Décla­ra­tion préa­lable et CR du CTMEN 9 novembre 2021

16 Nov, 2021Compte ren­du, CTM/CSE

Décla­ra­tion préa­lable de la FNEC FP-FO

L’Assemblée natio­nale a voté, ven­dre­di 5 novembre, la loi pro­lon­geant l’état d’urgence sani­taire jusqu’au 31 juillet 2022. Elle pour­suit le régime liber­ti­cide per­met­tant au gou­ver­ne­ment d’ordonner des mesures de res­tric­tions par­mi les­quelles le pass sani­taire. Le pass sani­taire n’est pas un outil de san­té publique, c’est un outil de coer­ci­tion contre les sala­riés, en par­ti­cu­lier à l’hôpital public.

La réso­lu­tion du Comi­té Confé­dé­ral de la cgt-FO, réuni le 4 novembre est claire : ces mesures liber­ti­cides sont inac­cep­tables et doivent être abrogées.

A ce pro­pos, la FNEC FP-FO sou­tient tous les per­son­nels confron­tés à l’obligation vac­ci­nale ou au pass sani­taire, notam­ment les infir­mières et les psy­cho­logues. Que cherche le ministre, sinon à affai­blir des pro­fes­sions déjà très tou­chées par le manque de postes et des condi­tions d’exercice for­te­ment dégra­dées, alors que leur mis­sion sont essentielles ?

Nous exi­geons qu’aucune sanc­tion ne soit prise à l’encontre de ces per­son­nels et reven­di­quons la réin­té­gra­tion de tous les per­son­nels suspendus.

De même, la FNEC FP-FO a deman­dé de manière constante le res­pect du sta­tut et des mis­sions des per­son­nels de l’Éducation natio­nale. Les per­son­nels de l’Éducation natio­nale n’ont pas à se sub­sti­tuer aux orga­nismes de san­té. Or la loi pré­voit que les direc­teurs d’école et les chefs d’établissement du second degré pour­ront avoir accès au sta­tut viro­lo­gique et vac­ci­nal des élèves, et aux infor­ma­tions concer­nant leurs contacts avec des per­sonnes contaminées.

Avec notre syn­di­cat des per­son­nels de direc­tion ID-FO nous consi­dé­rons que ces dis­po­si­tions n’ont stric­te­ment rien à voir avec les mis­sions des per­son­nels et consti­tuent une dérive inquié­tante. Nous en deman­dons le retrait. La FNEC FP-FO refuse la remise en cause du secret médi­cal, du sta­tut et des mis­sions des per­son­nels au nom de la « situa­tion sanitaire »

Cha­cun sait que le Pré­sident Macron et son gou­ver­ne­ment rêvent de mettre à pro­fit la période qui les sépare des élec­tions pré­si­den­tielles pour ten­ter de conti­nuer à liqui­der les droits et garan­ties collectives.

C’est, par exemple, le texte pré­sen­té à ce CTMEN per­met­tant l’utilisation d’AED pour effec­tuer des rem­pla­ce­ments d’enseignants avec les élèves pla­cés devant une vidéo d’un cours pré­pa­ré par le CNED.

Pour le ministre, tous les moyens sont bons pour pour­suivre sa poli­tique de des­truc­tion de postes, de pré­ca­ri­sa­tion des per­son­nels, de remise en cause du droit à l’instruction.

Pour les per­son­nels, ces régres­sions sont insupportables.

La FNEC FP-FO est aux côtés des AESH qui exigent l’abandon des PIAL, un vrai sta­tut, un vrai salaire. Elle se féli­cite de la mon­tée natio­nale à Paris en direc­tion du minis­tère à l’appel de la conven­tion natio­nale des AESH, à laquelle ont par­ti­ci­pé des dizaines de comi­tés dépar­te­men­taux de toute la France, avec les orga­ni­sa­tions syn­di­cales. FO appuie­ra toutes les ini­tia­tives de la Conven­tion pour la satis­fac­tion des revendications.

