Décla­ra­tion et compte ren­du du CTMEN du 16 mars 2022

23 Mar, 2022CSA/CSE

Décla­ra­tion de la FNEC FP-FO au CTMEN du 16 mars 2022

Lors de son allo­cu­tion télé­vi­sée du 2 mars, le pré­sident Macron a annon­cé que le bud­get des armées allait for­te­ment aug­men­ter. Rap­pe­lons que celui-ci a pro­gres­sé de 1,7 mil­liard d’€ chaque année depuis 2017 et qu’à comp­ter de 2023 cette aug­men­ta­tion devrait atteindre 3 mil­liards d’€ par an.

Et pen­dant ce temps, ce sont 18 000 lits d’hôpitaux qui ont été sup­pri­més depuis le début du quinquennat.

Et pen­dant ce temps vous, Mon­sieur le Ministre, avez ren­du 675 mil­lions d’€ sur votre bud­get ces deux der­nières années ; pour la ren­trée 2022, vous sup­pri­mez 410 équi­va­lents temps plein d’enseignants dans le 2d degré (alors que 1 883 postes ont déjà été sup­pri­més en 2021) ain­si que 30 postes chez les per­son­nels admi­nis­tra­tifs tout en fusion­nant dans le même bud­get les postes d’assistants sociaux et d’infirmiers.

La FNEC FP-FO conti­nue de reven­di­quer l’arrêt des fer­me­tures de postes et la créa­tion des postes néces­saire à la réa­li­sa­tion du droit à la sco­la­ri­sa­tion pour l’ensemble des élèves remis en cause par les mesures que vous prenez.

Tou­jours dans sa der­nière allo­cu­tion télé­vi­sée sur la ques­tion de la guerre en Ukraine, le pré­sident- can­di­dat Macron a annon­cé à la popu­la­tion des sacri­fices à venir.

Il a en tête un pro­gramme qu’il a lar­ge­ment déve­lop­pé ces der­nières semaines :

  • fin du CAPES et du recru­te­ment « à vie » des enseignants,
  • plus d’autonomie pour « décloi­son­ner encore davan­tage [l’] école par le péri­sco­laire, avec les com­munes et donc « res­pon­sa­bi­li­ser le local », dans l’es­prit de l’expérimentation mar­seillaise pour­tant rejetée,
  • « la liber­té aux acteurs de ter­rain de défi­nir des pro­jets, d’en­ri­chir l’offre édu­ca­tive, d’ac­croître les liens avec les par­te­naires de l’é­cole. » Par­mi les par­te­naires, il y a les « asso­cia­tions, les col­lec­ti­vi­tés et les entreprises. ».
  • faire entrer notam­ment « les entre­prises » dans les « lycées pro­fes­sion­nels », autant dire, offrir le sort de cen­taines de mil­liers de jeunes aux besoins immé­diats du patro­nat local,
  • pro­fes­sion­na­li­ser l’Université et accen­tuer la sélec­tion des étu­diants par l’argent…

Et il ose affir­mer, contre toute évi­dence : « Notre édu­ca­tion est natio­nale et doit évi­dem­ment le res­ter » !

Le pré­sident Macron entend donc pour­suivre l’offensive menée depuis 5 ans contre l’École publique et les sta­tuts, par un gou­ver­ne­ment qui ne sou­haite mar­quer aucune pause dans les contre- réformes.

La FNEC FP-FO tient à rap­pe­ler, comme elle l’a fait pen­dant toutes les périodes de res­tric­tions de la pan­dé­mie, qu’il ne peut y avoir de trêve sociale pen­dant cette cam­pagne élec­to­rale où l’on nous deman­de­ra d’en­trer dans « l’u­nion sacrée » parce que la guerre est aux portes de l’Europe.

Et c’est dans ce contexte érup­tif, où se mul­ti­plient les grèves sur les salaires dans le pri­vé, que le gou­ver­ne­ment nous fait une pro­messe sur la reva­lo­ri­sa­tion du point d’indice dans le public…

Les prix des car­bu­rants explosent et les prix n’en finissent plus de grim­per, mais Mme de Mont­cha­lin ne découvre qu’aujourd’hui que le pou­voir d’achat des fonc­tion­naires baisse. Une nou­veau­té selon la ministre !

Après avoir refu­sé pen­dant 5 ans d’ouvrir des négo­cia­tions sur l’augmentation de la valeur du point d’indice, elle nous annonce à la veille des élec­tions, qu’il sera aug­men­té cet été. Les « concer­ta­tions » pour déter­mi­ner le mon­tant de la reva­lo­ri­sa­tion ne com­men­ce­raient qu’a­près les élec­tions pré­si­den­tielles et l’ap­pli­ca­tion de cette mesure ne pour­rait être concrète qu’a­près une loi de finances rec­ti­fi­ca­tive votée par le nou­veau Par­le­ment, donc après les élec­tions législatives.

