Concer­ta­tion sur l’attractivité et la reva­lo­ri­sa­tion du métier ensei­gnant : des pro­po­si­tions inacceptables !

10 Nov, 2022Com­mu­ni­qué, Salaires

Le minis­tère a réuni trois groupes de tra­vail avec les orga­ni­sa­tions syn­di­cales repré­sen­ta­tives pour dis­cu­ter de « l’attractivité et la reva­lo­ri­sa­tion du métier ensei­gnant ». On pou­vait dis­cu­ter de tout… sauf d’une chose : la répar­ti­tion de l’enveloppe bud­gé­taire… 635 mil­lions sont consa­crés à la « reva­lo­ri­sa­tion sans contre­par­tie », réser­vée aux ensei­gnants dans la pre­mière moi­tié de car­rière ; 300 mil­lions sont consa­crés à rému­né­rer des « mis­sions com­plé­men­taires » ! Autant dire tra­vailler plus pour perdre moins ! Inac­cep­table ! Rap­pe­lons que le bud­get de l’Éducation qui, outre cette
« reva­lo­ri­sa­tion » indi­gente, pré­voit 2000 sup­pres­sions de postes d’enseignants et un fond d’innovation péda­go­gique pour enga­ger une logique de ter­ri­to­ria­li­sa­tion de l’École comme à Mar­seille, n’a pas été dis­cu­té une seule minute à l’Assemblée natio­nale, puisque le gou­ver­ne­ment a bran­di le 49–3 dès l’introduction des débats !

« Reva­lo­ri­sa­tion sans contre­par­tie » pour qui ?

Mal­gré nos ques­tions, le minis­tère nous laisse dans le flou le plus total. Qui exac­te­ment serait concer­né par cette « reva­lo­ri­sa­tion sans contre­par­tie » ? À quelle hau­teur ? Indi­ciaire ou indem­ni­taire ? Les réponses à ces ques­tions seraient repor­tées mi-décembre, autant dire après les élec­tions pro­fes­sion­nelles… Peut-être ne faut-il pas trop expo­ser les orga­ni­sa­tions syn­di­cales qui prêtent une oreille atten­tive aux pro­po­si­tions ministérielles…

Bilan de PPCR

Le minis­tère a éga­le­ment sou­hai­té faire un point sur le dérou­le­ment de car­rière et en par­ti­cu­lier sur les consé­quences du Pro­to­cole Par­cours pro­fes­sion­nels, Car­rières et Rému­né­ra­tions (PPCR). La FNEC FP-FO n’a pas par­ta­gé l’enthousiasme débor­dant des orga­ni­sa­tions syn­di­cales qui ont voté pour PPCR (FSU, UNSA, CFDT). La FNEC FP-FO, qui a voté contre PPCR, a poin­té le gel du point d’indice et la perte de pou­voir d’achat sans pré­cé­dent que nous vivons depuis la mise en place de PPCR, l’arbitraire de l’évaluation lors des ren­dez-vous car­rière (que ce soit pour les « boost » d’un an des deux pre­miers ren­dez-vous ou pour le pas­sage à la hors classe) et le fait du prince de la classe excep­tion­nel, grade très majo­ri­tai­re­ment fonc­tion­nel et dont l’accès repose presque exclu­si­ve­ment sur l’appréciation dis­cré­tion­naire de la hiérarchie.

Récom­pen­ser les « meilleurs agents »

Fait cocasse : une orga­ni­sa­tion favo­rable au PPCR s’est insur­gée concer­nant un pas­sage du docu­ment de l’administration qui pré­ci­sait : « les deux 1ers RDV de car­rière peuvent pour les meilleurs agents entraî­ner une boni­fi­ca­tion d’ancienneté », indi­quant que la for­mu­la­tion « meilleurs agents » n’était pas adap­tée puisque le quo­ta de pro­mo­tion était fixé à 30 %. Fort juste ! Il n’en reste pas moins que c’est ce que pré­voit le décret PPCR : 30 % d’heureux élus « meilleurs agents » par la hié­rar­chie et 70 % qui ne sont pas les « meilleurs agents » et sont pro­mus au rythme le plus lent…

L’appréciation arbi­traire et gra­vée dans le marbre pour le pas­sage à la Hors classe, ça suffit !

