son­nels, ensei­gnants et non- ensei­gnants, pour tous les échelons.

Le pro­blème du rem­pla­ce­ment court dans le 2nd degré

Le DGRH a évo­qué le pro­blème du rem­pla­ce­ment court (de moins de 15 jours) dans le 2nd degré et a deman­dé quelles pro­po­si­tions por­tait la FNEC FP-FO pour y remédier.

La délé­ga­tion a indi­qué que la FNEC FP-FO reven­di­quait les créa­tions en nombre de postes à hau­teur des besoins pour amé­lio­rer les rem­pla­ce­ments dans le 2nd comme dans le 1er degré.

Le DGRH a pré­ci­sé que les créa­tions de postes à hau­teur des besoins n’étaient pas à l’ordre du jour car c’était un choix poli­tique et a donc de nou­veau inter­ro­gé la FNEC FP-FO sur les pos­si­bi­li­tés d’améliorer le rem­pla­ce­ment court dans le 2nd degré, mais sans créa­tions de postes.

La délé­ga­tion a rétor­qué que notre fédé­ra­tion n’avait pas voca­tion à aider le ministre à gérer la pénu­rie qu’il orga­ni­sait lui-même sciemment.

La for­ma­tion

Répon­dant à la ques­tion du DGRH, la délé­ga­tion a sou­li­gné l’importance d’une véri­table for­ma­tion pour les per­son­nels, for­ma­tion qui avait qua­si­ment dis­pa­ru. La délé­ga­tion a donc reven­di­qué le réta­blis­se­ment d’une véri­table for­ma­tion sur le temps de classe.

Le DGRH a rap­pe­lé que les pistes de tra­vail étaient d’organiser la for­ma­tion (rému­né­rée) des ensei­gnants pen­dant les congés et qu’il fal­lait bien « faire vivre » le décret du 6 sep­tembre 2019 qui per­met­tait ces dispositions.

La délé­ga­tion a répon­du que la FNEC FP-FO n’entendait pas « faire vivre » un décret dont elle deman­dait l’abrogation.

La délé­ga­tion a éga­le­ment appor­té une réponse néga­tive au DGRH lorsque celui-ci a deman­dé si la FNEC FP-FO serait d’accord pour un jour de for­ma­tion (rien qu’un seul !) impo­sé aux ensei­gnants pen­dant les vacances.

Rap­pel : Lors du Comi­té Tech­nique Minis­té­riel du 12 juin, les orga­ni­sa­tions syn­di­cales avaient voté una­ni­me­ment contre le décret ins­ti­tuant une for­ma­tion obli­ga­toire pen­dant les vacances.

Le mérite

Le DGRH a confir­mé que le ministre enten­dait pro­mou­voir la rému­né­ra­tion au mérite et a sol­li­ci­té le point de vue de notre fédé­ra­tion sur cette question.

La délé­ga­tion de la FNEC FP-FO a d’abord pré­ci­sé que la rému­né­ra­tion au dite au « mérite » exis­tait déjà, en témoigne les dis­po­si­tions du pro­to­cole PPCR (avan­ce­ments accé­lé­rés au 7ème et au 9ème éche­lons, pas­sage à la hors-classe et à la classe excep­tion­nelle) avec leur lot d’injustice et d’arbitraire.

La délé­ga­tion a indi­qué que tous les ensei­gnants étaient méri­tants et qu’elle ne voyait pas au nom de quoi et sur quels cri­tère la rému­né­ra­tion dite « au mérite » serait généralisée.

La délé­ga­tion a rap­pe­lé son exi­gence d’augmentation indi­ciaire pour la tota­li­té des personnels

Eva­lua­tions des ensei­gnants / PPCR

Le DGRH a deman­dé à la délé­ga­tion son point de vue sur le fait qu’il n’existe que trois ren­dez-vous de car­rière pour les enseignants.

La délé­ga­tion de la FNEC FP-FO a tenu à rap­pe­ler que notre fédé­ra­tion n’était pas deman­deuse du pro­to­cole PPCR et en deman­dait tou­jours l’abandon. La FNEC FP-FO reven­dique le retour à l’ancien sys­tème avec des ins­pec­tions régu­lières (cen­trées sur le tra­vail en classe des ensei­gnants) plu­tôt que des ren­dez-vous de car­rière de type managérial.

