Concours 2020 ver­sion Covid 19 : crash test ?

6 Avr, 2020Non clas­sé

Le Pré­sident de la Répu­blique a annon­cé le 16 mars que « toutes les réformes en cours seraient sus­pen­dues, à com­men­cer par la réforme des retraites ». Mais si l’on en juge par ce qu’annoncent les ministres, les réformes « sus­pen­dues » sont tou­jours bien pré­sentes : E3C et réforme du bac­ca­lau­réat, LPPR dans l’enseignement supé­rieur et la recherche… et aus­si réforme des concours d’enseignement et de la for­ma­tion des enseignants.

Des annonces sur les concours dans la semaine

Comme pour le bac­ca­lau­réat, le ministre uti­lise la pan­dé­mie et le confi­ne­ment impo­sé pour avan­cer des « solu­tions » allant dans le sens des contre-réformes qu’il a engagées.

Pour les concours, il envi­sage le pas­sage d’une seule épreuve d’écrit et l’absence d’épreuves orales. Il men­tionne éga­le­ment que ces épreuves orales pour­raient prendre place à la fin de l’année dite « de stage ». Autre­ment dit, le concours ne serait vrai­ment acquis qu’à la fin de l’année sco­laire 2020–2021.

Des lau­réats de concours deve­nus contractuels ? 

Les lau­réats des concours 2020 ne seraient pas vrai­ment lau­réats, ils seraient en attente d’une éven­tuelle titu­la­ri­sa­tion qui inter­vien­drait à la suite de la réus­site d’un oral pre­nant place à la fin de leur année de « stage ». Ils ne seraient donc que « rétro­ac­ti­ve­ment » consi­dé­rés comme fonc­tion­naires-sta­giaires… Ils seraient donc des contrac­tuels en attente.

Les risques d’échouer au concours ou de ne pas être titu­la­ri­sé en fin d’année seraient encore accrus : à la très forte charge de tra­vail qui existe déjà durant l’année de M2 et au « triple regard » de contrôle des jeunes col­lègues, s’ajouterait en fin d’année une épreuve cou­pe­ret, dont on se demande dans quel laps de temps elle pour­rait être préparée.

Le ministre en a rêvé : des contrac­tuels partout

Dans ces condi­tions, que se pas­se­rait-il pour les pseu­do-lau­réats de 2020 qui échoue­raient leur concours ? Peut-être auraient-ils le droit de rem­pi­ler d’office comme… contrac­tuels en M2.

Cette confi­gu­ra­tion s’inscrit dans la droite ligne de la réforme des concours enga­gée avant le confi­ne­ment, qui vise à sup­pri­mer le sta­tut de fonc­tion­naire-sta­giaire, ins­tal­ler les futurs ensei­gnants dans une pré­ca­ri­té à vie.

Pour la FNEC FP-FO, c’est inac­cep­table. Les concours 2020 vont être bou­le­ver­sés, les lau­réats 2020 n’ont pas à subir le stress ni le crash test d’une réforme qui non seule­ment retarde encore le pas­sage du concours, vide celui-ci d’une bonne par­tie de ses exi­gences dis­ci­pli­naires, mais a aus­si pour fina­li­té de pré­ca­ri­ser et contrac­tua­li­ser les enseignants.

Pour la FNEC FP-FO :

-> les lau­réats des concours 2020 doivent être plei­ne­ment en posi­tion de fonc­tion­naires sta­giaires dès le 1er sep­tembre 2020, sans épreuve sup­plé­men­taire en 2021 ;

-> la réforme des concours doit être tota­le­ment aban­don­née, et pas seule­ment « sus­pen­due », comme toutes les autres réformes en cours, au pre­mier rang la réforme des retraites ;

-> les réformes qui leur ont pavé la voie, la réforme de la fonc­tion publique et toutes celles qui visent à mettre à bas concours et diplômes natio­naux, la loi ORE, Par­cour­sup et la mas­te­ri­sa­tion des concours doivent être abrogées. 

-> enfin, les sta­giaires 2020 ne doivent pas être péna­li­sés : aucun redou­ble­ment, aucun licen­cie­ment à la fin de l’an­née, annu­la­tion des ren­dus de mémoires MEEF ou autres écrits réflexifs.

Mon­treuil le 6 avril 2020

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