Comi­té Tech­nique Minis­té­riel : le ministre déré­gle­mente et ter­ri­to­ria­lise au pré­texte de la crise sanitaire !

6 Mai, 2020CSA/CSE

Le Comi­té Tech­nique Minis­té­riel de l’Education natio­nale, réuni le 5 mai en pré­sence du ministre, avait à l’ordre du jour la réou­ver­ture des écoles et des établissements.

La FNEC FP-FO a fait valoir les reven­di­ca­tions des mil­liers de per­son­nels et la colère qui monte de toute part suite aux annonces du Pré­sident Macron et de son Pre­mier ministre. Pour que nos col­lègues retrouvent le che­min des écoles, des ser­vices et des éta­blis­se­ments, il faut que toutes les garan­ties soient don­nées, que toutes les condi­tions de sécu­ri­té soient mises en appli­ca­tion et donc respectées.

Le ministre n’a pas don­né suite à notre demande de réponse écrite à l’avis du CHSCT minis­té­riel du 3 avril (voté par FO et FSU) qui demande un dépis­tage géné­ra­li­sé aux per­son­nels et aux élèves comme préa­lable à toute réou­ver­ture. Nous n’avons eu aucune pré­ci­sion sur les « plans de reprise de l’activité » dans les rec­to­rats et DSDEN, lais­sés aux mains des rec­teurs, alors que la réou­ver­ture est pré­vue le 11 mai.

FO a condam­né l’irresponsabilité du gou­ver­ne­ment qui, à tra­vers des « pro­to­coles » sani­taires irréa­listes, dan­ge­reux et à géo­mé­trie variable, cherche à se défaus­ser sur les per­son­nels, et notam­ment les direc­teurs d’écoles, les per­son­nels de direc­tion et les chefs de ser­vices, fai­sant por­ter sur ces der­niers la res­pon­sa­bi­li­té en cas de pro­pa­ga­tion de l’épidémie.

A tra­vers les consignes diverses et variées, par­fois contra­dic­toires, qui sont don­nées d’un dépar­te­ment à l’autre, d’une cir­cons­crip­tion à l’autre, par­fois d’une école à l’autre, il res­sort de manière évi­dente que l’on va deman­der aux per­son­nels de faire de la gar­de­rie. Ce n’est pas cela l’école publique. Ce n’est pas la mis­sion de ses per­son­nels, qui est d’instruire. Pour la FNEC FP-FO, les per­son­nels de l’Education natio­nale ne sont pas des ani­ma­teurs. Leurs sta­tuts doivent être respectés.

Le ministre ne prend pas ses responsabilités

Un vœu a été pré­sen­té au nom de toutes les orga­ni­sa­tions syn­di­cales (FO, CGT, FSU, SNALC, UNSA, SGEN-CFDT et Sud) : « (…) les condi­tions sani­taires d’une réou­ver­ture des écoles n’ont pas été appor­tées par le gou­ver­ne­ment pour une reprise à par­tir du 11 mai. Notre prio­ri­té est d’abord la san­té des élèves et des per­son­nels et l’ouverture des écoles doit être condi­tion­née à des garan­ties indis­pen­sables. Nos orga­ni­sa­tions demandent au pré­sident de la Répu­blique et à son gou­ver­ne­ment de renon­cer à l’imposer, elles s’opposeront à toutes ten­ta­tives de pres­sion sur les personnels. »

Pour toute réponse le ministre s’est conten­té de déplo­rer l’absence d’unité natio­nale : « La cri­tique est facile, vous n’êtes pas à la hau­teur du moment. Ce jeu ne cor­res­pond pas à la période. J’ai pas­sé des dizaines d’heures en audience avec vous, et je n’ai aucune trace de cette recon­nais­sance. Oui, il faut faire confiance en lais­sant toute lati­tude au ter­rain. Mais quand j’entends que je me défausse sur les acteurs de ter­rain, c’est contra­dic­toire. A quoi sert cette rhé­to­rique ? »

A la demande de FO que les per­son­nels qui sou­haitent gar­der leur enfant puissent béné­fi­cier d’autorisation spé­ciale d’absence, le DGRH a répon­du que ce sera pos­sible au moins sur la période du mois de mai.

La cir­cu­laire du 4 mai indique que les per­sonnes vul­né­rables ne retour­ne­ront pas sur leur lieu de tra­vail. FO a fait remar­quer que la liste des per­sonnes à risque éta­bli par l’avis du Haut Conseil de la san­té publique était trop res­tric­tive. Par exemple, les femmes enceintes de moins de 6 mois doivent pou­voir être consi­dé­rées comme per­sonnes à risque.

Concer­nant les sta­giaires, FO a deman­dé que les jurys se pro­noncent dès le mois de juin, au plus tard en juillet, pour la titu­la­ri­sa­tion de tous. L’attente est insup­por­table pour les collègues.

Pen­dant la crise, la casse de l’école publique continue !

Un pro­jet de décret a été sou­mis au vote. Il éclaire par­fai­te­ment les inten­tions du gou­ver­ne­ment. En ins­tau­rant des for­ma­tions com­munes ATSEM / per­son­nels de l’Education natio­nale, sous la hou­lette des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales, il remet en cause le sta­tut de cha­cun de ces per­son­nels et le cadre même de l’école mater­nelle publique. Seule la FNEC FP-FO a voté contre.

Ce pro­jet de décret d’application de la loi « Ecole de la confiance » s’inscrit dans le rap­port de France Stra­té­gie, publié en mars 2018, et qui fait la pro­mo­tion des jar­dins d’enfants, struc­tures pri­vées dans les­quelles devrait se dis­soudre l’école mater­nelle. FO a rap­pe­lé qu’il y a un an, des mil­liers de per­son­nels ont fait grève contre la loi Ecole de la confiance, reje­tée par la majo­ri­té des syn­di­cats. Pro­fes­seurs des écoles et familles n’acceptent pas la trans­for­ma­tion de l’école mater­nelle publique en jar­din d’enfant…

Le ministre ne peut se pré­va­loir d’aucune uni­té natio­nale autour de ses pseu­do-pro­to­coles sani­taires. Les per­son­nels veulent être pro­té­gés. Ils refusent la trans­for­ma­tion de l’école en garderie.

La FNEC FP-FO appelle les per­son­nels à se réunir avec leurs syn­di­cats, dans chaque école, chaque éta­blis­se­ment et chaque ser­vice pour exi­ger du ministre les garan­ties néces­saires avant toute reprise : nous vou­lons des tests sys­té­ma­tiques et des pro­tec­tions, tout de suite ! Pas touche à nos sta­tuts et à nos mis­sions ! Le ministre ne comp­te­ra pas sur nous pour faire de la gar­de­rie au compte du MEDEF !

Mon­treuil le 6 mai 2020

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