La FNEC FP-FO est aux côtés des per­son­nels qui reven­diquent une véri­table aug­men­ta­tion de leur salaire, sans contrepartie.

Dans un contexte d’augmentation sans pré­cé­dent du coût de la vie, le gou­ver­ne­ment s’entête à main­te­nir les agents dans la pré­ca­ri­té. Les aug­men­ta­tions indem­ni­taires pré­sen­tées à ce CTMEN sont ridi­cu­le­ment faibles au regard de la flam­bée des prix et des pertes de pou­voir d’achat accu­mu­lées depuis des années. Les per­son­nels ne sont pas dupes des aumônes, des primes au lance-pierre, des mesures du Gre­nelle, des plans de requa­li­fi­ca­tion, qui ne sont que des mys­ti­fi­ca­tions tour­nant le dos à la néces­saire reva­lo­ri­sa­tion du point d’indice et qui s’accompagnent bien sou­vent de remises en cause des sta­tuts et des mis­sions. Sans par­ler de l’arnaque de l’indemnité infla­tion, de 100 euros sous condi­tions de res­sources et finan­cée par le bud­get de la sécu­ri­té sociale en lieu et place d’une aug­men­ta­tion géné­rale des salaires.

La FNEC FP-FO est aux côtés des per­son­nels de ser­vices de ges­tion des payes et car­rières. Nous reven­di­quons depuis des années la créa­tion des postes néces­saires pour assu­rer les mis­sions. L’administration de l’Éducation natio­nale est aujourd’hui dans une impasse : en deman­dant aux agents admi­nis­tra­tifs de faire tou­jours plus de tra­vail en étant tou­jours moins nom­breux, le ministre espé­rait-il un miracle ? Le miracle n’a pas eu lieu, les ser­vices ne par­viennent même plus à effec­tuer les opé­ra­tions de paye dans les délais. Le 25 octobre der­nier, mon­sieur le DGRH a adres­sé aux fédé­ra­tions et orga­ni­sa­tions syn­di­cales repré­sen­ta­tives un cour­rier élec­tro­nique rela­tif à des dys­fonc­tion­ne­ments sur la paye d’octobre, indi­quant les mesures prises pour rec­ti­fier le tir. Alors même que ces dys­fonc­tion­ne­ments impac­taient les plus bas salaires, les per­son­nels de l’académie de Gre­noble par exemple ont eu la désa­gréable sur­prise de voir leur salaire ampu­té sans infor­ma­tion préa­lable et sans qu’aucun acompte ne soit pré­vu pour le 4 novembre.

Cette situa­tion conduit éga­le­ment les ser­vices de l’Éducation natio­nale à ne pas appli­quer le décret 2020–1296 du 23 octobre 2020 rela­tif à l’in­dem­ni­té de fin de contrat dans la Fonc­tion publique. Pour les mêmes rai­sons, les ADJENES attendent tou­jours les cam­pagnes d’avancement dans cer­taines aca­dé­mies. Et les orga­ni­sa­tions syn­di­cales ne sont pas les seules à faire ce constat dra­ma­tique : la paye n’est plus une prio­ri­té, la ges­tion des car­rières encore moins. Autre exemple, le rec­teur de l’académie de Lyon, rec­teur de région aca­dé­mique, nous écrit que compte tenu : « d’une impor­tante charge de tra­vail des per­son­nels admi­nis­tra­tifs », la rééva­lua­tion des trai­te­ments due depuis le 1er sep­tembre ne pour­ra être régu­la­ri­sée qu’en paye de janvier.

La FNEC FP-FO est aux côtés des per­son­nels qui depuis la ren­trée résistent à la mise en place des pro­jets locaux d’évaluation et au déman­tè­le­ment du bac­ca­lau­réat natio­nal. Elle sou­tient toutes les ini­tia­tives pour le retour aux épreuves ter­mi­nales, natio­nales et ano­nymes dès la ses­sion de 2022, pour le retrait des pro­jets locaux d’évaluation. A Nantes, à Tours, à Lyon des ras­sem­ble­ments sont appe­lés par les syn­di­cats sur ces revendications.