C’est main­te­nant que les per­son­nels sont pris à la gorge par l’augmentation des prix, esti­mée entre 3,7 et 4,4% selon la Banque de France. Depuis des mois, FO alerte le gou­ver­ne­ment sur l’in­dis­pen­sable reva­lo­ri­sa­tion du point d’in­dice pour com­pen­ser une infla­tion sans pré­cé­dent en 2021 qui se pour­suit en 2022.

Depuis 2000, les fonc­tion­naires ont per­du 22 % de pou­voir d’achat.

Que la ministre com­mence à don­ner tout de suite, et sans contre­par­tie, 183 euros d’augmentation indi­ciaire pour tous les fonc­tion­naires, comme l’ont obte­nu les per­son­nels hospitaliers !

Avec notre fédé­ra­tion de fonc­tion­naires la FGF-FO, nous exi­geons du gou­ver­ne­ment qu’il ouvre une négo­cia­tion sans préa­lable et sans attendre les résul­tats élec­to­raux, pour l’augmentation du point d’indice afin de com­pen­ser toutes les pertes subies.

La ministre annonce éga­le­ment une aug­men­ta­tion de 10% des indem­ni­tés kilo­mé­triques, alors que le prix du gazole a aug­men­té de 78 % depuis 5 ans. La FNEC FP-FO revendique :

  • Aug­men­ta­tion du taux jour­na­lier moyen de l’ISSR,
  • Reva­lo­ri­sa­tion du paie­ment des frais de dépla­ce­ment pour les per­son­nels en postes fractionnés,
  • Prise en charge de la tota­li­té des frais de dépla­ce­ments pour tous les per­son­nels iti­né­rants, et une reva­lo­ri­sa­tion des indem­ni­tés kilo­mé­triques pour com­pen­ser l’augmentation des prix des carburants !

Les per­son­nels n’ont pas à faire les frais de la « guerre éco­no­mique » menée par le pré­sident Macron !

Enfin, comme si la situa­tion n’était pas suf­fi­sam­ment dif­fi­cile, le pré­sident Macron vient d’annoncer, comme d’autres can­di­dats à l’élection pré­si­den­tielle, qu’il por­te­rait à 65 ans l’âge de départ à la retraite s’il était réélu.

Et la ministre De Mont­cha­lin d’ajouter : « nous avons tou­jours l’ambition de rendre notre sys­tème plus lisible et plus juste, en créant un régime uni­ver­sel. » (Le Pari­sien du 15 mars 2022). Com­prendre : on vous pro­met d’augmenter le point d’indice, mais nous détrui­rons dans la fou­lée le Code des pen­sions civiles et militaires.

Avec sa Confé­dé­ra­tion la Cgt-FO, la FNEC FP-FO met en garde : FO s’est oppo­sée au sys­tème uni­ver­sel de retraite par points qui n’avait d’autre fina­li­té que de contraindre au fil du temps à devoir recu­ler l’âge effec­tif de la retraite avec le sys­tème d’âge pivot.

FO s’oppose et s’opposera à toute autre réforme condui­sant à dégra­der les droits à la retraite et à recu­ler l’âge pour en bénéficier.

Nous ter­mi­ne­rons notre pro­pos limi­naire par deux demandes :

  • La loi contre le har­cè­le­ment sco­laire pré­cise en son article 10 : « Un décret défi­nit les condi­tions dans les­quelles l’État peut conclure un contrat à durée indé­ter­mi­née avec une per­sonne ayant exer­cé pen­dant six ans en qua­li­té d’assistant d’éducation, en vue de pour­suivre ses » Même si cela ne répond pas à l’ensemble des reven­di­ca­tions sur les salaires, le sta­tut, les mis­sions des AED, nous deman­dons quand sera publié ce décret, afin que les col­lègues qui sont dans leur 6ème année puisse avoir une pers­pec­tive l’année prochaine.
  • Notre fédé­ra­tion a été sol­li­ci­tée par des syn­di­cats dépar­te­men­taux au sujet d’une dif­fi­cul­té bud­gé­taire ren­dant impos­sible le recru­te­ment d’AESH depuis plu­sieurs mois dans cer­taines académies.

Ain­si la Rec­trice de l’Académie Orléans-Tours répond que le manque d’AESH serait dû à l’absence d’enveloppe bud­gé­taire en cette année 2022 contrai­re­ment aux années pré­cé­dentes. Aucune enve­loppe n’aurait été en effet attri­buée depuis plu­sieurs mois ren­dant impos­sible tout recrutement.

C’est dans ce cadre que l’IA-DASEN d’Indre-et-Loire annonce que 207 élèves sont en attente d’accompagnement dans son dépar­te­ment faute de moyens. Il en serait de même dans l’Académie de Rouen.

Nous vous deman­dons de bien vou­loir allouer dès à pré­sent les moyens pour le recru­te­ment de tous les AESH nécessaires.

Nous en pro­fi­tons pour vous rap­pe­ler que les AESH sont tou­jours mobi­li­sés pour la satis­fac­tion de leurs reven­di­ca­tions à savoir un vrai sta­tut et un vrai salaire.

Pour blo­quer le « choc des savoirs » et les plans du gou­ver­ne­ment contre le Sta­tut, pour nos reven­di­ca­tions : AG par­tout dès la rentrée !

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