15ème anni­ver­saire de la loi « Mont­champ » : la FNEC FP-FO dresse un bilan catas­tro­phique de l’in­clu­sion sco­laire systématique

19 Fév, 2020Non clas­sé

Mar­di 11 février, le pré­sident Macron a pré­si­dé, en grande pompe, la « Confé­rence natio­nale du han­di­cap » quinze ans après la loi « Montchamp ».

En ce qui concerne l’E­du­ca­tion Natio­nale, le bilan est catas­tro­phique. Plus de 340 000 enfants étaient sco­la­ri­sés en milieu ordi­naire en 2018 pour 43 041 emplois d’accompagnement, soit, en moyenne, 8 enfants en situa­tion de han­di­cap par accom­pa­gnant. Ce sont des mil­liers d’enfants pri­vés de l’accompagnement dont ils ont besoin. Ce sont des len­teurs insup­por­tables pour les familles, les élèves et les per­son­nels dans les pro­cé­dures de la MDPH. Ce sont des cen­taines d’en­fants avec des orien­ta­tions dans des struc­tures spé­cia­li­sées (ITEP, IME, Hôpi­taux de jour…) non hono­rées du fait de la fer­me­ture des ins­ti­tuts et du manque de places.

Macron pro­pose la réou­ver­ture de 1 000 places en struc­tures spé­cia­li­sées. Ce n’est pour­tant pas ce que vise la loi Blan­quer, à savoir 80% des élèves d’I­TEP et IME en classe ordinaire.

1 500 enfants sont aujourd’hui obli­gés de migrer en Bel­gique pour trou­ver une place dans une struc­ture spécialisée.

L’annonce du Pré­sident arrive bien tar­di­ve­ment dans une situa­tion dra­ma­tique que la FNEC FP-FO n’a ces­sé de signa­ler. Elle a au moins le mérite de réson­ner comme un aveu : des struc­tures spé­cia­li­sées adap­tées au type et au degré de han­di­cap sont néces­saires. On ne peut se cacher der­rière le dogme de l’inclusion systématique.

La FNEC FP-FO demande le réta­blis­se­ment et le main­tien de toutes les struc­tures spécialisées.

Les AESH, grands oubliés de la Confé­rence natio­nale du handicap :

Aucune annonce concer­nant le statut

Selon la ministre Clu­zel, secré­taire d’E­tat au Han­di­cap,« les accom­pa­gnants ne sont plus en contrat aidés mais en contrat Edu­ca­tion Natio­nale » ! Mme Clu­zel parle d’un contrat qui implique une rému­né­ra­tion men­suelle de 720€. Les AESH sont, le plus sou­vent, à temps incom­plet, en charge de plu­sieurs élèves sans for­ma­tion adap­tée dans le cadre des PIAL de la loi Blan­quer. Pour faire face finan­ciè­re­ment, ils doivent mul­ti­plier les contrats et les employeurs. Les AESH ont dû se battre, accom­pa­gnés par FO, pour per­ce­voir leur salaire non-per­çus pen­dant les pre­mières semaines de l’année sco­laire. Ce sont des condi­tions de tra­vail et de vie into­lé­rables qui poussent beau­coup d’entre eux, dont les per­son­nels en CDI à la démission.

Est-ce cela le contrat Édu­ca­tion natio­nale van­té par Mme Cluzel ?

Aucune annonce sur les salaires

L’aug­men­ta­tion de l’en­ve­loppe bud­gé­taire annon­cée par le ministre Blan­quer, ser­vi­ra à finan­cer l’embauche de 11 500 AESH d’i­ci 2022. Rien n’est pré­vu pour l’augmentation des salaires.

Pen­dant ce temps-là, la flexi­bi­li­té est confirmée

Et en atten­dant les hypo­thé­tiques recru­te­ments de 2022, des mil­liers d’é­lèves noti­fiés n’ont pas l’ac­com­pa­gne­ment dont ils devraient bénéficier.

Côté cour, M. Macron fait des pro­messes. Côté Jar­din, la loi Blan­quer s’applique : les mutua­li­sa­tions des per­son­nels dans le cadre des PIAL se pour­suivent et les muta­tions for­cées d’AESH du jour au len­de­main vont s’amplifier.

Tout ce tapage média­tique ne peut mas­quer une réa­li­té : accom­pa­gner les élèves en situa­tion de han­di­cap demande de réta­blir les struc­tures spé­cia­li­sées. Cela demande de créer un vrai sta­tut avec un vrai salaire et une véri­table for­ma­tion pour les per­son­nels accompagnants.

Mes­sieurs Macron et Blan­quer doivent répondre aux reven­di­ca­tions des per­son­nels AESH :

  • Un vrai sta­tut et un vrai salaire avec un vrai dérou­le­ment de carrière ;
  • Pour des affec­ta­tions choi­sies et trans­pa­rentes avant la fin de l’an­née scolaire ;
  • Abro­ga­tion de la loi Blan­quer, aban­don des PIALs
  • Arrêt des mutua­li­sa­tions et des muta­tions en cours d’année ;
  • Abro­ga­tion de la cir­cu­laire du 5 juin 2019.

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