Impo­ser les congés en plein confi­ne­ment : une honte ! Abro­ga­tion des ordonnances !

23 Avr, 2020Défense du statut

Cela fait plus d’un mois que les per­son­nels assurent la conti­nui­té des acti­vi­tés dans les ser­vices comme dans les éta­blis­se­ments, par­fois dans des condi­tions dif­fi­ciles, en pré­sen­tiel, en télé­tra­vail, en dis­pense d’ac­ti­vi­té ou en ASA…

Les agents sont tou­jours pré­sents pour la réus­site des mis­sions de Ser­vice public.

Mais à quel prix ?

Si le gou­ver­ne­ment sait bien remer­cier les per­son­nels, et ceci de façon répé­tée, c’est sans scru­pule qu’il a adop­té une ordon­nance le mer­cre­di 15 avril pour rendre obli­ga­toire la prise de congés et de RTT pour les agents de la Fonc­tion publique, sur le modèle de l’or­don­nance du 27 mars pour le sec­teur privé.

Qu’ils soient au tra­vail en pré­sen­tiel, en télé­tra­vail, en ASA, en dis­pense d’ac­ti­vi­té pour le droit pri­vé ou qu’ils cumulent ces posi­tions, tous les per­son­nels sont concer­nés par cette mesure hon­teuse et injuste.

La situa­tion actuelle est une situa­tion subie par tous les col­lègues qui ne doivent pas payer la note : pour la FNEC FP-FO et ses syn­di­cats, il n’y a pas d’agents et de sala­riés plus inves­tis que d’autres dans ce contexte. Pour se repo­ser, les per­son­nels doivent être pla­cés en auto­ri­sa­tion spé­ciale d’absence.

Le temps du confi­ne­ment et des res­tric­tions de dépla­ce­ments n’est pas un temps de congés !

Le gou­ver­ne­ment jus­ti­fie l’obligation de réduc­tion de congés au pré­texte que, lors du décon­fi­ne­ment, les fonc­tion­naires et les sala­riés devront tra­vailler plus !

FO ne peut accep­ter, en tant qu’organisation syn­di­cale de défense des per­son­nels une telle régres­sion sociale.

Plu­tôt que de ver­ser des primes pour prendre des risques, nous atten­dons des employeurs qu’ils garan­tissent en prio­ri­té la sécu­ri­té des per­son­nels, alors même que bon nombre tra­vaillent tou­jours sans les moyens de pro­tec­tion indispensables.

Ce qu’il faut, c’est l’augmentation des rému­né­ra­tions de tous, c’est reva­lo­ri­sa­tion immé­diate de la valeur du point d’indice.

Ce que veulent les per­son­nels, ce ne sont pas des primes ver­sées à la tête du client, aggra­vant les cli­vages qui se sont creu­sés pen­dant le confi­ne­ment entre les col­lègues qu’ils soient en PCA en pré­sen­tiel, en télé­tra­vail, en dis­pense d’ac­ti­vi­té ou en ASA ! Et on nous parle de solidarité !

Pire encore, les femmes, majo­ri­taires dans notre admi­nis­tra­tion, risquent fort d’être dis­cri­mi­nées, une fois de plus, puisque ce sont elles qui sont le plus sou­vent en posi­tion d’ASA pour la garde des enfants.

Ce que veulent les per­son­nels, c’est l’abrogation de ces ordon­nances afin que leurs droits à congés et leur temps de tra­vail soient respectés.

Je rejoins les 1 285 signataires !