Ques­tion­née par le DGRH sur PPCR, la délé­ga­tion, tout en réaf­fir­mant une nou­velle fois son exi­gence d’abrogation des décrets d’application de PPCR, a expliqué :

  • Que la FNEC FP-FO reven­di­quait le fait que les appré­cia­tions déli­vrées par les rec­teurs et ins­pec­teurs l’académie dans le cadre du pas­sage à la hors-classe puissent être revues à la hausse, alors qu’elles sont actuel­le­ment gra­vées dans le marbre
  • Que la FNEC FP-FO reven­di­quait que le poids de l’appréciation des rec­teurs et ins­pec­teurs d’académie dans le barème du pas­sage à la classe excep­tion­nelle soit réduit au pro­fit de l’ancienneté dans la plage d’appel
  • Que la FNEC FP-FO deman­dait que les huit années d’exercice sur des postes par­ti­cu­liers ne soient­plus une condi­tion néces­saire pour pré­tendre à la classe excep­tion­nelle dans le 1er vivier.

Obli­ga­tions de service

Inter­ro­gée sur les obli­ga­tions de ser­vice et le temps de tra­vail des per­son­nels, la délé­ga­tion a indi­qué que les ensei­gnants aspi­raient à ensei­gner et non à se consa­crer à de mul­tiples acti­vi­tés péri­phé­riques qui leur deman­daient tou­jours plus de temps, et notam­ment les réunions imposées.

La délé­ga­tion a donc deman­dé l’abrogation des décrets qui, sous des formes dif­fé­rentes, abou­tis­saient à ce que, dans le 1er comme dans le 2nd degré, les ensei­gnants soient contraints d’assister à tou­jours plus de réunions, à rédi­ger tou­jours plus de pro­to­coles divers et variés….

Inclu­sion

Le DGRH a deman­dé le point de vue de notre fédé­ra­tion sur la ques­tion de l’inclusion et des pro­po­si­tions que la FNEC FP-FO pou­vait porter.

La délé­ga­tion a rap­pe­lé les ravages de l’inclusion sco­laire sys­té­ma­tique et a deman­dé que chaque élève puisse béné­fi­cier des condi­tions d’apprentissage adap­tées à son han­di­cap ou à ses dif­fi­cul­tés. La délé­ga­tion a expli­qué que cela pas­sait par :

  • La créa­tion du nombre de postes néces­saires dans les IME, ITEP, EREA, SEGPA…
  • La créa­tion du nombre de postes néces­saires d’enseignants spé­cia­li­sés (notam­ment de RASED) et de PsyEN
  • Le res­pect de toutes les noti­fi­ca­tions MDPH
  • La créa­tion d’un sta­tut de fonc­tion­naire pour les AESH

Fonc­tion­ne­ment péda­go­gique col­lec­tif des écoles et établissements

Sol­li­ci­tée sur ce thème par le DGRH, la délé­ga­tion a expli­qué que dans le 1er degré, l’amélioration du fonc­tion­ne­ment col­lec­tif des écoles pas­sait par l’amélioration des condi­tions de tra­vail et de rému­né­ra­tion des direc­teurs à savoir :

  • L’augmentation des quo­ti­tés de décharge
  • Une réelle aug­men­ta­tion indiciaire
  • Le réta­blis­se­ment d’une aide admi­nis­tra­tive, mais statutaire

La délé­ga­tion a rap­pe­lé son oppo­si­tion à tout sta­tut de direc­teur ou de chef d’établissement du 1er degré.

En guise de conclusion

Pour conclure, la délé­ga­tion a indi­qué que le DGRH sous-esti­mait le fos­sé exis­tant entre d’une part, la com­mu­ni­ca­tion du ministre Blan­quer qui affirme à lon­gueur de jour­née dans les médias qu’’il va effec­tuer une reva­lo­ri­sa­tion his­to­rique, et l’état d’esprit des per­son­nels tou­jours réso­lu­ment atta­chés au retrait de la réforme des retraites et scan­da­li­sés par les pro­po­si­tions minis­té­rielles (reva­lo­ri­sa­tion déri­soire, tra­vail pen­dant les vacances, indem­ni­tés au mérite)

La délé­ga­tion a confir­mé que la FNEC FP-FO invi­tait les per­son­nels à se réunir en AG, en réunions syn­di­cales pour dis­cu­ter des suites de la mobilisation.

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