Fait moins cocasse : le minis­tère indique qu’il réflé­chit à un qua­trième ren­dez-vous car­rière. La FNEC FP-FO a indi­qué que les per­son­nels n’étaient pas deman­deurs d’un qua­trième ren­dez-vous car­rière, mais que cer­tains col­lègues mal éva­lués lors du troi­sième ren­dez-vous car­rière sou­haitent être rééva­lués. Rap­pe­lons-le, cette appré­cia­tion du troi­sième ren­dez-vous car­rière est un cou­pe­ret puisqu’elle est gra­vée dans le marbre et peut retar­der d’au moins 6 ans l’accès à la hors classe par rap­port à un col­lègue bien éva­lué… La FNEC FP-FO reven­dique donc que les col­lègues qui le demandent puissent voir leur appré­cia­tion rééva­luée et prise en compte uni­que­ment si c’est à la hausse. À notre grande stu­pé­fac­tion, la FSU s’est oppo­sée caté­go­ri­que­ment à cette demande qui semble pour­tant tom­bée sous le sceau du bon sens, indi­quant que le carac­tère pérenne de l’appréciation du 3ème ren­dez-vous car­rière était un aspect fon­da­men­tal de PPCR…

Non au contin­gen­te­ment à 10 % du corps pour la classe exceptionnelle

La FNEC FP-FO a enfin reven­di­qué l’arrêt du contin­gen­te­ment à 10 % des effec­tifs du corps pour la classe excep­tion­nelle. En effet, cette clause inac­cep­table va entraî­ner un blo­cage total de l’accès à la classe excep­tion­nelle puisqu’il fau­dra attendre pour chaque pro­mu poten­tiel un départ en retraite !

Des pro­po­si­tions concer­nant les « mis­sions com­plé­men­taires » inacceptables

Le second volet « mis­sion com­plé­men­taire » était lui bien plus ins­truc­tif… Dans la logique du « pacte » du ministre Ndiaye, il s’agit d’utiliser la ques­tion de la « reva­lo­ri­sa­tion » pour mettre en œuvre les orien­ta­tions déjà décli­nées dans le « Gre­nelle » du ministre Blan­quer qui visent ins­ti­tuer un mana­ge­ment de type pri­vé basé sur l’engagement et les résul­tats. Ain­si, ce n’est plus l’État qui a des obli­ga­tions d’instruction des élèves, en créant les postes néces­saires, en rem­pla­çant les per­son­nels absents, en for­mant les per­son­nels… C’est aux per­son­nels de trou­ver eux-mêmes les solu­tions, ce qui leur per­met­tra de perdre un peu moins de salaire. Cette logique se décline en trois parties :

1. L’appui à la réus­site des élèves et la conti­nui­té des enseignements

Il est ques­tion de rému­né­rer les per­son­nels s’ils rem­placent leurs col­lègues absents dans le second degré (c’est pour le minis­tère une ques­tion cen­trale puisque seule­ment 8 % des rem­pla­ce­ments sont actuel­le­ment assu­rés de cette manière), s’ils accom­pagnent les élèves (aide aux devoirs, « vacances appre­nantes », école ouverte), s’ils par­ti­cipent à l’orientation, s’ils orga­ni­ser des liens inter degrés… La FNEC FP-FO est reve­nue sur les pro­pos du ministre concer­nant la sur­veillance des élèves à midi, l’implication des ensei­gnants dans le péri­sco­laire ou l’extrascolaire et a deman­dé des expli­ca­tions. Le minis­tère n’a don­né aucune réponse précise.

