Décla­ra­tion limi­naire de la FNEC FP-FO et compte ren­du du CSE du 10 décembre 2020

17 Déc, 2020CSA/CSE

Temps de lec­ture : ( mots)

Le same­di 5 décembre 2020, un an jour pour jour après le début des mobi­li­sa­tions contre le pro­jet de réforme des retraites, des cen­taines de mil­liers se sont à nou­veau ras­sem­blés dans toutes les villes de France pour le retrait du pro­jet de loi de sécu­ri­té glo­bale. Les sala­riés, la popu­la­tion, la jeu­nesse ont encore un fois expri­mé leur volon­té de pré­ser­ver leurs liber­tés fon­da­men­tales à com­men­cer par celles de mani­fes­ter et revendiquer.

La FNEC FP-FO condamne avec la plus grande fer­me­té la volon­té du gou­ver­ne­ment d’empêcher l’expression des reven­di­ca­tions et la vio­lence per­pé­trée à l’encontre des mani­fes­tants dont le cor­tège syn­di­cal a été blo­qué, encer­clé par la police et bom­bar­dé à outrance de gaz lacry­mo­gène dans la mani­fes­ta­tion pari­sienne. La FNEC FP-FO exige l’arrêt de la répres­sion à l’encontre des manifestants !

Dans le cadre d’un arse­nal légis­la­tif répres­sif, le décret du 2 décembre 2020 porte atteinte aux liber­tés indi­vi­duelles et garan­ties démo­cra­tiques, men­tion­nant la pos­si­bi­li­té de ficher des per­sonnes en rai­son de leurs « opi­nions » poli­tiques, de leurs convic­tions phi­lo­so­phiques, ou reli­gieuses, les men­tions « opi­nions » et « convic­tions » rem­pla­çant le terme « acti­vi­té » qui figu­rait dans la ver­sion pré­cé­dente. Cela laisse à pense que le simple fait d’être adhé­rent d’un syn­di­cat, ou d’être un syn­di­cat puisse être rat­ta­ché à l’objet de ces articles et jus­ti­fier un tel fichage. Nous le condam­nons et notre confé­dé­ra­tion s’est adres­sée à la ministre du Tra­vail en ce sens.

Alors que nos condi­tions de tra­vail dans les écoles, éta­blis­se­ments et ser­vices ne cessent de se dégra­der, la FNEC FP-FO reven­dique le recru­te­ment immé­diat des postes sta­tu­taires néces­saires. En éten­dant la pos­si­bi­li­té pour les IA-DASEN et les rec­teurs de recru­ter des per­son­nels contrac­tuels dans le pre­mier degré et des AED, sur des CDD de 3 mois dans les deux cas, vous recon­nais­sez l’urgence d’un recru­te­ment pour faire face à la situa­tion, mais vous choi­sis­sez la voie de l’uberisation de l’Education natio­nale, ce que nous ne pou­vons accep­ter. Tous les per­son­nels contrac­tuels recru­tés doivent être sta­giai­ri­sés et titu­la­ri­sés. Des recru­te­ments doivent être déci­dés dans le second degré. Tous les AED doivent pou­voir béné­fi­cier d’un vrai sta­tut et d’un vrai salaire. Non aux contrats de 3 mois !

Plus de 110 000 AESH attendent l’augmentation de leur salaire. Nous sou­hai­tons obte­nir une date pour le GT rému­né­ra­tion deman­dé par l’ensemble des orga­ni­sa­tions syn­di­cales dans un cour­rier envoyé début novembre. Nous deman­dons que tous les agents béné­fi­cient de l’indemnité com­pen­sa­trice de la CSG quelle que soit leur date de recru­te­ment confor­mé­ment au vœu pro­po­sé par l’UIAFP-FO au Conseil Com­mun de la Fonc­tion publique du 17 novembre.

La volon­té de géné­ra­li­ser la pré­ca­ri­té dans l’Education natio­nale se retrouve dans les annonces concer­nant les places au concours. Dans le pre­mier degré, 9 890 places sont pro­po­sées aux concours de recru­te­ment de pro­fes­seurs des écoles en 2021. Cela confirme la baisse du nombre de places depuis plu­sieurs années

: près de 2000 places de moins en 3 ans ! Dans le second degré, c’est depuis 2017 : moins 1 690 postes offerts au CAPES, moins 340 postes offerts à l’agrégation, pour une aug­men­ta­tion consi­dé­rable et constante des effec­tifs (+ 116 573 élèves en 4 ans). Com­ment ne pas y voir la volon­té de déve­lop­per la contrac­tua­li- sation alors que c’est de postes sta­tu­taires que nous avons besoin dès maintenant !