FO est aux côtés des per­son­nels de Lycées pro­fes­sion­nels et de son syn­di­cat le SNETAA-FO, qui veulent défendre la voie pro­fes­sion­nelle publique et laïque contre le « tout appren­tis­sage », aggra­vé par la loi Péni­caud de 2018. C’est le sens de la non-signa­ture par FO de l’accord-cadre natio­nal inter­pro­fes­sion­nel sur la For­ma­tion professionnelle.

La FNEC FP-FO est aux côtés des per­son­nels qui prennent posi­tion avec leurs syn­di­cats pour le retrait de la loi Ril­hac, de même qu’elle sou­tient le refus de plus de 100 écoles de Mar­seille de ren­trer dans l’expérimentation de « l’École du futur », pré­sen­tée par le Pré­sident Macron le 2 sep­tembre. Cette résis­tance a d’ailleurs conduit le maire de Mar­seille M. Payan à indi­quer que c’était « une mau­vaise idée ». En effet, c’est une très mau­vaise idée, et nous met­trons tout en œuvre pour qu’elle soit abandonnée.

La FNEC FP-FO tient à réagir aux pro­pos du ministre à l’occasion de sa pré­sen­ta­tion du plan de for­ma­tion sur la laï­ci­té, dans les­quels il affirme que les per­son­nels qui ont « un pro­blème avec les valeurs de la Répu­blique » peuvent « sor­tir du métier » et que cela aura des consé­quences sur la « ges­tion de la car­rière des personnels ».

FO tient à rap­pe­ler que les per­son­nels n’ont pas voca­tion à être les relais de la pro­pa­gande gou­ver­ne­men­tale, au nom d’une nor­ma­li­sa­tion pré­ten­du­ment laïque ou républicaine.

C’est pour­quoi la FNEC FP-FO demande tou­jours l’abandon de toutes les contre-réformes qui remettent en cause les sta­tuts qui sont garants de l’indépendance des per­son­nels, à com­men­cer par PPCR, la Loi sur l’Ecole de la Confiance et la Loi de trans­for­ma­tion de la Fonc­tion publique.

Enfin, l’interdiction d’accès aux locaux du rec­to­rat de Rouen et de la DSDEN de Haute-Savoie aux mili­tants syn­di­caux consti­tue une entrave inac­cep­table au droit syn­di­cal enca­dré par le décret 82–447
L’absence de réponse des rec­trices nous amène, mon­sieur le DGRH, à exi­ger votre inter­ven­tion pour mettre un terme à ces dérives. Nous atten­dons des réponses.

Pour conclure, après la grève inter­pro­fes­sion­nelle du 5 octobre, tant que nos reven­di­ca­tions ne seront pas satis­faites, ni les élec­tions pré­si­den­tielles, ni l’état d’urgence per­ma­nent, ne nous feront renon­cer à la mobi­li­sa­tion pour les revendications.

CR du CTMEN ci-contre

Réforme des retraites, « Pacte écoles, col­lèges, lycées géné­raux, tech­no­lo­giques et pro­fes­sion­nels » : c’est tou­jours NON ! Tous aux ras­sem­ble­ments le 31 mai, tous en grève le 6 juin !