2. La for­ma­tion conti­nue des ensei­gnants et leur déve­lop­pe­ment professionnel

Le minis­tère pré­voit tout sim­ple­ment de géné­ra­li­ser la for­ma­tion conti­nue des ensei­gnants pen­dant les vacances !

3. Favo­ri­ser et recon­naître la par­ti­ci­pa­tion des ensei­gnants aux actions de pilo­tage et de coordination

Le minis­tère pré­voit de « ren­for­cer la coor­di­na­tion des équipes d’enseignants par dis­ci­plines et par niveaux » et de « recon­naître et valo­ri­ser l’implication dans les pro­jets d’établissement ou d’école. » Le minis­tère pro­pose donc une logique de contrats d’objectifs et de capo­ra­li­sa­tion, déjà mise en place avec de nou­velles fonc­tions (lettre de mis­sions pour les direc­teurs avec la loi Ril­hac, ensei­gnants char­gés de mis­sions d’inspection, coor­di­na­teurs, réfé­rents har­cè­le­ment, laï­ci­té, culture…).

« Valo­ri­ser l’implication dans les pro­jets », c’est ins­ti­tuer une part de rému­né­ra­tion « au mérite », en fonc­tion de l’implication dans les « pro­jets inno­vants », prô­nés par le pré­sident Macron et le ministre Ndiaye, comme à Mar­seille, avec fond d’innovation péda­go­gique et rému­né­ra­tion com­plé­men­taire à la clé, en totale contra­dic­tion avec le cadre natio­nal de l’École de la Répu­blique ! La FNEC FP-FO a deman­dé com­ment cette « impli­ca­tion » serait éva­luée ? Par qui ? Selon quelles moda­li­tés (école par école comme pour la part variable de la prime REP+, ou indi­vi­duel­le­ment) ? Les éva­lua­tions d’écoles et d’établissements seraient-elles uti­li­sées à cette fin ? Le minis­tère a bot­té en touche face à ces ques­tions, ren­voyant là aus­si la dis­cus­sion à la mi-décembre…

Une décla­ra­tion de guerre !

Pour la FNEC FP-FO, ces annonces consti­tuent une décla­ra­tion de guerre. La FNEC FP-FO a réaf­fir­mé sa totale oppo­si­tion au prin­cipe d’individualisation des rému­né­ra­tions et des car­rières et a deman­dé, à nou­veau, que la tota­li­té de l’enveloppe, qui doit être revue à la hausse, car le compte n’y est pas, soit uti­li­sée pour amé­lio­rer la grille indi­ciaire de la tota­li­té des col­lègues, sans contrepartie.

La FNEC FP-FO invite tous les per­son­nels à se réunir pour la défense des reven­di­ca­tions et en pre­mier lieu les salaires. La FNEC FP-FO, avec sa fédé­ra­tion de fonc­tion­naires et sa confé­dé­ra­tion, exige l’ouverture immé­diate d’une véri­table négo­cia­tion pour l’augmentation du point d’indice avec une clause de revoyure compte tenu de l’inflation galopante.

Mon­treuil le 9 novembre 2022

Appel à la grève le 2 avril : Contre le pas­sage en force du gou­ver­ne­ment, AG pour déci­der la grève et sa reconduction !

Le gou­ver­ne­ment Macron-Attal mul­ti­plie les coups de force ! Après avoir déci­dé de tailler à la hache dans les bud­gets publics – 10 mil­liards de coupes – le gou­ver­ne­ment a publié les textes sur le « choc des savoirs » le 17 mars. Ce nou­veau coup de force ne…

Seuls contre tous, Attal et Bel­lou­bet publient les textes sur le « choc des savoirs » ! Le pas­sage en force, le mépris, ça suffit !

