Annonces du ministre Attal sur les postes : der­rière l’opération de démi­nage, la confir­ma­tion du chaos !

22 Déc, 2023AESH, Com­mu­ni­qué, Postes

Après la pro­vo­ca­tion des 2 500 sup­pres­sions de postes impo­sés à coup de 49–3 pour la ren­trée 2024, les 2 000 postes sup­pri­més en 2023, les 7 900 postes sup­pri­més dans le second degré depuis le pre­mier quin­quen­nat Macron et l’annonce du « choc des savoirs », le ministre Attal a dû se livrer à une opé­ra­tion de démi­nage lors du Comi­té Social d’Administration du 21 décembre.

Dans le 1er degré, le nombre de sup­pres­sions de postes passe de 1 709 à 650. Dans le 2d degré, au lieu des 484 sup­pres­sions de postes pré­vues, le ministre annonce la créa­tion de 594 postes.

Pour la FNEC FP-FO cette annonce du ministre est à mettre au compte de la colère qui monte des écoles et des éta­blis­se­ments face à l’aggravation constante des condi­tions de tra­vail des personnels.

Pour autant, et même si le ministre est contraint de revoir ses ambi­tions de des­truc­tion de l’École publique à la baisse, ces der­nières annonces ne sont tou­jours pas acceptables.

Dans le 2d degré : 

13 aca­dé­mies perdent encore des postes (-128 à Paris, ‑80 à Rennes, ‑85 à Besan­çon, ‑75 à Poi­tiers, 60 en Mar­ti­nique, ‑55 en Guadeloupe…).

Le pro­jet du ministre de mettre un tiers des élèves de 6e et de 5e en demi-groupes (15 élèves max) en mathé­ma­tiques et un quart en fran­çais serait finan­cé par la sup­pres­sion d’une heure de cours pour tous les élèves de 6e, ce qui per­met­trait au ministre de récu­pé­rer 1 500 postes. Mais pour que le ministre tienne cet enga­ge­ment, il manque encore plus de 5 000 postes…

On est loin, très loin du compte ! Les éta­blis­se­ments n’auront plus aucune marge, mais sur­tout, tous les niveaux où il n’y aura pas de demi-groupe ver­ront leur effec­tif expo­ser : bien plus de 30 élèves par classe !

Quant aux classes de « pré­pa-lycée », le ministre pré­voit d’y consa­crer 150 postes, soit, au mieux, une classe par département…

Dans les lycées professionnels : 

La voie pro­fes­sion­nelle va par­ti­cu­liè­re­ment « dérouiller » : pour 9 500 élèves sup­plé­men­taires atten­dus, il y a 300 places de moins aux concours. Alors que le ministre annonce vou­loir ren­for­cer les ensei­gne­ments en maths et fran­çais, la réforme de la voie pro­fes­sion­nelle sup­prime 170 heures d’enseignement. Plus que jamais : retrait de la réforme !

Dans le 1er degré : 

650 sup­pres­sions de postes, cela signi­fie que 21 aca­dé­mies sur 30 perdent des postes, jusqu’à 219 postes de moins à Lille, 125 à Paris, 120 à Nan­cy-Metz, 110 en Nor­man­die, 98 à Dijon, 92 à Nantes, 90 à Reims… Cela signi­fie une nou­velle dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail des per­son­nels : les effec­tifs par classe ne bais­se­ront pas, les rem­pla­ce­ments seront encore moins assurés.

Et pour les autres per­son­nels : TOUJOURS RIEN ! 

Zéro créa­tion de poste d’infirmière, de méde­cin, d’assistante sociale, de CPE ou d’AED, alors que le ministre pré­tend vou­loir « lut­ter contre le har­cè­le­ment. » Il crée par contre 150 ETP pour des postes « réfé­rents har­cè­le­ment », sans aucune indi­ca­tion ni déci­sion sur la nature des postes ou les corps ciblés. Ils sont bud­gé­tés en postes d’enseignement, mais les aca­dé­mies pour­ront dési­gner tout per­son­nel de leur choix, quel que soit son corps.

Zéro créa­tion de poste pour les per­son­nels admi­nis­tra­tifs, sauf pour le SNU, le ser­vice civique et les mis­sions « réga­liennes » (pré­ven­tion de la radi­ca­li­sa­tion par exemple).

Inclu­sion sco­laire : stop au chaos ! 

Le ministre recon­naît lui-même qu’il manque 23 000 places dans les éta­blis­se­ments spé­cia­li­sés. Il pro­met « 50 000 solu­tions », mais ne crée aucun poste,… si ce n’est 100 postes (ETP) pour les Pôles d’Appui à la Sco­la­ri­té, dont le rôle est per­mettre à l’Éducation natio­nale de mettre la main sur les noti­fi­ca­tions MDPH de manière à réduire encore l’accompagnement dû aux élèves. Inacceptable !

Des créa­tions de postes, mais pas de places sup­plé­men­taires aux concours !

Inter­pel­lé par FO, le ministre n’a pas répon­du s’il allait ouvrir plus de places aux concours d’enseignement suite à ses annonces. S’il ne le fait pas, cela veut dire qu’il aura encore recours à des contrac­tuels, avec toutes les dif­fi­cul­tés qu’il y a à les recruter.

De même, dans le 1er degré, les seules aca­dé­mies qui voient leur dota­tion aug­men­ter sont Cré­teil, Ver­sailles, la Guyane et Mayotte, soit les aca­dé­mies qui n’arrivent pas à recruter.

Dans le 2d degré, le ministre veut ren­for­cer les mathé­ma­tiques et le fran­çais, or tout le monde sait que ce sont les dis­ci­plines où les can­di­dats font le plus défaut.

Dès la ren­trée de jan­vier, pré­pa­rons la mobilisation !