Espé­rant nous faire tour­ner la page des retraites, le ministre Ndiaye a mis à l’ordre du jour du Comi­té Social d’Administration minis­té­riel du 31 mai les décrets et arrê­tés sur la « reva­lo­ri­sa­tion » et le « pacte ensei­gnant ». Le « pacte » est un…

Compte ren­du du CSA minis­té­riel du 16 mai 2023

Som­maire : Décla­ra­tion de la FNEC FP-FO Décret rela­tif aux mis­sions de direc­teur d’école Décret rela­tif aux condi­tions de nomi­na­tion et d’exercice des direc­teurs – Arrê­té fixant les moda­li­tés d’évaluation des direc­teurs Décret modi­fiant le décret 90–680…

Compte ren­du de la For­ma­tion spé­cia­li­sée minis­té­rielle du 12 mai 2023

Décla­ra­tion de la FNEC FP-FO : Le pre­mier des man­dats que porte la FNEC FP-FO dans cette ins­tance est et reste la néces­si­té d’une véri­table pré­ven­tion pri­maire. Pour notre fédé­ra­tion, c’est la seule pré­ven­tion qui soit effi­ciente. Si vous enten­dez défendre la…

Tou­jours moins de can­di­dats admis­sibles aux concours ensei­gnants : à qui la faute ?

Per­sonne ne doute de la volon­té du pré­sident Macron et de son gou­ver­ne­ment de remettre en cause les sta­tuts, les garan­ties col­lec­tives et les ser­vices publics, preuve en est le main­tien de la réforme des retraites en dépit de l’opposition de la grande…

Le pré­sident Macron renonce à géné­ra­li­ser le SNU, mais veut le faire ren­trer sur le temps sco­laire… Pour FO, un seul mot d’ordre : ABANDON !

La FNEC FP-FO a été reçue en audience par la secré­taire d’État à la Jeu­nesse, Sarah El Haï­ry, ce jeu­di 11 mai 2023. Des annonces pré­si­den­tielles sur le Ser­vice Natio­nal Uni­ver­sel étaient atten­dues pour le mois de juin. Il n’y en aura pas. L’obligation ou la…

La FNEC FP-FO a quit­té le groupe de tra­vail sur le « pacte »

Le minis­tère a orga­ni­sé le 10 mai un groupe de tra­vail pré­pa­ra­toire au Comi­té Social d’Administration du 31 mai sur les décrets et arrê­tés visant à en œuvre le « pacte » Macron- Ndiaye. La FNEC FP-FO a rap­pe­lé que mal­gré toutes ses ten­ta­tives, le ministre…

Ni « pacte », ni mesu­rettes indem­ni­taires : aug­men­ta­tion des salaires, main­te­nant ! Sans contre­par­tie ! Et pour tous les personnels !

Avec leurs orga­ni­sa­tions syn­di­cales, les per­son­nels de l’Éducation natio­nale, aux côtés de l’ensemble des sala­riés, des retrai­tés, de la jeu­nesse, sont mobi­li­sés contre la réforme des retraites Borne-Macron depuis près de 4 mois. Leur déter­mi­na­tion pour faire…

Réforme de la voie pro­fes­sion­nelle : une nou­velle offen­sive contre les sta­tuts et l’École publique

Au len­de­main des annonces du pré­sident Macron et du ministre Ndiaye sur la réforme de la voie pro­fes­sion­nelle, la FNEC FP-FO réaf­firme son sou­tien à son syn­di­cat, le SNETAA-FO, mobi­li­sé depuis plu­sieurs mois pour la défense des lycées pro­fes­sion­nels et des…

Macron veut la peau des AED, des AESH, de l’en­sei­gne­ment et des struc­tures spécialisés

On le constate tous les jours, l’acte I de l’école inclu­sive est une catas­trophe pour tous : pour les élèves qu’ils soient por­teurs de han­di­cap ou non, pour les per­son­nels qui ne savent com­ment gérer les situa­tions et voient leurs condi­tions de tra­vail se…

AESH : le CDI ne règle rien ! Un vrai salaire, un vrai Sta­tut : une urgence absolue !

Le gou­ver­ne­ment refuse tou­jours de répondre aux reven­di­ca­tions des col­lègues AESH : un vrai Sta­tut, un vrai salaire et l’abandon des PIAL. Les annonces du ministre Ndiaye concer­nant les évo­lu­tions et les condi­tions d’emploi des AESH sont de l’enfumage.…