Concours en licence et pré-recru­­te­­ment avec sta­tut d’élève-professeur : OUI ! Pro­fes­sion­na­li­sa­tion des concours de recru­te­ment : NON

19 Juin, 2018Non clas­sé

Après avoir impo­sé la mas­te­ri­sa­tion des concours (obli­ga­tion d’avoir un Bac+5 pour la titu­la­ri­sa­tion), après l’obligation de pas­ser par un Mas­ter de l’enseignement, de l’éducation et de la for­ma­tion (MEEF), après l’affectation des fonc­tion­naires sta­giaires sur un demi-ser­vice d’enseignement ou d’éducation, mesures qui ont prou­vé leur inef­fi­ca­ci­té, leur lour­deur, le ministre entend répondre à la « crise du recru­te­ment » de l’Education natio­nale non pas en pri­vi­lé­giant le pré-recru­te­ment type IPES (Ins­ti­tut de pré­pa­ra­tion aux ensei­gne­ments de second degré) ou Ecole nor­male, mais une pro­fes­sion­na­li­sa­tion des concours.

La Cour des Comptes s’est adres­sée à M. Blan­quer pour lui deman­der une pro­fes­sion­na­li­sa­tion accrue. Le ministre valide cette recom­man­da­tion qui pour lui fait consensus.

La réponse de M. Blan­quer est en confor­mi­té avec le der­nier rap­port de l’OCDE du 11 juin 2018 sur la for­ma­tion des ensei­gnants fran­çais qui demande « une période obli­ga­toire et éten­due d’expériences pra­tiques pen­dant la for­ma­tion ».

Le sché­ma rete­nu par le ministre serait une admis­si­bi­li­té en troi­sième année de Licence (L3) sui­vie d’une pro­fes­sion­na­li­sa­tion (c’est-à-dire en exer­cice sur le ter­rain), afin de « sélec­tion­ner ceux des admis­sibles qui pré­sentent les meilleures apti­tudes et la plus forte moti­va­tion pour le métier, quitte à com­plé­ter leur for­ma­tion dis­ci­pli­naire par la suite » (réfé­ré de la Cour des Comptes). Un comble pour un professeur !

Cha­qu année, près de 25 000 postes sont ouverts aux concours. La pro­fes­sion­na­li­sa­tion signi­fie que ces 25 000 recru­tés poten­tiels seront pen­dant deux ans sans sta­tut – ni fonc­tion­naires sta­giaires, ni élèves-pro­fes­seurs sous sta­tut. Ils seront appren­tis-pro­fes­seurs, sans garan­tie d’admission, jetables à tout moment, sans la rému­né­ra­tion affé­rente au statut.

Les pro­po­si­tions de M. Blan­quer s’inscrivent tota­le­ment dans le « nou­veau contrat social » de la Fonc­tion publique :

  • 25 000 nou­veaux agents ne figu­re­ront pas dans le bud­get de l’Education natio­nale, 50 000 en deux ans, c’est répondre à l’objectif de sup­pri­mer 120 000 postes dans la Fonc­tion publique ;
  • 25 000 nou­veaux agents ne seront plus sous le sta­tut de la Fonc­tion publique de l’Etat, c’est le règne du contrat en lieu et place du sta­tut, l’un des objec­tifs du ministre de l’Action et des comptes publics ;
  • 25 000 nou­veaux agents qui devront être « moti­vés » selon la Cour des comptes ; c’est la titu­la­ri­sa­tion et la rému­né­ra­tion « au mérite » ;
  • 25 000 en alter­nance, c’est répondre aux orien­ta­tions du Pré­sident de la Répu­blique fixées dans le pro­jet de loi sur « la liber­té de choi­sir son ave­nir pro­fes­sion­nel » qui repousse de 25 à 29 ans la limite d’âge pour l’apprentissage ;
  • 25 000 en contrat à durée déter­mi­née, sur le modèle du contrat de pro­fes­sion­na­li­sa­tion exis­tant dans le pri­vé pour 1048,93 euros bruts !

Il y a urgence :

  • à abro­ger la mas­té­ri­sa­tion des concours 
  • à reve­nir à un pré-recru­te­ment sous sta­tut d’élève-professeur, fonc­tion­naire stagiaire. 

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