Les annonces du ministre ne vont faire qu’aggraver le chaos Com­ment comprendre ?

29 Mar, 2021Com­mu­ni­qué

Temps de lec­ture : ( mots)

La situa­tion est chao­tique dans les écoles, les éta­blis­se­ments et les ser­vices. Les rem­pla­çants manquent par­tout, les ensei­gnants sont contraints d’accueillir tou­jours plus d’élèves dans leur classe.

Le ministre Blan­quer vient de faire des annonces le 26 mars. Selon ses propres chiffres, tous les dépar­te­ments ne sont pas confron­tés au virus dans les mêmes pro­por­tions. Par contre, tous sont confron­tés au même refus du ministre de répondre aux reven­di­ca­tions, en matière de postes et de mesures de pro­tec­tion. C’est ce refus qui génère une situa­tion catas­tro­phique dans les zones les plus touchées.

Le ministre a‑t-il déci­dé de mettre fin à ce chaos ? De pro­té­ger enfin les élèves et les personnels ?

➢ « A par­tir de la semaine pro­chaine dans les 19 dépar­te­ments les plus tou­chés, on fer­me­ra chaque classe dès le 1er cas de conta­mi­na­tion. »

Cette mesure va abou­tir à la fer­me­ture cen­taines d’écoles et d’établissements dans les pro­chains jours. Les élèves de ces classes devront se recon­fi­ner pen­dant deux à trois semaines. Pour­quoi ne pas tes­ter tout le monde et iso­ler seule­ment les cas posi­tifs ? Pour­quoi ne pas faire suivre les per­son­nels en contact avec le virus par la méde­cine de prévention ?

Et si les parents d’élèves sont dans l’impossibilité de gar­der leur enfant chez eux ? Ce sont encore les per­son­nels de direc­tion et les direc­teurs d’écoles qui seront char­gés de se débrouiller localement.

Fer­mer les classes serait une solu­tion ? Aucun ensei­gnant, aucun parent n’acceptera cette solu­tion de gaie­té de cœur, ils sont conscients des consé­quences. Est-ce une « solu­tion » que de pous­ser les per­son­nels à choi­sir entre la peste et le cho­lé­ra, parce que le gou­ver­ne­ment refuse les reven­di­ca­tions ? C’est exac­te­ment la même situa­tion que dans les hôpi­taux où le gou­ver­ne­ment conti­nue de fer­mer des lits et refuse d’en ouvrir pour faire face à l’épidémie.

➢ « On déclen­che­ra l’en­sei­gne­ment à distance. »

Il y a un an, le confi­ne­ment décré­té par le gou­ver­ne­ment a contraint les per­son­nels à faire tout ce qu’ils pou­vaient pour que les élèves, pri­vés d’instruction, ne soient pas tota­le­ment cou­pés de l’institution sco­laire. Mais tous aujourd’hui disent que les classes vir­tuelles, les mails et le télé­phone ne rem­pla­ce­ront jamais l’école. La seule « solu­tion » serait de revivre le télé­tra­vail déré­gle­men­té comme l’an der­nier pen­dant le confi­ne­ment ? Les per­son­nels veulent exer­cer leur mis­sion, et qu’on leur donne les moyens de le faire.

➢ Dans 19 dépar­te­ments, les lycées devront fonc­tion­ner en demi-jauge.

Cette mesure est en fait appli­quée depuis novembre dans la plu­part des lycées. Quel bilan le ministre a tiré de l’efficacité de cette mesure ? Aucun. Mais du point de vue des élèves, ce sont des mil­liers d’heures per­dues. Cer­tains ont com­plè­te­ment décro­ché et tous sont angois­sés par leur sco­la­ri­té détruite, par l’a­ve­nir de sélec­tion et d’i­né­ga­li­tés qui leur est réser­vé. Pour­quoi des recru­te­ments excep­tion­nels n’ont-ils pas été mis en œuvre pour que tous les élèves aient un ensei­gnant dans chaque discipline ?

➢ « Nous ren­for­ce­rons de ce fait les moyens de rem­pla­ce­ment des enseignants »

Là encore, le ministre se moque du monde. Depuis novembre Blan­quer n’a pro­po­sé que des contrats de 3 mois pour faire face au manque de rem­pla­çants. Il a fait le choix de l’ubérisation. Mal­gré l’urgence de la situa­tion, il se refuse obs­ti­né­ment à recru­ter tous les can­di­dats aux concours ins­crits sur les listes com­plé­men­taires et à réabon­der celles-ci ! Il vient même de rendre des cen­taines de mil­lions d’euros du pré­cé­dent budget.

Le ministre met en dan­ger l’École, il aggrave la situation…

S’il se pré­oc­cu­pait réel­le­ment de l’École, Mon­sieur Blan­quer com­men­ce­rait par sus­pendre les nom­breuses sup­pres­sions de postes et fer­me­tures de classe qui sont pro­gram­mées pour la ren­trée pro­chaine, et ouvri­rait tous les moyens néces­saires. Il fait exac­te­ment l’inverse !

…mais il est confron­té à la colère et à la résis­tance des per­son­nels et des parents d’élèves :

Refu­sant le piège du ministre qui vise à oppo­ser les uns aux autres, des mil­liers de per­son­nels se réunissent avec leurs syn­di­cats, avec les parents d’élèves, pour refu­ser le chaos orga­ni­sé par le ministre.

C’est pour­quoi la FNEC FP-FO dit au ministre : N’enfermez pas parents et per­son­nels dans un dilemme catas­tro­phique, répon­dez aux revendications !

La FNEC FP-FO appelle les per­son­nels à prendre contact avec les parents et les élus pour s’organiser afin d’arracher le recru­te­ment immé­diat de per­son­nels sous sta­tut, les créa­tions immé­diates de postes et les annu­la­tions de fermetures.

à Mon­treuil, le 28 mars 2021

Seuls contre tous, Attal et Bel­lou­bet publient les textes sur le « choc des savoirs » ! Le pas­sage en force, le mépris, ça suffit !

Alors que depuis jan­vier, à tra­vers tout le pays, les per­son­nels se mobi­lisent avec les parents d’élèves, par tous les moyens (motions, opé­ra­tions « éta­blis­se­ment désert », grèves, ras­sem­ble­ments…), pour expri­mer leur refus du « choc des savoirs » et de ses…

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