Comme l’indique le com­mu­ni­qué FSU-FO-CGT-SUD-SNCL du 3 décembre : « Il faut en urgence enga­ger les recru­te­ments néces­saires, notam­ment en recou­rant aux listes complémentaires. »

De plus, dans cer­taines aca­dé­mies (Nantes…), nous consta­tons que des ensei­gnants contrac­tuels se voient bru­ta­le­ment signi­fier la non-recon­duc­tion de leurs contrats. C’est incom­pré­hen­sible. Serait-ce dû aux

injonc­tions des recru­te­ments évo­qués pré­cé­dem­ment (contrac­tuels 1er degré, AED…) dans le cadre d’une enve­loppe bud­gé­taire fer­mée ? La FNEC FP-FO demande des expli­ca­tions et exige le renou­vel­le­ment de ces personnels !

Par­mi les points à l’ordre du jour de ce CSE, un nou­veau tuyau de l’usine à gaz de la réforme Blan­quer du lycée et du bac­ca­lau­réat. Cette réforme est reje­tée par la majo­ri­té des per­son­nels, des élèves et de leurs familles. La géné­ra­li­sa­tion du contrôle conti­nu mise en place dans le cadre de la situa­tion sani­taire en lieu et place du recru­te­ment deman­dé par nos orga­ni­sa­tions pour main­te­nir les horaires natio­naux génère anxié­té et est la source des pires inéga­li­tés. La FNEC FP-FO demande le réta­blis­se­ment des épreuves ter­mi­nales, ano­nymes et natio­nales du bac­ca­lau­réat pour toutes les dis­ci­plines. Elle exige l’abandon de la réforme Blan­quer du bac­ca­lau­réat et du lycée.

Un puzzle de déré­gle­men­ta­tion s’organise à tra­vers le « Gre­nelle » qui sous cou­vert d’une pseu­do-reva­lo­ri­sa­tion indi­gente s’en prend aux garan­ties sta­tu­taires des personnels.

Le com­mu­ni­qué FO-FSU-CGT-SUD-SNCL du 3 décembre réaf­firme que : « Le Gre­nelle du ministre est inac­cep­table, d’autant plus qu’il vise à modi­fier en pro­fon­deur le fonc­tion­ne­ment de l’école, les mis­sions et les sta­tuts des ensei­gnants. »

La FNEC FP-FO a refu­sé de par­ti­ci­per aux « ate­liers » du Gre­nelle, ani­més par des « experts » auto-pro­cla­més issus de la socié­té civile. La CGT et la FSU ont annon­cé leur départ de ces ate­liers, ce dont nous nous féli­ci­tons. Le rôle de nos orga­ni­sa­tions syn­di­cales n’est pas en effet de cau­tion­ner une mas­ca­rade de négo­cia­tion dont les déci­sions sont prises à l’avance mais de por­ter les reven­di­ca­tions des per­son­nels, en toute indé­pen­dance, en par­ti­cu­lier alors que l’indépendance des orga­ni­sa­tions syn­di­cales est actuel­le­ment en débat notam­ment avec le pos­sible finan­ce­ment par l’Etat du syn­di­cat « Ave­nir Lycéen ». Le com­mu­ni­qué FO-SNES-SNUEP-CGT-SUD-FCPE- UNEF-UNL‑L’alternative-FIDL rap­pelle : « De l’argent public a mani­fes­te­ment été détour­né de son usage ini­tial, c’est inad­mis­sible… Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blan­quer, des hauts fonc­tion­naires proches de lui au minis­tère comme dans les Rec­to­rats, auraient été direc­te­ment impli­qués dans la créa­tion de ce syn­di­cat mais auraient aus­si uti­li­sé l’appareil d’État pour favo­ri­ser des expres­sions posi­tives et non contes­ta­taires des réformes menées, en par­ti­cu­lier la réforme du lycée et du bac… Si le rôle du ministre dans la créa­tion et l’instrumentalisation d’Avenir Lycéen, mais aus­si l’appareil d’État, venait à être confir­mé dans les semaines à venir, toutes les consé­quences devront en être tirées. »

Il est plus que temps que le ministre entende enfin nos revendications !

Pour la FNEC FP-FO, cela passe par :

  • La créa­tion immé­diate de tous les postes sta­tu­taires néces­saires pour faire face à la situation ;
  • Le main­tien inté­gral de nos sta­tuts : aban­don des contre-réformes minis­té­rielles ; des attaques sta­tu­taires du

« Gre­nelle » ; de PPCR, de la loi dite « pour une Ecole de la confiance », de la loi de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publique ;

  • L’augmentation géné­rale des salaires : 183€ pour tous main­te­nant sans contre­par­tie comme les per­son­nels hos­pi­ta­liers et ouver­ture immé­diate de négo­cia­tions pour rat­tra­per nos 20 % de pou­voir d’achat per­du en 20 ans.

CR du CSE voir ci-contre

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