Grève dès la rentrée en Seine-Saint-Denis : « On ne veut pas attendre ! Les revendications, c’est maintenant ! »
Temps de lecture : ( mots)
« Pas de moyens ? Pas de rentrée ! » C’est sur ce mot d’ordre que, dans de très nombreux établissements de Seine-Saint-Denis, les collègues ont décidé de se mobiliser, de se mettre en grève ce lundi 26 février, jour de rentrée. Ce matin, dans plusieurs collèges et lycées, ils se sont réunis en assemblées générales. Dans un grand nombre d’établissements où la grève a été décidée, il y a eu 50, 60… jusqu’à 80 % de grévistes !
700 personnels ont rejoint la manifestation à Paris. Réunis en Assemblée générale, plus de 150 collègues représentant 61 établissements ont décidé : la reconduction de la grève avec un rassemblement devant la DSDEN mardi 27 février, l’organisation de tournées d’écoles, des réunions avec les parents, la mise en débat de la reconduction de la grève pour cette semaine et les suivantes dans les écoles et les établissements par la tenue d’Assemblées générales. Une AG départementale est convoquée le 27 février.
Comme depuis des semaines dans toute la France, à travers les rassemblements, les blocages et les grèves, les collègues ont exprimé leur ras-le-bol face au manque de moyens. Ils ont exprimé leur refus des groupes de niveaux et de l’ensemble du dispositif du « choc des savoirs ».
Dans le 93, aujourd’hui les collègues ont dit : « Stop, ça suffit ! On ne veut pas attendre ! C’est maintenant ! »
Dans cette mobilisation s’engouffrent tous les motifs de colère accumulés : les effets des réformes délétères, la volonté d’associer l’École à l’armée à travers le SNU, les classes surchargées, les collègues non remplacés, les élèves sans AESH, les bâtiments qui s’écroulent, la perte de notre pouvoir d’achat… sans compter la dernière provocation de la ministre : 700 millions d’euros en moins pour l’Éducation nationale, alors que son gouvernement continue de déverser des milliards pour la guerre.
La FNEC FP-FO soutient les AG qui se tiendront pour décider dès maintenant la grève sur les revendications :
- Abandon du choc des savoirs et des groupes de niveaux ! On veut les postes, les classes, les heures, les options !
- Oui, il faut un plan d’urgence pour le 93, comme dans tout le pays !
- Ce plan d’urgence, c’est la satisfaction des revendications urgentes établies par les Assemblées générales !
Comme les agriculteurs qui ne relâchent pas la pression sur le gouvernement Macron-Attal de plus en plus isolé, les collègues de Seine-Saint-Denis ont ouvert la voie d’un mouvement déterminé à obtenir satisfaction.
Dans toutes les académies qui ont repris, la FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir en AG et à organiser des tournées d’écoles, d’établissements et de services pour discuter et décider de l’action pour gagner sur les revendications.