Alors que depuis jan­vier, à tra­vers tout le pays, les per­son­nels se mobi­lisent avec les parents d’élèves, par tous les moyens (motions, opé­ra­tions « éta­blis­se­ment désert », grèves, ras­sem­ble­ments…), pour expri­mer leur refus du « choc des savoirs » et de ses…

Face au rejet que sus­citent ses déci­sions, iso­lé, Gabriel Attal mul­ti­plie les pro­vo­ca­tions et enfonce le clou sur le « choc des savoirs »

Plu­tôt que de répondre à la colère géné­rale pro­vo­quée par les sup­pres­sions de postes et les fer­me­tures de classes, les 700 mil­lions de coupes bud­gé­taires, les contre-réformes, le gel du point d’indice, Gabriel Attal conti­nue de mettre la pres­sion sur l’École…

Soli­da­ri­té totale avec les per­son­nels du lycée B. Cen­drars à Sevran (93) Annu­la­tion des convocations !

Absence de pla­fond, manque de tables, chaises en mau­vais état, pas de lumière dans les toi­lettes, ascen­seur en panne depuis plus d’un an, pas de chauf­fage dans les salles de cours ni de rem­pla­çants lorsque les pro­fes­seurs sont absents, classes surchargées,…

Après la pro­vo­ca­tion du Pre­mier ministre Attal, met­tons par­tout en dis­cus­sion la grève pour rejoindre nos col­lègues de Seine-Saint-Denis !

« À par­tir de la ren­trée pro­chaine, en fran­çais et en mathé­ma­tiques, en sixième et en cin­quième dans un pre­mier temps, les élèves seront dans des groupes de niveau avec des élèves du même niveau », « C’était et ça reste une très bonne idée et ça va être…

La mobi­li­sa­tion s’organise contre la casse de l’École Per­son­nels et parents d’élèves se réunissent et dis­cutent des moyens de faire plier la ministre

Le jeu­di 7 mars, plus de 5 000 col­lègues ont mani­fes­té à Paris sous les fenêtres du minis­tère : per­son­nels de col­lèges, de lycées, d’écoles venus de toutes les com­munes de Seine-Saint-Denis, pour beau­coup en grève depuis plus d’une semaine. Depuis une…

Sou­tien à la grève des per­son­nels de l’É­du­ca­tion natio­nale de Seine-Saint-Denis

Depuis le jour de la ren­trée et, pour la 4e jour­née consé­cu­tive, les per­son­nels de l’Éducation natio­nale de Seine Saint Denis sont en grève avec leurs syn­di­cats FO, CGT, FSU, et Sud pour leurs reven­di­ca­tions : ils refusent le « choc des savoirs », qui, avec…

Grève dès la ren­trée en Seine-Saint-Denis : « On ne veut pas attendre ! Les reven­di­ca­tions, c’est maintenant ! »

« Pas de moyens ? Pas de ren­trée ! » C’est sur ce mot d’ordre que, dans de très nom­breux éta­blis­se­ments de Seine-Saint-Denis, les col­lègues ont déci­dé de se mobi­li­ser, de se mettre en grève ce lun­di 26 février, jour de ren­trée. Ce matin, dans plusieurs…

10 mil­liards de coupes sup­plé­men­taires au bud­get, des mil­liers de postes mena­cés… Ça suf­fit ! Par­tout, dis­cu­tons de la grève pour blo­quer le gouvernement !

La tra­duc­tion bud­gé­taire des décla­ra­tions du ministre Le Maire, annon­çant un plan d’économie sans pré­cé­dent de 10 mil­liards d’euros sur le dos des ser­vices publics et des per­son­nels n’a pas tar­dé. Les décrets qui mettent en œuvre et déclinent ces annonces par…

Rejet mas­sif du « choc des savoirs » : dis­cu­tons de la grève pour le bloquer

Lors du Conseil Supé­rieur de l’Éducation du 8 février, 6 textes sur le « choc des savoirs » ont été pré­sen­tés. La FNEC FP-FO a voté contre l’ensemble des textes, comme la grande majo­ri­té des membres du CSE. Ce « choc contre les savoirs » s’inscrit dans la…