Décla­ra­tion de la FNEC FP-FO au Comi­té Tech­nique minis­té­riel du 20 mai 2020

22 Mai, 2020CSA/CSE

La FNEC FP-FO reven­dique le retrait immé­diat de la loi sur l’état d’urgence « sani­taire », que le gou­ver­ne­ment vient de pro­lon­ger, tou­jours sans tests de dépis­tage sys­té­ma­tique, sans masques, sans mesures réel­le­ment sani­taires. Il se donne les pleins pou­voirs pour impo­ser des condi­tions de reprise au ser­vice d’un objec­tif : pré­ci­pi­ter la des­truc­tion des ser­vices publics, géné­ra­li­ser la déré­gle­men­ta­tion. Pleins pou­voirs éga­le­ment aux employeurs pour faire voler en éclats toutes les règles ins­crites dans le Code du Tra­vail, les conven­tions col­lec­tives et les sta­tuts. La Com­mis­sion Exé­cu­tive de la confé­dé­ra­tion FO appelle à ce que soit mis fin à ce régime d’exception au regard de son impact sur les liber­tés fon­da­men­tales et indi­vi­duelles, y com­pris les liber­tés syn­di­cales, comme sur le droit du travail.

Les mani­fes­ta­tions qui se sont mul­ti­pliées ces der­niers jours sont la démons­tra­tion que le gou­ver­ne­ment n’a pas réus­si à confi­ner l’action reven­di­ca­tive. La FNEC FP-FO s’en féli­cite. Dans un dépar­te­ment, des ensei­gnantes de mater­nelle viennent de déci­der la grève pour dénon­cer l’hypocrisie du pro­to­cole sanitaire.

Après les avoir confi­nés pen­dant deux mois, le ministre ren­voie les élèves sur le che­min de l’école. Mais est-ce vrai­ment l’école ? C’est un milieu hos­tile, dans lequel ils sont tenus de res­ter der­rière leur table, sans contact avec qui que ce soit, dans lequel ils sont contraints de sta­tion­ner dans la cour sur des empla­ce­ments signa­lés par des croix peintes au sol. Et on demande aux per­son­nels de l’éducation natio­nale de faire res­pec­ter ces consignes. Et pour res­pec­ter le nombre d’élèves accueillis au sein de chaque classe, il fau­drait que les per­son­nels opèrent un tri, déci­dant quel élève a le droit ou pas d’aller à l’école ? C’est une situa­tion insupportable.

Le pro­to­cole du ministre est une mys­ti­fi­ca­tion qui ne sert qu’à contour­ner la ques­tion du dépis­tage et trans­for­mer l’école en gar­de­rie municipale.

Les mai­ries sont som­mées de prendre en charge les condi­tions de la reprise et inter­viennent dans l’organisation péda­go­gique des écoles, contre l’avis des ensei­gnants. Ces inter­ven­tions muni­ci­pales sont le résul­tat de l’abandon volon­taire des pré­ro­ga­tives de l’Education Natio­nale que vient de déci­der le ministre.

Les ensei­gnants se voient impo­ser une charge de tra­vail insup­por­table avec le tra­vail en dis­tan­ciel et en pré­sen­tiel, par­fois pour suivre d’autres élèves que ceux de leur classe. Les obli­ga­tions de ser­vice, le groupe classe sont ain­si remis en cause dans des dis­po­si­tifs tem­po­raires dont le ministre indique déjà qu’ils seraient « l’école de demain ».

Ce n’est pas ça, l’école publique.

Au même moment, des dépu­tés viennent de pré­sen­ter une pro­po­si­tion de loi pour avan­cer vers le sta­tut de direc­teur et la mise en place d’écoles auto­nomes : une véri­table provocation !

Il y a bien une volon­té d’utiliser la crise pour aller au bout de la ter­ri­to­ria­li­sa­tion de l’école et remettre en cause les sta­tuts, la liber­té péda­go­gique, le bac­ca­lau­réat, les exa­mens nationaux.

Sur ce sujet, le Secré­taire Géné­ral de notre confé­dé­ra­tion s’est adres­sé au ministre de l’Éducation nationale :

« Le Pré­sident de la Répu­blique avait assor­ti l’annonce de l’instauration d’un état d’urgence sani­taire, dont le gou­ver­ne­ment, avec le par­le­ment, vient de déci­der la pro­lon­ga­tion de sa déci­sion de sus­pendre toutes les réformes en cours, à com­men­cer par la réforme des retraites. Nous ne pour­rions com­prendre que cela ne vaille pas pour ce qui concerne l’Éducation natio­nale, a for­tio­ri sur des orien­ta­tions struc­tu­relles sujettes à contro­verses fondées. »

Force Ouvrière n’est pas la seule à dénon­cer ces orien­ta­tions. Dans une récente tri­bune, des ensei­gnants, for­ma­teurs, cher­cheurs, ins­pec­teurs du pre­mier et second degrés, ins­pec­teurs géné­raux, direc­teurs aca­dé­miques, cadres de l’ad­mi­nis­tra­tion cen­trale dénoncent le pro­jet réac­tion­naire du ministre, la mise au pas des per­son­nels, les réformes qui n’ont fait qu’accentuer les inéga­li­tés sociales, et l’instrumentalisation de la laï­ci­té à des fins poli­tiques. « Nous obser­vons, conster­nés, un sys­tème édu­ca­tif détour­né de ses fon­de­ments répu­bli­cains et de ses valeurs et ne pou­vons nous taire. »

Les per­son­nels veulent de vraies garan­ties sani­taires. Ils veulent le res­pect de leurs mis­sions. Ils refusent la trans­for­ma­tion de l’école en gar­de­rie. Ils veulent le main­tien de leurs sta­tuts. Il est urgent de réta­blir les condi­tions d’une sco­la­ri­té nor­male pour tous les élèves.

Je vous remercie.

Stop à la remise en cause des liber­tés publiques !

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