Les annonces du ministre vont aggra­ver le chaos dans les écoles et les éta­blis­se­ments et ne seront même pas com­pen­sées par les créa­tions de postes suf­fi­santes. Ce sont donc encore des classes qui seront sup­pri­mées, des effec­tifs de plus en plus surchargés.

La FNEC FP-FO ne l’accepte pas et appelle les per­son­nels à se réunir dès la ren­trée de jan­vier pour refu­ser les sup­pres­sions de postes et de classes et exi­ger les postes néces­saires, pour refu­ser les contre-réformes. Elle sou­tien­dra toutes les mobi­li­sa­tions qui ne man­que­ront pas sur­gir face aux mesures de cartes sco­laires désas­treuses qui s’annoncent.

Alors que l’inclusion sco­laire sys­té­ma­tique et for­cée fait explo­ser les classes et les écoles, le ministre refuse de créer les postes d’enseignants spé­cia­li­sés, les places dans les éta­blis­se­ments sociaux et médi­co-sociaux, quand des mil­liers d’élèves en situa­tion de han­di­cap ne peuvent aujourd’hui y avoir accès.

Les AESH vivent tou­jours sous le seuil de pau­vre­té, sans statut !

La FNEC FP-FO appelle les per­son­nels à être en grève jeu­di 25 jan­vier et à par­ti­ci­per à la mani­fes­ta­tion à Paris au minis­tère de l’Éducation natio­nale en s’inscrivant dans les trains et dans les bus pour : 

  • La créa­tion immé­diate de places dans les éta­blis­se­ments médi­co-sociaux à hau­teur des besoins,
  • Le réta­blis­se­ment et la créa­tion de tous les postes, struc­tures spé­cia­li­sées et adaptées,
  • Le retrait de l’acte 2 de l’École inclu­sive et de l’article 53 du pro­jet de loi de finances créant les PAS,
  • Un vrai sta­tut de la Fonc­tion publique avec un vrai salaire pour les AESH et les AED et leur recru­te­ment à hau­teur des besoins,
  • L’abandon des PIAL et des PAS.

Stop à la remise en cause des liber­tés publiques !

La FNEC FP-FO dénonce la dérive liber­ti­cide en cours qui vise à faire taire, à stig­ma­ti­ser, à cri­mi­na­li­ser toutes les voix qui s’élèvent pour exi­ger un ces­sez-le-feu à Gaza, la fin des mas­sacres et des bom­bar­de­ments de popu­la­tions civiles, l’arrêt du génocide…

Annonces de Gabriel Attal à Viry-Châ­­tillon : Non à la mise au pas de la jeu­nesse, de l’École et de ses personnels !

Plu­tôt que de répondre à la colère géné­rale pro­vo­quée par les sup­pres­sions de postes et les fer­me­tures de classes, les 700 mil­lions de coupes bud­gé­taires, les contre-réformes, le « choc des savoirs », Gabriel Attal a déci­dé d’accentuer la pres­sion sur la…

Pour blo­quer le « choc des savoirs » et les plans du gou­ver­ne­ment contre le Sta­tut, pour nos reven­di­ca­tions : AG par­tout dès la rentrée !

Réforme des lycées pro, « choc des savoirs », SNU, uni­forme, acte 2 de l’école inclu­sive, sup­pres­sions de postes, ter­ri­to­ria­li­sa­tion : le gou­ver­ne­ment mul­ti­plie les mau­vais coups contre l’École publique. En face, les per­son­nels et les parents d’élèves…

Concours et for­ma­tion des ensei­gnants : un pro­jet inacceptable !

Dans son dis­cours du 5 avril, le pré­sident de la Répu­blique a annon­cé la mise en place d’« écoles nor­males du XXIe siècle ». Rien de plus trom­peur que cette for­mule publi­ci­taire, qui cache en réa­li­té la pour­suite de la des­truc­tion de la formation…

Acte 2 de l’École inclu­sive : vote majo­ri­taire CONTRE le déman­tè­le­ment des éta­blis­se­ments sociaux et médico-sociaux

Lors du Conseil Supé­rieur de l’Éducation du 3 avril, le minis­tère a pré­sen­té un pro­jet de décret fixant les moda­li­tés de fonc­tion­ne­ment en « dis­po­si­tif inté­gré » des éta­blis­se­ments et ser­vices médi­co- sociaux (ESMS) qui signe­raient une conven­tion-cadre au…

Le « choc des savoirs », c’est aus­si la des­truc­tion de nos statuts !

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Appel à la grève le 2 avril : Contre le pas­sage en force du gou­ver­ne­ment, AG pour déci­der la grève et sa reconduction !

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Seuls contre tous, Attal et Bel­lou­bet publient les textes sur le « choc des savoirs » ! Le pas­sage en force, le mépris, ça suffit !

Alors que depuis jan­vier, à tra­vers tout le pays, les per­son­nels se mobi­lisent avec les parents d’élèves, par tous les moyens (motions, opé­ra­tions « éta­blis­se­ment désert », grèves, ras­sem­ble­ments…), pour expri­mer leur refus du « choc des savoirs » et de ses…

Face au rejet que sus­citent ses déci­sions, iso­lé, Gabriel Attal mul­ti­plie les pro­vo­ca­tions et enfonce le clou sur le « choc des savoirs »

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Soli­da­ri­té totale avec les per­son­nels du lycée B. Cen­drars à Sevran (93) Annu­la­tion des convocations !

Absence de pla­fond, manque de tables, chaises en mau­vais état, pas de lumière dans les toi­lettes, ascen­seur en panne depuis plus d’un an, pas de chauf­fage dans les salles de cours ni de rem­pla­çants lorsque les pro­fes­seurs sont absents, classes surchargées,…